Archive | 28 octobre 2020

La pauvre esclave enchaînée

La pauvre esclave enchaînée Poème de RollandJr St-Gelais Photo par par G.B. d’Allemagne Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/The-poor-slave-859488752

La pauvre esclave enchaînée

 

Je suis la pauvre esclave enchaînée,

Une esclave si dévouée à son maître adoré,

Et, parfois, s’il me le permet de ma maîtresse tant aimée,

Car de sa magnifique présence, j’en suis vraiment honorée.

 

Je suis et j’attends de recevoir ma correction,

Qui sera sûrement agrémentée par un long sermon,

Un sermon que je devrai écouter avec attention,

Car je devrais tirer de cet usage grande leçon.

 

Mais quelle faute ai-je commise pour mériter un tel châtiment?

Détrompez-vous! Une telle correction ne lui fait point plaisir assurément.

En fait, j’ai osé faire la cour à l’une de ses nombreuses servantes,

Qui possédait, ma fois, une de beauté fort étonnante.

 

Mais cette belle dame aux yeux d’azur et à la chevelure dorée,

À sa tendre épouse, elle était depuis toujours réservée.

J’attends donc de recevoir une douce fessée,

À laquelle assistera sa douce moitié.

 

Toutefois, j’aimerais bien recevoir de sa part une faveur,

Un privilège qui calmera quelque peu mes peurs,

Car avoir agi ainsi de regrets j’en pleure,

Que cette dame si jolie y soit en cette heure.

 

Je suis une esclave qui aime tant son maître,

Mais, qui devant une telle faute, j’en ressens un mal-être.

Puisse-t-il pardonner à son esclave qui est prête à tout lui donner,

Lui donner par amour car à lui seul elle lui appartient pour l’éternité.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

Soleil d’automne

Soleil d’automne Photo et poème par RollandJr St-Gelais de Québec au Canada

Soleil d’automne

 

Derrière les arbres, je me suis caché,

Afin de cette rivière si calme l’admirer.

Écouter les rares oiseaux gazouiller avant de quitter,

Cet endroit où bien des gens se promenèrent tout l’été.

 

À l’ombre des arbres aux couleurs variées,

Inlassablement quelque chose allait piquer ma curiosité.

En ce temps ensoleillé, un air caressait mes joues devenues rouges.

Rouges comme les feuilles au gré du vent qui doucement bougent.

 

Me rappelant alors ce secret de ma défunte mère,

Qui quitta ce monde rempli d’amour malgré toutes les guerres,

Qui me disait que de toutes les saisons l’automne était la plus étrange,

Car c’est dans le ciel automnal que l’on peut voir les cheveux des anges.

 

Dansant dans le vent pour annoncer l’arrivé de l’hiver,

De cet hiver avec sa blanche neige et ses glaçons argentés,

Recouvrant maisons où jadis on offrait aux inconnus l’hospitalité,

Car pour bien des indigents période de joie devenait leur calvaire.

 

Elle me répéta souvent cette grande leçon,

Une sage pensée qu’elle me disait à répétition,

Afin de m’en souvenir aux instants de questions,

Au plus profond de moi j’entends alors sa lucide réflexion.

 

Souviens-toi mon fils que tu es un être éphémère,

Comme chaque être humain vivant sur cette terre,

Face aux normes tu naquis dans l’incertitude la plus totale,

Et pourtant tu relevas bien des défis à première vue fatals.

 

Il faut croire qu’un être dans le ciel veillait sur tes pas,

Car depuis longtemps on croyait que tu allais passer de vie à trépas.

Malgré cela, je suis en ce lieu où je contemple la beauté de la nature,

De tous ces êtres fragiles faits de plumes ou de fourrures.

 

Ô doux et précieux soleil d’automne,

Reste encore quelques jours parmi les hommes,

Ô doux soleil qui me regarde à travers ces branchages,

Réchauffe-moi car je vois bien que malgré tout j’avance en âge.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada