
Dessin par Nicole Boileau de Montréal
Jouant de la harpe
Mademoiselle, ce que vous êtes belle.
J’ai entendu au loin votre mélodie telle une hirondelle.
Ne voulant pas vous déranger dans votre inspiration,
J’ai avancé vers vous avec grande précaution.
Doucement, je me suis assis à vos pieds.
Et me laissant bercer par vos notes, je me suis mis à rêver.
Rêver d’un monde où la musique serait la reine,
Et que vos doigts magnifiques gouvernent.
Et que chaque air serait fait pour le bonheur,
De votre royaume à chaque instant, à chaque heure.
Nulle souffrance ni injustice n’aurait de place,
Ni dans votre cœur ni dans votre palace.
J’écoute l’harmonie de votre musique,
D’une sensibilité presque héroïque,
M’apercevant combien c’est merveilleux,
D’être dans ce lieu ensemble tous les deux.
En joignant les mains,
J’ai pensé à tous ces lendemains,
Où votre absence se fera sentir,
Ce qui me fera grandement souffrir.
Mais, ce qui me console un peu.
C’est de conserver une mèche de vos cheveux,
Que vous m’avez offert avec un sourire si merveilleux,
Accompagné par votre regard divin de vos yeux si bleus.
De