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Les maîtresses d’autrefois

Les maîtresses d’autrefois Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo de Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/1950-2-928788402

Les maîtresses d’autrefois

 

Je vous confie un secret.

J’éprouve en moi certains regrets.

Des chagrins que je ressens quelquefois.

Et qui concernent les maîtresses d’autrefois.

 

Elles étaient toutes les quatre si jolies.

Qu’il m’arrive encore de rêver d’elles la nuit.

Je me rappelle Christine, de Maude, de Sarah et d’Isabelle.

Elles avaient la grâce de la féminité et des lèvres au goût de miel.

 

Tour à tour, elles profitèrent de mon savoir-faire.

À chacune d’elles, je trouvais bien comment lui plaire.

Et, pour être franc avec vous, la luxure était mon péché préféré.

Ne dit-on pas, petite plèbe, qu’à une faute avouée, à demi pardonner ?

 

Que de caresses échangées ! Que de baisers offerts en ces soirées voluptueuses !

Certaines vêtirent la parure d’innocence et d’autres se changèrent en tueuses.

J’ai connu par ces mains baladeuses et ces bouches chaudes tant d’allégresse.

Et de l’art tabou du sadomasochisme dispensé par une réelle déesse.

 

Je ne sens point de honte de ce que j’ai fait ni vécu.

Quel bonheur d’avoir été offerte en pâturage à ces dames nues !

Car, voyez-vous, y a-t-il vraiment une vie éternelle après la mort ?

Essayer d’y trouver une réponse naturelle est le pire de tous les torts.

 

Quel honneur d’entendre prononcer le nom Dieu par celle qui succombe à ce trésor !

Aux multiples va-et-vient qui pénètrent en profondeur l’intimité de son corps.

Quelle sensation étonnante d’être inondé par l’eau de la claire fontaine !

De satisfaire ces dames aux visages d’anges tout en étant vilaines.

 

En effet, il suffit pour être authentique de s’abstenir de nuire à notre prochain.

De vivre en toute simplicité, car l’on ignore si on sera de ce monde demain.

D’apprécier chaque moment que la vie si éphémère nous amène chaque jour.

Car, on sait bien qu’inévitablement, tout cela finira tôt ou tard et pour toujours.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Elle était penchée

« Elle était penchée » Poème de Rolland Jr St-Gelais Dessin par Noble Roro de la France

Elle était penchée

 

Je suis allé aux « folies bergères »,

Afin d’admirer les talents d’une troupe passagère,

Tenue par des dames fort jolies et de diverses cultures.

Des artistes de charmes costumées de flamboyantes parures.

 

Que de magnifiques mélodies et des chansons jusque-là inconnues,

Des pièces au rythme endiablé interprétées par ces femmes à moitié nues,

Ces airs qui me portèrent en des pays lointains peuplés de gens à la couleur d’ébène.

Ces chants si joyeux si entraînants qui me font danser jusqu’à en perdre mon haleine.

 

Un spectacle digne de l’Olympe et de ses dieux,

Qui s’offrait sans aucune retenue sous mes yeux bleus,

Une prestance accompagnée par un banquet gargantuesque,

Qui aurait pu être gravée pour la postérité sur d’anciennes fresques.

 

Vin capiteux et nectars au goût enivrants versés à profusion.

Mets délicats et plats raffinés qui comblèrent mon entière satisfaction.

Par souci de préserver mon honneur, j’ai évité de succomber à la gourmandise.

Car rien ne vaut à mon avis de fléchir au péché de la luxure, quoi que l’on dise.

 

Constatant le travail de la nature se faire librement,

Je me levai pour me diriger vers les lieux d’aisance prestement.

Sans dire un mot aux convives et dans un silence tel un monastère,

Je conduisis alors mes pas vers cette zone convoitée, pour me satisfaire.

 

Une fois le tout accompli en bonne et due forme,

Je retournai à ma table avec assurance d’un nouvel homme.

Mais, mon attention alla vers l’une de ces jolies dames peu vêtues.

 Elle semblait, en cet endroit jusque-là énigmatique, un peu perdue.

 

Elle était penchée cherchant je ne sais quoi.

C’est alors que je lui ai offert mon aide comme il se doit.

Elle avait égaré son porte-clés sur lequel se retrouvait un souvenir.

J’ai fouillé dans tous les coins pour dénicher ce précieux objet avec plaisir.

 

De mon regard perçant comme un aigle à tête blanche,

J’ai trouvé son trésor accroché sur la gaine collée à sa hanche.

Gênée d’une pareille inconscience de sa part, elle s’excusa avec regret.

Je lui ai répondu que je n’étais point son roi, mais son humble laquais.

 

Elle me fit alors une bise tellement chaleureuse,

Elle était, par mon aide si modeste, une femme heureuse.

Un baiser sur la joue allait sûrement rendre mes comparses jaloux.

Surtout prodigué par une danseuse à l’aspect si féminin et si doux.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Antiquité

Antiquité Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo de Minds I Obscure Modèle : JenovaxLilith Source : https://www.deviantart.com/jenovaxlilith/art/Antiques-923379161

Antiquité

 

Me promenant sur une rue achalandée,

Devant tant de découvertes, j’ai été émerveillé.

