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Trouve-moi
Trouve-moi
Lis bien ces mots,
Qui expriment si bien mes maux,
Des maux longtemps tenus silencieux,
Malgré les avertissements que me donnèrent les cieux.
Parfois, il faut faire des choix pour son avenir.
Des choix souvent tristes et parfois inévitables,
Ne rien dire, ne rien faire, serait à mes yeux si coupable.
Ah si tu pouvais savoir comme j’aimais tant te voir sourire !
Je ne t’avais pourtant jamais rien refusé,
Car, au plus profond de moi, comme je t’ai aimée.
Je t’avais offert le meilleur de moi-même à chaque instant,
Passant outre les mésententes bien futiles pour de courts moments.
Je t’ai fait vivre tant d’expériences variées,
Avec en prime une belle séance de grande nudité.
Une séance que je désirais t’offrir sur un plateau d’argent,
En ce bel hiver recouvrant la terre endormie d’un manteau blanc.
Désormais, je continuerai mon humble chemin.
Si telle est l’ultime volonté de Dieu sur mon destin.
Je te laisse sans haine, sans regret mais avec amertume.
Car depuis ma réflexion se jeta en mon âme une épaisse brume.
Je m’en vais sous le ciel gris sans me retourner,
Avec une douce mélodie sur mes lèvres pour me consoler,
Je te laisse maintenant et pour toujours en paix si telle est ta volonté.
Et de ces pages j’ai choisi définitivement dans les obscurs limbes jeter.
Trouve-moi belle dame si tu le peux,
Mais, moi j’en ai assez. Tel est mon aveu.
Y-a-t-il quelqu’un qui t’a dit aujourd’hui qu’il t’aimait?
Que cela me manquera de ne plus te le dire maintenant et à jamais.
De
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
De
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Ce n’est pas grand-chose
Ce n’est pas grand-chose
Bonsoir chérie,
Es-tu prête pour cette nuit?
De toi, si tu savais comme j’en ai envie.
Si tu le veux, cette nuit, maintenant et pour la vie.
Depuis bien des années,
Que nous nous sommes fréquentés,
Aussi loin que je puisse me souvenir
Je t’avais remarquée grâce à ton beau sourire.
Nous sommes allés à la même école et dans la même classe,
Comme c’est incroyable ce que la vie si vite elle passe,
Je me rappelle comme ta main tremblait,
Lorsque pour te rassurer je la tenais.
Pendant nos belles vacances d’été,
À la plage nous nous sommes tellement amusés,
Et pendant les jours de pluie, nous jouâmes à la cachette.
Sans penser une seule fois qu’un jour sonnera l’âge de la retraite.
Malgré nos disputes toujours idiotes et bien éphémères,
Nous revenions l’un vers l’autre comme la plage et les vagues de mer.
Car il y avait en nous un secret que nous n’osions pas nous avouer,
Une flamme qui animait notre cœur et qui se résume à celui de s’aimer.
Était-ce par crainte ou par une fausse pudeur?
Je crois bien qu’en ce temps, ce n’était pas la bonne heure.
Voyant le moment venu, j’ai choisi pour vivre un humble métier.
Celui que mon père m’avait par son exemple toujours montré.
Et de ton côté, tu as estimé bon de choisir une autre voie.
Bien entendu, je l’avoue que cela était ton plein droit.
Pour tes hautes études, tu es parti loin de moi.
Jamais je n’aurai cru un jour revenir vers toi.
Que de belles et suaves paroles gars des villes,
Ils t’ont gavée à satiété avec des pensées basses et viles,
Espérant dans le noir de leurs cœurs dans leurs pièges tu tomberais,
Mais dans leurs yeux aux desseins impures, de mon amour tu te souvenais.
Tu as bien essayé de faire en ce milieu ton chemin,
Mais tu n’y as trouvé qu’amertume et beaucoup de chagrin.
Les jours et les nuits ont inévitablement défilé,
Marquant au feutre rouge les dates sur le calendrier.
Dès ton retour dans notre si beau village, tu m’as téléphoné.
Écoutant ta voix frémissante, tu voulais ce soir me rencontrer.
Nous devions mettre cartes sur la table pendant qu’il était temps,
Car dans le gouffre de nos âmes, un secret existait depuis trop longtemps.
Après notre modeste repas que nous avons si bien partagé,
Tu me confias avec une incroyable douceur que tu m’as toujours aimé.
C’est alors que je t’avouai que pour moi ainsi il en avait toujours été,
Alors pour la première fois, avec passion nous nous sommes embrassés.
Pour nos retrouvailles, je ne savais pas trop quoi t’offrir.
Mais je me doutais bien qu’une fleur te ferait sûrement plaisir,
Mais par un heureux hasard j’avais choisi la plus belle des roses.
C’est avec tout mon amour que je te l’offre même si ce n’est pas grand-chose.
De
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Ma main sur ma poitrine
Ma main sur ma poitrine
Il y a dans cette pièce un drôle de silence,
Comme l’on peut vivre dans une église où l’on encense,
Le corps sacré, mais dont l’âme aurait fui, un fidèle défunt.
Celui d’un inconnu ou d’un illustre personnage ayant eu une vie hors du commun ?
Je me sens entourée par des êtres semblables à des cierges,
Qui désirent protéger de ce monde immonde une pure vierge,
Et de leurs grands yeux brillants tels des flammes éternelles,
Réchauffer avec prudence le corps dénudé d’une femme jeune et belle.
Parcourant les courbes tels les mystères d’un rosaire,
En récitant de leurs crayons sur le papier leurs humbles prières,
Et je dois m’en confesser, comme cela est loin de me déplaire.
Par mon expérience de maîtresse dévouée, je sais comment plaire.
Mais comme je suis en ces lieux que pour rendre service,
Rendre service à mon vieil ami que j’aime bien malgré ses vices,
Je vais garder une pose prude avec en moi-même une certaine amertume,
Une nostalgie du temps passé où mes exploits de coquine dissipèrent bien des brumes.
Aventurière de ces braves corsaires,
De ces flibustiers qui sur les océans bleutés naviguèrent,
Parcourant les eaux sur lesquels riches navires s’y trouvèrent,
Sans relâche, ni répit, sur les mers ils les poursuivirent et les détroussèrent.
Après avoir rempli leurs bourses de pierres précieuses,
Ils revinrent vers leur maîtresse bien-aimée aux lèvres si délicieuses.
Savourant chaque instant passé en sa compagnie grâce à ses mains d’experte,
Sans oublier tout son savoir-faire dans la luxure au risque d’aller à sa perte.
Mais assez rêvasser de cette époque imaginaire,
De cette période fabuleuse où peut-être je vivais naguère,
Et comme je suis présentée à ce banquet comme de la fine cuisine,
Je me laisse apprécier par les convives en déposant ma main sur ma poitrine.
De