Archive | 2 juillet 2023

L’amour ne meurt jamais

L’amour ne meurt jamais Poème de Rolland Jr St-Gelais Création artistique par Poisoner Source : https://www.deviantart.com/poisoner/art/Blood-and-Bone-969508454

L’amour ne meurt jamais

 

Enfin, te voilà.

Nous sommes toi et moi,

Ensemble pour le reste de l’éternité,

Après avoir été si longtemps séparés.

 

Je me remémore cet accident.

Que nous ayons eu à l’âge de vingt ans.

Nous venions à peine terminer nos cours.

Nous croyant libres pour toujours.

 

Je désirais demander ta main.

Car, je voulais vivre de superbes lendemains.

À nos parents, nous avions juré de faire attention.

Et, de les appeler une fois rendus à destination.

 

Sourires aux lèvres et nos cœurs joyeux.

Nous avions pris le tracé en amoureux.

Tout semblait nous si doux sous le soleil.

Tu étais à mes yeux la plus belle des merveilles.

 

Nous étions sur la route des vacances.

Je conduisais vers cette contrée de romance.

La lumière brillait sur ta chevelure flamboyante.

Nous suivions notre voie de manière très prudente.

 

Et, puis, sans crier gare, une voiture alla à vive allure à contresens.

Un arrêt puis un choc brutal et ce fut l’émerge de l’inconscience.

Le temps se figea, je sentis mon être planer sur nos corps inanimés.

Les policiers et les ambulanciers sont, sur les lieux, vite arrivés.

 

On t’avait mis prestement sur la civière et sous le respirateur.

Mais, pour moi, tout était bel et bien fini, j’en avais bien peur.

Tu as survécu alors qu’au même moment, je t’avais perdue.

Puis, une lumière étrange m’entoura et m’amena vers les nues.

 

Une voix apaisante me demanda alors mon ultime souhait.

Je lui ai répondu avec confiance d’être avec toi à tout jamais.

Je lui ai assuré de toujours veiller sur toi et de te protéger.

De rester discret jusqu’au moment où je viendrai te chercher.

 

J’ai respecté dans un silence absolu ma promesse.

J’ai fait mon possible pour t’éviter toute forme de détresse.

J’étais à tes côtés, le jour de tes noces, avec ton bien-aimé.

Sois sans crainte, j’ai tenu compte de votre besoin d’intimité.

 

Vous avez accompli une vie remarquable.

Vous avez réalisé tant de choses formidables

Des contrées, vous avez tant aidé avec générosité.

Vous avez travaillé avec foi pour des œuvres de charité.

 

Si tu savais à tel point, tu avais toute mon admiration.

Je t’observais apporter ton secours à bien des nations.

Les sortir de la misère causée par les guerres.

Je te regardais du haut des airs.

 

Puis, un jour, j’ai découvert que tu étais atteinte par le cancer.

Le même que celui qui avait emporté ma tendre mère.

Ne voulant surtout pas te voir souffrir si longtemps.

J’ai demandé au ciel une faveur humblement.

 

La voix me donna la permission d’aller te chercher.

Dans ton sommeil avant que le soleil soit levé.

Ton époux s’en remettra de ton départ.

Il se souviendra de ton cœur en or.

 

Ne dit-on pas cet adage ?

Un proverbe qui traverse les âges.

Maintenant, je m’aperçois comme cela est vrai.

Quelle noble vertu qu’est l’amour puisqu’il ne meurt jamais !

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

La nudité

La nudité Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. de l’Allemagne Modèle : Kaleidoscope13 Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/The-sun-priest-966943379

La nudité

 

Doit-on émettre de la honte de se voir nu ?

C’est une énigme à laquelle j’ai répondu.

Pourtant, nous naissons sans vêtements.

Nous n’en porterons guère au firmament.

 

Souvent, les gestes si intimes furent exprimés.

En des lieux où règne la plus sombre obscurité.

Lumières éteintes et amants enlacés en silence !

Nous pouvons à peine entendre des mots de romance.

 

Serait-ce pour une question de pudeur ?

Serait-ce par respect pour cette tardive heure ?

Rien de plus noble qu’un corps dévoilé !

Ses forces et ses faiblesses sont divulguées.

 

Sa beauté pure est parfois ternie par le vent.

Ce qui est la loi de la vie depuis la nuit des temps.

Point de mal à être dénudé lorsqu’on est solitaire.

Les moralisateurs devraient apprendre à se taire.

 

Il en est ainsi lorsque nous sommes, de l’être aimé, en présence.

Et, pour lequel on éprouve de la tristesse en son absence.

L’eau glisse avec élégante douceur sur la peau fragile.

Celle que l’on admire chez une gracieuse fille.

 

Il n’y a rien en soi qui devrait être affublé de scandale.

Car, elle est souveraine face aux hordes de vandales.

Elle établit avec une rigueur absolue les lignes corporelles.

Lesquelles sont, par un souci esthétique, variées et belles.

 

Elle a été l’image d’une liberté d’expression.

Elle ne se réduit guère aux frontières des nations.

Elle donne un cliché formidable au noir et blanc.

Elle immortalise une création propre de Rembrandt.

 

La nudité est la plus sublime des invitations.

Dans le désir libidineux, elle rêve d’une réaction.

C’est celle de faire durer, pour la nuit, une preuve d’amour.

L’œuvre de chair peut alors être consommée sans limites ni détours.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

 

Québec (Québec)

 

Canada