Tout autour de moi semblait si nouveau et si exotique.

Tant de restaurants avec des mets aux odeurs aromatiques.

 

C’est la première fois que je viens dans ce quartier

Où vivent tant de gens par milliers venus de l’étranger.

Des familles entières cherchant une terre de paix et d’accueil.

Des commerçants offrant à leurs kiosques mille belles feuilles.

 

Des marchands à la peau basanée parlant une langue millénaire.

Qui me rappelle celle de mon jeune voisin qui avait fui la guerre.

Y trouverais-je un trésor à apporter en ma modeste maison ?

À vrai dire, admirer leurs trouvailles était déjà une bonne raison.

 

Contre toute attente, mon regard porta sur une peinture,

Sur laquelle était présentée une dame rousse à la beauté si pure.

Voici une huile que je dois amener dans mon logis de pierres.

Qui sera exposée au-dessus de mon foyer allumé dans les nuits d’hiver.

 

Veuillez me dire quel est le prix de ce tableau et je vous en offre le double.

Je n’ai jamais vu une œuvre semblable sur une toile et cela me trouble.

Quel charme inouï qui se dégage d’une pareille création artistique !

Je l’avoue, une telle peinture me fait penser au monde antique.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

 

Votre beauté est éternelle

Votre beauté est éternelle Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo de JenovaxLilith Source : https://www.deviantart.com/jenovaxlilith/art/Salt-Flats-915084325

Votre beauté est éternelle

 

Ô, ma toute belle !

Comment pourrais-je vous dire ?

Par des mots simples ce que je désire !

Comme votre élégance est à mes yeux éternelle.

 

Votre charme est à mon tendre regard si unique.

Que je ne trouve point en mon âme les divines paroles.

Ces déclarations qui seront gravées tel un trésor qui jamais ne s’envole.

Me priver de votre grâce serait pour moi un drame fatidique.

 

Certes, c’est une triste réalité que le temps passe inexorablement.

Il en est ainsi de chaque époque pour les êtres vivants sur cette terre.

Certains possèdent un cœur de chair et d’autres en ont un de pierre.

Mais, votre présence en mon for intérieur restera tel un feu ardent.

 

Vous êtes étendue sur ces étranges plaques de sel.

Dans l’une de ces régions qui me sont vraiment inconnues.

Je l’admets volontiers bien que j’avance en âge, je n’ai pas tout vu.

Qui sait ? Un jour, un ange par pure bonté me prêtera-t-il ses ailes ?

 

Mais, une chose est évidente, vous êtes toujours la plus jolie.

Votre corps si resplendissant est un véritable plaisir pour mes yeux.

Il ne m’en faut guère plus pour être en ce jour un homme heureux.

Il est maintenant l’heure de tirer les rideaux et de vous dire « bonne nuit ».

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Un meilleur destin

Un meilleur destin Photo par Gb62da Poème par Rolland Jr St-Gelais Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/Private-dancer-2-907802927

Un meilleur destin

 

Dans ce bar,

J’y suis allé un peu tard.

Dès mon arrivée, je suis assis à une table.

Je m’y suis retrouvé telle une étable.

 

Un lieu où je suis venu y perdre un peu plus ma raison.

Ma raison de vivre depuis que tu es partie de la maison.

Ta mère et moi avons essayé de trouver où nous avons failli.

T’avons-nous fait pour avoir quitté notre foyer d’amour rempli?

 

Certes, nous avons bien des fautes et des torts.

Mais, à nos yeux, tu seras toujours notre trésor.

Avions-nous refusé, pour ton bonheur, quoi que ce soit?

Tu étais traitée, de jour comme de nuit, telle une fille de roi.

 

Mais, telle malchance, ce triste individu, tu rencontras.

Un être, à la bouche d’or, qui t’a amené dans un monde de malfrats.

Nous t’avions, par expérience, sans cesse mise en garde contre lui.

Mais, pour lui, malgré nous, tu avais perdu ton âme et ton esprit.

 

Où es-tu passé? Qu’es-tu, depuis ces jours, devenue?

Voilà les questions qui me vinrent lorsqu’une fille apparut nue.

Une fille parmi tant d’autres prises dans les griffes de ces beaux parleurs.

Qui fonctionnent par la flatterie, le mensonge, les menaces et la peur.

 

J’ai promis à ta mère de tout faire pour te sortir de cet enfer.

Des pièges de l’illusion et des belles promesses, t’y soustraire.

Levant mes yeux fatigués d’avoir, par la douleur et la peine, tant pleuré.

Un être que j’adorais plus que tout devant moi s’est retrouvé.

 

Je n’en croyais pas mes yeux.

Était-ce un mauvais tour fait par les dieux?

Ma fille adorée ! Pourquoi as-tu choisi cette voie, ce chemin?

Ta mère et moi avions pourtant tout fait pour t’offrir un meilleur destin.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada