L’échelle de Jacob
Montez ! Descendez !
Qui que vous soyez ! Ô anges éternels !
Jacob dans le désert du cœur des hommes vous surveille,
Dévalez la montagne sainte sur laquelle nos pères ont jadis prié !
Était-ce un songe ou une illusion,
D’entendre les voix des chérubins chanter à l’unisson ?
De ces antiennes psalmodiées dans la douce pureté de la nuit,
Venir y calmer par des caresses maternelles les torpeurs de la vie.
Jacob, mon frère ! Réveille-toi !
Prends le bâton du pèlerin et poursuis ton chemin,
Va par-delà les routes ! Témoin privilégié de l’histoire des humains,
En défiant l’Ange de Dieu, tu lui montras force et honneur tel un roi.
Grand sage ! De ton immense courage,
Ô fils du désert ! Il en est sorti résistance et rage,
À nous tes enfants de la terre tu léguas détermination et résilience,
Afin de survivre sous le soleil, tu nous inculquas hardiesse et patience.
Ô chérubins si divins !
Allez ! Présentez aux cieux nos prières !
Nos joies et nos peines, ceux d’aujourd’hui comme hier.
De ces moments de plaisirs où coulèrent quelques gouttes de vin.
Séraphins du grand chœur céleste,
Chantez un air joyeux pour éloigner de nous nos tristesses,
Archanges des armées invincibles et chefs des légions divines,
Détruisez ce Mal qui nous entoure et qui ne désire que notre ruine.
De