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Nue et heureuse

Nue et heureuse Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. d’Allemagne Modèle : Ela Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/Naked-and-happy-952821158

Nue et heureuse

 

Je me souviens de l’été dernier.

Nous étions allés en forêt nous y promener.

Il faisait un temps splendide en ce mois de juillet.

Tout était beau, je pourrais même dire, presque parfait.

 

Nous avions préparé cette randonnée,

Si je me remémore bien, depuis la fin mai.

J’avoue que je ne te connaissais pas très bien.

Mais, je faisais pleinement confiance au destin.

 

Le respect était toujours de mise.

Même si, je pouvais attendre une surprise.

Car, tu me semblais à la fois espiègle et enjôleuse.

On m’avait dit qu’un rien pouvait te rendre très rieuse.

 

Une fois arrivés dans un vaste enclos.

Nous avons décidé de nous y installer si tôt.

Un soleil réchauffait de ses rayons bienfaiteurs.

Je crois même qu’il était midi en cet instant de bonheur.

 

Je m’affairais à aménager le tout pour le déjeuner.

Alors que tu vaquais en silence à tes occupations de ton côté.

Me demandant quelques minutes avant d’entamer notre repas,

Tu voulais m’offrir un cadeau auquel je ne m’y attendais pas.

 

Les secondes coulèrent bien lentement,

Exerçant ma bienveillante patience assurément.

Puis, j’ai constaté à tel point la vie soit si merveilleuse.

Une fois retourné, et que j’ai vu que tu étais nue et heureuse.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

À côté de Lénine

À côté de Lénine Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo de la collection de Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/1193811369-1-952434344

À côté de Lénine

 

Je suis seule à Moscou,

Capitale d’un âge un peu fou.

Je suis venue pour une pose artistique,

Pour un de ces hommes aux allures pathétiques.

 

Un buveur invétéré de vodka d’une douteuse qualité.

Un ivrogne qui se contente de bouteilles d’alcool frelaté.

Un pauvre bougre qui essaye de tout effacer de sa mémoire.

Les périodes sombres de sa famille enfouies dans la pénombre de l’histoire.

 

Les déportations subies au nom d’un idéal aberrant.

Un fantasme qui a brisé les espoirs de gens innocents.

Des heures de gloire éphémères de la fin de la Seconde Guerre,

À la conquête de l’espace par Spoutnik et de Laïka ayant quitté la terre.

 

Des goulags où étaient jetés les opposants, les indésirables.

Dont leurs pensées différentes les rendirent coupables.

Combien de morts sacrifiés sur l’autel d’une idéologie,

Qui du sens même de l’humanité l’a totalement pervertie ?

 

Dès que je suis parvenue dans son modeste appartement,

Où une odeur de cigarette imprégnait les murs jadis blancs !

Une fois arrivée à l’heure prévue pour une telle séance.

Sans attendre, je me suis mise nue avec insistance.

 

Car, je me sentais en confiance malgré la situation.

Après tout, je n’étais pas devant un peloton d’exécution.

À dire vrai, il y avait quelque chose qui, ma foi, me faisait sourire.

Un portrait de Vladimir Ilitch Oulianov dit Lénine me donna le fou rire.

 

Une idée saugrenue me vint à l’esprit dès l’instant où je l’ai vu.

Me placer tout à sa gauche afin d’exhiber mon intimité poilue.

Quelle sensation étrange et amusante de me retrouver ainsi !

D’être à côté de Lénine comme si nous étions de vieux amis.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Lorsque ma guitare me fait jouir gentiment

Lorsque ma guitare me fait jouir gentiment Poème de RollandJr St-Gelais Photo par Rick B. Modèle : Marmor Source : https://www.deviantart.com/rickb500/art/While-my-Guitar-gently-Peeps-946663905

Lorsque ma guitare me fait jouir gentiment

 

Je suis seule depuis longtemps dans mes draps,

Et je ne peux pas m’empêcher de penser à toi.

Tu m’as appelée pour me dire que tu seras absent,

Car la météo annonce une tempête de nos hivers blancs.

 

Il sera bientôt minuit, et mon cœur languit, inlassablement.

Mais, puisque je dois prendre les choses ainsi patiemment.

Je jouerai de cette guitare que tu m’as offerte pour mon anniversaire.

De cette façon, je sentirai vibrer le sang qui coule jusqu’à mes artères.

 

Quelle coïncidence ! Une chanson des Beatles passe à la radio.

C’est quand on ne s’y attend vraiment pas quelque chose de beau.

Dès les premières notes, sur son manche, je m’y suis laissée aller.

Emportée par une envie d’être comblée par un plaisir particulier.

 

Ob-La-di ! Ob-La-Da ! Mes doigts effleurèrent les touches avec joie.

De plus en plus vite, une sensation bienfaisante avec lenteur m’enveloppa.

Inlassablement, je collai sur mes lèvres si suaves, si tendres et si intimes.

Sur cette Gibson qui alla bon train lorsque j’exécutais avec de belles rimes.

 

Je me laissais envahir par cette chaleur.

Cette moiteur qui submergea de mon corps tout en sueur.

Désinhibée de toute retenue, j’ai profité que je sois entièrement nue.

Pour y aller allègrement et ce, sans gêne, ni aucune retenue.

 

Sur chaque corde que je frôlais avec ma fente, mon clitoris grossissait.

Plus que je m’impliquais avec ardeur, avec attention, plus que je t’oubliais.

Ô, mon amour ! Je l’avoue. C’est lorsque ma guitare me fait jouir gentiment,

Que je réussis à survivre face à la lourdeur de ton absence autrement !

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Je n’ai pas pu résister

Je n’ai pas pu résister Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. d’Allemagne Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/I-can-t-resist-945550398

Je n’ai pas pu résister

 

Seul, dans le bois, je marchais.

Cette forêt, en solitaire, je contemplais.

En allant avec légèreté, je prenais le temps.

En ne pensant à rien, je vivais simplement.

 

Le ciel était, en ce jour, d’un bleu azur,

Tandis que je respirais avec passion un air si pur.

La verdure des arbres centenaires calmait mes peurs,

De ces bruits de guerre qui courent depuis tellement d’heures.

 

Le chant des oiseaux atteignait la profondeur de mon être.

Alors que disparaissaient les causes imaginaires de mon mal-être.

Puis, sans m’y attendre, un parfum voguait vers moi doucement.

Une odeur qui m’était, à ma surprise, connue mystérieusement.

 

Poursuivant inlassablement mon chemin à travers les bois,

De repérer ce parfum, j’ai juré, sur l’honneur de ma foi.

Je me doutais bien que mes prières allèrent se réaliser.

Car, les êtres célestes, j’ai maintes fois sollicité.

 

Au fil de mes pas, j’ai enfin trouvé mon amour.

Celle pour qui je vivrai maintenant et pour toujours.

Elle connaissait ce lieu où nous nous sommes rencontrés.

Nous y allions chaque jour, main dans la main, nous balader.

 

C’est en cette forêt que je l’avais demandé en mariage.

Je crois en l’union sincère qui traverse les âges.

Les années peuvent franchir des époques variées.

Seuls, les êtres liés en entier peuvent les affronter.

 

C’est en retrouvant ma belle aux lèvres vermeilles,

Que j’ai ressenti au fond de moi une véritable merveille.

Que j’ai enfin compris l’unique raison de mon existence.

C’est alors que je n’ai pu résister de pleurer en abondance.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

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Lila

Lila Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par MTL3 Source : https://www.deviantart.com/mtl3/art/Lila-899297043

Lila

 

Il y a parfois des histoires,

Qu’il fait bon de raconter un soir,

De pleine lune et par un ciel étoilé,

En se remémorant une vraie beauté.

 

J’ai connu une dame au corps parfait,

De son cœur, avec grande attention, elle le soignait.

Elle passait des heures à s’entraîner devant son miroir.

C’est avec raison qu’elle dégageait une manifeste gloire.

 

Femme digne des plus redoutables des amazones.

Elle surveillait à l’entretien raffiné de chaque zone,

De son anatomie féminine à la fois enviées et idolâtrée,

Par ses congénères en même temps craintes et adorées.

 

Elle avait les cheveux roux, telle une guerrière de l’Écosse.

Yeux qui projettent vers ses ennemis un regard féroce.

Visage aux traits gracieux qui est réservé à son amoureux.

Perfection du corps, don généreux octroyé par les cieux.

 

Devant ses exploits accomplis avec ardeur,

Sur les différents fronts où elle déversa sa fureur.

Ses sœurs d’armes lui ont tatoué un symbole,

Près de sa cuisse à l’image d’une obole.

 

Une offrande pour souligner ses prodigieuses victoires.

Une commémoration pour se rappeler ses plus grandes gloires.

Un emblème mystique gravé à jamais dans sa chair,

Estampé au fer rouge provenant des enfers.

 

Elles lui tracèrent le V réservé aux seules guerrières.

Celles qui méritent d’avoir leurs noms inscrits dans les monastères.

Là où se trouvent les annales de ce peuple aujourd’hui oublié.

Ô, belle et courageuse Lila, ta mémoire sera ainsi perpétuée.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

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