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Un meilleur destin

Un meilleur destin Photo par Gb62da Poème par Rolland Jr St-Gelais Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/Private-dancer-2-907802927

Un meilleur destin

 

Dans ce bar,

J’y suis allé un peu tard.

Dès mon arrivée, je suis assis à une table.

Je m’y suis retrouvé telle une étable.

 

Un lieu où je suis venu y perdre un peu plus ma raison.

Ma raison de vivre depuis que tu es partie de la maison.

Ta mère et moi avons essayé de trouver où nous avons failli.

T’avons-nous fait pour avoir quitté notre foyer d’amour rempli?

 

Certes, nous avons bien des fautes et des torts.

Mais, à nos yeux, tu seras toujours notre trésor.

Avions-nous refusé, pour ton bonheur, quoi que ce soit?

Tu étais traitée, de jour comme de nuit, telle une fille de roi.

 

Mais, telle malchance, ce triste individu, tu rencontras.

Un être, à la bouche d’or, qui t’a amené dans un monde de malfrats.

Nous t’avions, par expérience, sans cesse mise en garde contre lui.

Mais, pour lui, malgré nous, tu avais perdu ton âme et ton esprit.

 

Où es-tu passé? Qu’es-tu, depuis ces jours, devenue?

Voilà les questions qui me vinrent lorsqu’une fille apparut nue.

Une fille parmi tant d’autres prises dans les griffes de ces beaux parleurs.

Qui fonctionnent par la flatterie, le mensonge, les menaces et la peur.

 

J’ai promis à ta mère de tout faire pour te sortir de cet enfer.

Des pièges de l’illusion et des belles promesses, t’y soustraire.

Levant mes yeux fatigués d’avoir, par la douleur et la peine, tant pleuré.

Un être que j’adorais plus que tout devant moi s’est retrouvé.

 

Je n’en croyais pas mes yeux.

Était-ce un mauvais tour fait par les dieux?

Ma fille adorée ! Pourquoi as-tu choisi cette voie, ce chemin?

Ta mère et moi avions pourtant tout fait pour t’offrir un meilleur destin.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Sur un air des Beatles

DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/ Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

Sur un air des Beatles

 

Je me suis levée très tôt

Afin de profiter de ce temps,

Il fait déjà si chaud en ce moment,

Aussi bien bénéficier de ce jour nouveau.

 

Sous un air de ce groupe fantastique,

Aux chansons si belles, aux paroles si douces,

Je me suis habillée aussitôt après avoir pris ma douche,

En fredonnant cet air sans paroles, mais à la vague mirifique.

 

Venue d’une époque tellement lointaine,

Une époque où l’amour avait le droit d’exister,

Où faire la guerre allait seulement se conjuguer au passé,

Où mes envies, mes convoitises et mes inclinations seraient aussi les tiennes.

 

Je désire seulement être bien dans ma peau,

Prendre la vie comme elle est, comme elle le sera

Il fait soleil et, croyez-moi, mes amis, cela me suffira.

Sur un air des Beatles, j’ai pensé à tout ce qui est tellement beau.

 

Sur un air des Beatles, j’ai dit : pourquoi pas?

Car c’est par la folie de jeunesse de mes parents,

En une nuit, ils s’aimèrent tellement longtemps,

Qu’ils conçurent l’enfant que voilà!

 

Cette enfant qui, entourée d’amour, a grandi,

Qui a écouté, avec père et mère, leurs chansons.

Qui les a apprises telles d’importantes leçons,

Afin de me souvenir d’eux, le jour où ils seront partis.

 

Mais, tant et aussi longtemps que je chanterai,

Ils seront toujours présents dans mon cœur,

Car sur un air des Beatles, s’effacèrent mes peurs.

Je fredonnerai leurs mélodies tant je vivrai.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Laisses-moi seule

Laisses-moi seule Poème par Rolland Jr St-Gelais DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/ Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

Laisses-moi seule

 

Je n’ai rien à te dire,

Je ne veux plus souffrir,

Je veux simplement vivre,

Vivre chaque jour et enfin rire.

 

Rire de tout et de rien,

Je ne veux pas d’un vaurien,

Je veux toucher de mes mains,

Les splendeurs de la vie tel un festin.

 

Je porte sur moi le chandail que tu m’as offert,

Celui qui te fait penser à ta chère mère,

Mais, dans le fond, quelle galère,

Car je n’en ai rien à faire.

 

À partir de maintenant,

Je penserais à moi chaque instant,

Je vivrai chaque jour et chaque nuit assurément,

Car je me rends bien compte que rien ne dure éternellement.

 

Regarde mes yeux,

Dis-moi! Que vois-tu en eux?

Hé oui, tu ne seras jamais un dieu,

Encore moins un ange descendu des cieux.

 

Maintenant tu peux me laisser seule,

Je veux ressentir le parfum des tilleuls,

Ces fleurs qui me rappellent ma filleule,

De ces fleurs que l’on voit d’un coup d’œil.

 

C’est bel et bien terminé entre nous,

Il faut savoir en prendre son parti mon fou,

Car qui devait toujours supplier et se mettre à genoux?

Pendant que je te gâtais et tu me caressais mes cheveux roux.

 

Laisse-moi ! Laisse-moi !

Crois-moi, je n’ai plus besoin de toi.

Je n’ai jamais été ta reine même si tu te croyais être roi.

Enfin, je m’en vais loin de toi afin de vivre sous ma propre loi.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

Déjà 25 ans

Déjà 25 ans Photo et texte par Rolland Jr St-Gelais de Québec au Canada

Déjà 25 ans

(16 juin 1996- 16 juin 2021)

Chère maman,

Cela fait plus de 25 ans que tu es partie vers, dit-on, un monde meilleur. J’ose croire, comme la grande majorité des êtres humains qui ont vécu et qui vivent encore sur cette terre, que cette croyance soit vraie. Toutefois, la seule chose qui m’importe, c’est que tu reçois tout l’amour que tu as manifesté envers ceux et celles qui ont eu la chance de t’avoir côtoyée, et ce peu importe l’endroit où tu te trouves depuis ton départ. Quel amour et quelle générosité tu as su partager non seulement envers tes proches, mais aussi envers les plus démunis.

Que de beaux souvenirs tu as aussi laissés dans mon cœur. Ta belle humeur et ton optimisme ont certainement eu un impact positif dans la construction de ma personnalité puisque je me fais un devoir d’éviter toutes formes d’apitoiement et de négativité à chaque jour que Dieu m’accorde de vivre.

Et que dire de ta foi en Dieu ? Une foi inébranlable malgré le vent qui, à maintes occasions, a malmené l’embarcation de ton existence. Une foi en un Dieu qui, par sa présence silencieuse et la tendresse de sa force, a su te mener à bon port. Un Dieu que tu m’as présenté comme un père bienveillant loin d’être un juge, mais qui désire en tout temps le meilleur de moi-même.

Je me souviens de quelques-unes de tes passions qui ont animé plus d’une fois ta joie de vivre. Je pense notamment à la musique qui accompagnait chaque jour de ta vie. Que de fois, tu as écouté certains albums que mes frères et moi-même avions. Une passion que tu as laissée dans mon cœur. Un cœur qui se souvient de la mère extraordinaire que tu étais.

Cependant, parmi ces passions il y en a une qui me revient en mémoire chaque printemps. Saison de la nature qui renaît, de la vie qui ressurgit de sa torpeur et des fleurs qui sortent tout de leurs bourgeons silencieusement. C’est un fait. Ta passion pour les fleurs était connue de chaque membre de la famille, petits et grands.

En ce vingt-cinquième anniversaire de ton grand voyage vers les jardins éternels, je t’offre ces quelques fleurs. Oui, elles doivent être bien modestes à comparer à toutes celles que tu as l’occasion de sentir leur doux parfum dans le jardin des Cieux. Mais, sache que je pense à toi chaque fois que je peux humer l’arôme de celles qui se présentent devant moi. Une pensée qui réchauffe mon cœur tel un rayon de soleil qui me caresse tendrement la joue.

Merci, maman, de m’avoir permis d’être heureux aujourd’hui.

Ton fils qui t’aime.

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Bouquet champêtre

Bouquet champêtre Poème de RollandJr St-Gelais Peinture de Maryse Veysseyre de la France

Bouquet champêtre

 

Ma mère avait un magnifique jardin

Dont elle aimait prendre soin chaque matin

Elle arrosait les belles fleurs qu’elle avait plantées de ses mains

Et de ses yeux ébahis par tant d’attrait elle cessait de penser au lendemain.

 

Ce matin passé dans son jardin pouvait être son dernier

Puisque ses jours lui étaient malheureusement comptés

Mais ces fleurs lui rendaient par leur beauté son amour de la vie

Un souvenir qu’elle amènera le jour fatidique où elle partira vers l’infini.

 

En ces journées d’un été si beau, si chaud.

Elle savait que le jour de son départ viendrait bientôt

Étrangement, elle avait fait un grand ménage.

Comme si elle savait qu’arriverait la fin de son voyage.

 

Elle n’avait rien laissé au hasard,

Ses papiers réglés, ses factures payées.

Ses vêtements fraîchement lavés et remisés

Demain aurait peut-être été trop tard.

 

Les jours passèrent comme poussière dans le vent

Ce jour redouté arriva, où la mort, par belle clémence.

Est venue soulager par sa présence cette grande souffrance

Elle prit la vie de l’être cher qui était ma bien tendre maman.

 

Les fleurs du jardin semblèrent tellement affligées

De l’absence subite de leur jardinière attentionnée

Qu’elles finirent par se faner dans les jours précédant

De leur mère adoptive, l’enterrement.

 

En cette église où se réunirent la famille et la parenté

Les quelques proches qui l’avaient tellement aimée

Venus lui dire un dernier bonjour, un tendre au revoir

Qu’on le veuille ou non, arrivera tôt ou tard notre dernier soir.

 

J’ai été désigné pour lire la Bonne Nouvelle

Celle qui annonce une vie si belle et éternelle

Je me dirigeai vers l’autel avec le respect qu’il se doit

Le cœur lourd, mais avec fierté de ce privilège, y avoir droit.

 

C’est en lisant avec grande attention les saintes Écritures

Que j’ai vu que les fleurs suivront ma mère dans son aventure

Car elles ornèrent sa tombe de leurs plus belles parures

Comme un gage de leur amour envers son âme si pure.

 

Tel un bouquet champêtre!

Leur présence vint adoucir mon mal être

Celle qui aimait tant ces fleurs au parfum divin

Sera accompagnée d’un magnifique jardin.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada