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Elle marchait à demi nue

Elle marchait à demi nue Poème de Rolland Jr St-Gelais Création d’Alicia Naty Source : https://www.deviantart.com/alicianaty/art/Naked-in-public-986047496

 

Elle marchait à demi nue 

 

En cette journée d’automne, 

Rarement ensoleillée de mémoire d’homme. 

J’ai été témoin d’un phénomène vraiment étrange, 

Que cela pouvait avoir lieu qu’au pays des anges. 

 

La température était agréable, 

Et je me promenais d’un air affable. 

Après tout, l’été nous faisait signe avant son départ. 

Ses rayons illuminèrent les feuilles multicolores tel un art. 

 

Profitant de cette période de liberté, 

Dans le Vieux-Québec, je m’y suis promené. 

Jusque-là, il n’y avait rien de nouveau sous le ciel d’azur. 

Je longeais, de cet endroit venu d’un autre temps, ces longs murs. 

 

Une jolie dame, à la chevelure dorée, sortait d’un bureau. 

Elle portait un veston de cuir qui, à ma surprise, était très beau. 

Elle lui faisait comme un gant et je ne lui en demandais pas autant. 

Toutefois, j’ai une anecdote à vous raconter dans quelques instants. 

 

Elle déambulait en toute quiétude. 

En cette vie, avoir tout vu, j’en avais la certitude. 

Mais, en cet été qui n’en finissait plus, on me faisait une faveur. 

Elle était libre de toute contrainte et elle manifestait qu’une modeste pudeur. 

 

Elle déambulait avec une sacoche à la main. 

Et de l’autre, elle avait une bague d’un prix certain. 

Elle me fixa prestement de ses yeux si tendres, si bleus. 

Un tel présent inattendu, cela me rendait tellement heureux. 

 

C’est alors que je m’étais aperçu. 

Qu’elle était, pour mon bonheur, à demi nue. 

Que pouvais-je demander de mieux en cette après-midi? 

Qu’une femme aux allures si fines qui me sourit. 

 

Elle marchait librement. 

Et moi, je chantais gaiement. 

Elle était presque en tenue d’Ève. 

Dès lors, elle peuplait chaque nuit mes rêves. 

 

Sur le trottoir, elle gambadait telle une gazelle. 

Elle était, de toutes les femmes, la plus belle. 

Sa silhouette faisait tourner toutes les têtes. 

Elle donnait, par sa présence, un air de fête. 

 

De 

 

Rolland Jr St-Gelais 

Québec (Québec) 

Canada 

Poupée de cire

Poupée de cire Poème de Rolland Jr St-Gelais Création artistique par Alicia Naty Source : https://www.deviantart.com/alicianaty/art/Sexy-woman-in-the-18th-century-985197078

Poupée de cire

 

Elle était si belle.

Légère, comme une hirondelle.

Mes yeux s’illuminèrent par son charme.

En sa présence, je pouvais que rendre les armes.

 

Pour elle, j’aurais fredonné un refrain, une mélodie, une vieille chanson.

D’une poupée si jolie qui, toute la journée, malheureusement fait non.

Mais, pour une aventure d’un soir, elle m’avait dit simplement oui.

Avec bonheur, je lui ai fait l’amour pendant qu’elle me sourit.

 

Elle semblait si fragile, si menue, si pure, avec ses seins.

Sa peau douce, avec prudence, je caressais avec mes mains.

Elle était étrangère et parlait une langue totalement inconnue.

Nos gestes empreints de tendresse suffirent alors que nous étions nus.

 

Nos baisers échangés exprimèrent tant de regrets.

De ne pas pouvoir partager nos souvenirs, nos secrets.

Sans oublier nos rêves que nous voulons tant accomplir,

Nos projets que nous souhaitons réaliser avant de mourir.

 

Que d’enlacements à en plus finir !

Quel plaisir indescriptible de la voir sourire !

Pourquoi prononcer un seul mot lors de nos ébats ?

L’essentiel n’est-il pas de profiter de cet instant sans faux pas ?

 

Quel moment agréable de sentir son cœur battre à l’unisson !

Au rythme des frôlements de mes doigts sur son buste avec attention.

Je menais alors mon regard vers une zone que je devais explorer.

Un monde auquel je ne cessais d’imaginer, de fantasmer.

 

À ma grande surprise, elle prit ma hampe gorgée de sang.

Pour la diriger vers ce lieu de prédilection, si prestement.

Dire qu’elle portait, voilà quelques minutes, une robe de satin.

Mais, elle savait bien qu’avec moi, elle était entre de fidèles mains.

 

 

Elle semblait si heureuse par mes généreux soins.

Le proverbe l’affirme : toute bonne chose a une fin.

J’ai ouvert mes yeux, dès l’annonce de l’aube, avec lenteur

C’est là que j’ai compris que rien ne sera plus pareil en cette heure.

 

Mes larmes abreuvèrent sans retenue mes draps couleur d’ivoire.

J’ai réalisé, à mon désarroi, que jamais plus, je ne pourrai la revoir.

Ô, belle poupée de cire, reviendras-tu peupler mes songes, mes fantaisies ?

Sans toi, à mes côtés, je n’ai plus de raison de croire et d’espérer en la vie.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada