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Elle était déjà prête à me recevoir

Elle était prête à me recevoir Poème de Rolland Jr St-Gelais Source de la photo : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/JA-6a-956352177

 

Elle était déjà prête à me recevoir

 

Je connais une jolie femme.

Qui a ravivé en moi la flamme,

La passion du véritable amour,

Je croyais être éteinte pour toujours.

 

Cela fait quelques fois que nous nous voyons.

Et, je suis loin d’être en tant que petit garçon.

Elle a ranimé mon ardeur chaude et virile,

Qui sait mettre en extase cette dame de la ville.

 

Elle est une vraie merveille de la nature.

Qui me donne souvent des idées impures,

Avec qui je discute parfois de tant de choses,

En faisant des étreintes derrière les portes closes.

 

Pourquoi est-il si ardu d’être l’amant préféré,

D’une si adorable personnalité de la haute société ?

Oui, il est exact que je ne vis pas dans l’aisance.

Mais, nous partageons tant d’heures de romance.

 

Elle m’a téléphoné dès que son mari fut parti.

Il est allé prendre le train en direction de Paris.

Aussitôt son exode pour Paris, la Ville lumière.

Je suis arrivé frais et disponible afin de la satisfaire.

 

Propre de la tête aux pieds à me rendre léger,

Car, de mon eau de Cologne, je me suis parfumé.

Une belle allure est cruciale pour faire bonne impression.

Surtout, si passer une nuit libidinale ensemble en est la raison.

 

Je suis un compagnon gâté par la vie.

J’aimerais réellement que cela soit infini.

L’œuvre de chair ne constitue pas un crime de guerre.

À dire vrai, mon seul désir consiste avant tout à lui plaire.

 

Bien qu’il fût presque neuf heures en soirée.

Elle était depuis longtemps légèrement habillée.

Pour lui rendre hommage, il n’est jamais trop tard.

Et, comble de bonheur, elle était prête à me recevoir.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

En mes soirées solitaires

En mes soirées solitaires Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par JRekas Source : https://www.deviantart.com/jrekas/art/Lonely-evening-943059558

En mes soirées solitaires

 

J’ai connu durant ma vie,

Bien des femmes aux mille péripéties.

Elles étaient originaires de pays lointains,

De ces régions qui eurent de tragiques destins.

 

Il y en a une qui possédait une beauté particulière.

Elle avait tant une fière allure et de bonnes manières,

Que je me doutais bien qu’elle provenait de la noblesse.

Une odeur de lavande voguait en sa maison telle une caresse.

 

Elle parlait une langue étrangère,

Et, malgré mes efforts, je ne saisissais guère.

Nous avions fini, grâce à nos sourires, par nous comprendre.

Et, de fil en aiguille, nos âmes se rapprochèrent à s’y méprendre.

 

Je lui ai fait visiter avec plaisir la ville où nous résidions.

C’est ainsi qu’inévitablement nos cœurs bâtèrent à l’unisson.

Elle a réussi à assimiler avec extase quelques bons mots.

J’en ai fait, croyez-moi, tout autant non sans maux.

 

Puis, un jour, elle reçut une grave missive de sa parenté.

Qui lui ordonnait de rentrer rapidement dans sa contrée.

Que pouvait-elle bien répondre à une telle directive ?

Elle qui avait appris à obéir sans faire d’invectives.

 

Une idée lui vint à l’esprit afin de souligner son départ.

Elle m’a invité pour savourer de l’aubergine au caviar.

Quel plat étrange pour l’humble homme que je suis.

Mais, connaître une telle légende, j’en avais envie.

 

Elle était habillée d’une tunique de couleur azur.

Une robe limpide qui laissait entrevoir sa peau si pure.

Avec courtoisie, j’ai apporté un vin rouge de belle qualité.

Me doutant bien qu’un grand cru agrémenterait cette soirée.

 

Quelques bouchées de caviar et de verres de ce nectar ingérés.

Sans trop attendre, à un jeu particulier, elle me proposa pour s’amuser.

Elle m’installa alors un turban de couleur pourpre sur les yeux.

Ce qui, allez savoir pourquoi, me rendit fort heureux.

 

Nous allâmes dans une pièce illuminée à la chandelle parfumée.

Mon bandeau retiré, elle me paraissait aussi brillante qu’une divinité.

Elle me confia qu’elle avait appris le plus merveilleux des mots.

Elle désirait le partager avec moi en cet instant si doux et si beau.

 

Avec son accent slave, elle me dit ceci :

« De ma vie, jamais je ne t’oublierai, mon chéri. »

J’apprécierais tant, avant de te quitter, que nous fassions l’amour.

Ainsi, en mes soirées solitaires, je penserai à toi pour toujours.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Plaisir de la chair

Plaisir de la chair Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo de Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/Working-girls-1892-13-935464395

Plaisir de la chair

 

Plaisir de la chair,

En ce début d’hiver.

Loin de ces bruits de guerre,

Et de ces tristes temps de naguère.

 

Quel péché merveilleux qu’est la luxure.

De pouvoir sentir l’arôme de ces draps si purs.

De t’entendre gémir de jouissance par-delà le mur,

À chaque coup de langue que je te fais tel un fruit mûr.

 

Poser finement mes doigts sur tes mamelons,

Te faire apprécier ainsi un délice si délicat, si bon.

Au moment jugé adéquat, réaliser une situation.

Dans laquelle, avec régal, nous nous masserons.

 

Mon corps nu contre le tien,

Nous exalterons en un refrain.

Parcourant les recoins de nos mains,

Tout en oubliant un avenir plus qu’incertain.

 

Rions de ces règles d’Église,

Qui, depuis des millénaires, divisent.

Laisse-moi goûter ta vulve à saveur de réglisse.

Que mon organe fouineur avec prudence s’y glisse.

 

Écarte bien tes lèvres de couleur rosée.

Allez ! je t’en prie. Tu vas simplement apprécier.

Donne-toi, par mon expérience de pécheresse, le droit d’exalter.

Et, dans un élan de passion et d’extase, ne te retiens pas de crier.

 

Nous sommes en ce lieu que pour ça.

Et, avouons-le, il y a maintenant toi et moi.

Seules et nues dans ce lit sous cet humble toit.

T’amener au septième ciel, c’est mon intention que voilà.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Acte bleu

Acte bleu Poème de Rolland Jr St-Gelais photo par Jrekas Source : https://www.deviantart.com/jrekas/art/Blue-act-934017944

Acte bleu

 

Acte bleu,

Entre les amoureux,

Qui prend naissance,

Dans un désir d’adolescence.

 

Une ferveur qui grandit au fil des années,

Qui s’affermit au gré des saisons passées.

Qui trouve sa véritable origine dans des mots,

Ces paroles qui guérissent le cœur de ses maux.

 

Ardeur qui surgit du puits de la passion,

De la chair à en perdre la morale et la raison.

Mouvements de va-et-vient, jusqu’au matin.

En fredonnant avec légèreté un curieux refrain.

 

C’est ainsi que j’imagine, ô, mon amour.

Être près de toi jusqu’à la fin de mes jours.

Sentir le parfum de ton corps de déesse,

Te câliner jusqu’à l’orée de tes fesses.

 

Bleuâtre tel l’Olympe, comme l’azur.

Exhaler sur mes doigts ta peau si pure.

Frôler ton intimité jusqu’à t’entendre haleter,

De plaisir jusqu’à ce que tu sois à jamais enchantée.

 

Quelle est, en ce monde, ma seule raison d’exister !

Te faire connaître l’extase sublime de volupté pour l’éternité.

Ferme les yeux jusqu’à cet instant où je t’étreindrai avec douceur.

C’est alors que nous vivrons ensemble le véritable bonheur.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

Bannis du paradis

Bannis du paradis Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par JRekas Source : https://www.deviantart.com/jrekas/art/Taken-out-of-paradise-874100301

Bannis du paradis

 

Bannis du paradis,

Mais, qu’est-ce qu’il nous a pris?

D’avoir agi ainsi en ce jour qui devint la nuit,

Un geste, une désobéissance, un acte de pure folie.

 

Tous les fruits du jardin nous étaient alloués,

Nous pouvions en déguster leurs saveurs à satiété,

Nous pouvions nous promener comme bon nous semblait,

Au gré de la brise fraîche et du soleil qui de tous ses feux brillait.

 

Mais, quoi de plus captivant, de désobéir?

L’espace d’un bref instant, le temps d’un soupir.

Voyant la beauté de l’arbre qui resplendissait de ses feuillages,

Se souviendra-t-on d’avoir dégusté l’un de ses fruits à travers les âges?

 

Par mon charme irrésistible, j’invitai mon bel amant.

D’enfreindre l’interdit en croyant que tout sera comme avant,

Fruit défendu qui se laissa prendre par nos mains avec délicatesse,

À la saveur si mystérieuse nous a transportés vers l’extase de l’ivresse.

 

 Une ivresse qui nous amena dans un sommeil incompréhensible,

Qui a fait de nous des êtres à la fois si hargneux et si sensibles,

Débarrassés au plus profond de nous de cette pureté angélique,

Nous avons plongé dans le gouffre de la connaissance diabolique.

 

De mon homme adoré, je suis devenue une femme à convoiter.

De cet homme de confiance, il est devenu la cause de ma perplexité.

Notre union sans limites se transforma alors en des désirs inassouvis.

C’est alors qu’à ce moment précis que nous avons été bannis du paradis.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada