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Les mains m’ont toujours fasciné
Les mains m’ont toujours fasciné
Les mains,
Quel heureux destin,
Pour celui qui par grâce les a,
Comme pour celui qui par grâce ne les a pas.
Mains blanches si usées et si expertes,
Mains tellement alertes, Mains de la couturière,
Quelles soient d’une jeune et belle célibataire,
Ou bien celles d’une vénérable grand-mère.
Mains de paix ou de guerre,
Mains qui essuient les chaudes larmes,
Versées pour les fils tombés sous les armes,
Des larmes qui coulent sur les joues des mères et pères.
Les mains peuvent parfois parler,
Poings fermés prêts à venger à frapper,
Mains tendues vers le prochain pour l’aider,
Poings levés au ciel devant tant d’injustice et d’adversité.
Les mains peuvent si bien construire,
Les mains peuvent aussi bien tout détruire,
Elles font tout ce dont on leur demande de faire,
Elles obéissent aux cœurs de chair ou bien de pierre.
Oui, les mains m’ont toujours fasciné.
Qu’elles soient jeunes ou dans la fleur de l’âge,
Elles nous ont laissé les œuvres des grands sages.
Elles témoignent à l’humanité la présence de la divinité.
De
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Le voile noir
Le voile noir
Il est maintenant l’heure de poser nue,
Poser une fois encore pour être bien vue,
Cependant ce moment de silence est le bienvenu,
Car, entre deux séances, la fatigue est très vite venue.
J’ignorais vraiment quoi apporter,
Pour cette séance pouvoir l’agrémenter,
J’ai alors pensé à amener quelque chose de léger,
Car, en cette région du sud, la saison froide tarder à arriver.
J’ai fouillé dans mes nombreux recoins,
Fouiller çà et là et puis encore là avec soin,
Une écharpe ou un bout de tissu ou bien un bijou ?
De quoi pour rendre les artistes de moi amoureux fous.
Et à force de chercher, j’ai enfin trouvé.
Un tendre souvenir que m’avait donné ma mère adorée.
Un voile noir qu’elle avait porté le jour des funérailles de mon père,
Qui avait donné sa vie pour me permettre d’être libres moi et ma mère.
Oui, mon père qui était avant tout un homme vrai.
Et pour qui l’injustice en tous genres profondément le répugnait,
Homme bon qui aimait plus que tout son épouse et son unique enfant,
Il lui donna ce voile noir pour qu’elle me le donne à son tour au bon moment.
Ce moment où il m’avait fallu prendre cruciale décision,
De choisir pour bien vivre une nouvelle terre et d’inédits horizons,
C’est en retrouvant par hasard ce précieux voile noir que j’avais bien caché
Que je me suis rappelée, malgré le temps et la distance, mes parents bien-aimés.
De
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Comprenez-vous maintenant pourquoi je suis si gênée ?
Comprenez-vous maintenant pourquoi je suis si gênée ?
Quand je vois tout ce qui se passe,
Quand je vois tant d’innocents qui trépassent,
Quand je vois tant d’injustice et de misère,
Quand je vois en ce jour tant de guerre.
Je ne sais pas quoi dire,
Je ne sais vraiment pas quoi faire,
Vaut-il mieux pour toujours et à jamais se taire ?
Et dans un silence de grand froid simplement souffrir ?
Pourtant devant tant d’effroi,
Je ne peux m’empêcher d’être seulement moi,
Être là nue devant vous comme le jour où je suis née,
Comprenez-vous maintenant pourquoi je suis si gênée ?
Gênée et confuse devant tant de haine et de violence,
Parmi ces hommes et ces femmes remplis de démence,
Alors qu’il suffirait quelques parcelles d’amour et d’amitié,
Pour rendre à cette humanité toute sa dignité pour l’éternité.
De
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Jouant de la harpe
Jouant de la harpe
Mademoiselle, ce que vous êtes belle.
J’ai entendu au loin votre mélodie telle une hirondelle.
Ne voulant pas vous déranger dans votre inspiration,
J’ai avancé vers vous avec grande précaution.
Doucement, je me suis assis à vos pieds.
Et me laissant bercer par vos notes, je me suis mis à rêver.
Rêver d’un monde où la musique serait la reine,
Et que vos doigts magnifiques gouvernent.
Et que chaque air serait fait pour le bonheur,
De votre royaume à chaque instant, à chaque heure.
Nulle souffrance ni injustice n’aurait de place,
Ni dans votre cœur ni dans votre palace.
J’écoute l’harmonie de votre musique,
D’une sensibilité presque héroïque,
M’apercevant combien c’est merveilleux,
D’être dans ce lieu ensemble tous les deux.
En joignant les mains,
J’ai pensé à tous ces lendemains,
Où votre absence se fera sentir,
Ce qui me fera grandement souffrir.
Mais, ce qui me console un peu.
C’est de conserver une mèche de vos cheveux,
Que vous m’avez offert avec un sourire si merveilleux,
Accompagné par votre regard divin de vos yeux si bleus.
De