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Repentez-vous de vos péchés
Repentez-vous de vos péchés
En ces temps tellement incertains,
À Dieu remettez votre âme entre ses mains,
Temps à l’avenir inconnu pour vous qui n’avez pas cru,
Car vous pensiez avoir tout vu et qui tout entendu.
Dame pécheresse, cessez vos frivolités,
Faites attention à vos idées et à vos plus intimes pensées,
Car votre chair est faible comme l’est davantage votre esprit,
Mettez-vous à genoux devant notre Seigneur sur la croix qui pour vous a péri.
Femme à la beauté perverse et tentatrice,
Acceptez pour le salut de votre âme le supplice,
Confessez sans attendre vos péchés tant véniels que mortels,
Devant vos frères et vos sœurs qui ne reviennent pas comme vous êtes belle.
À genoux au pied de cet autel,
Priez afin d’éviter les tourments éternels,
Qui vous sont réservés dans les flammes de l’enfer,
Qui ne connaissent point de répit par les suppliques et les prières.
Récitez sans cesse les prières du Rosaire,
Avant que le fouet expiateur déchire votre chair,
Et que vous revêtissiez l’habit de vos coreligionnaires,
Une fois qu’il sera maculé de votre sang à qui Dieu saura plaire.
Invoquez les saints et la Sainte-Vierge,
Afin d’être pardonnée d’avoir eu toutes ces verges,
En votre sein en dépit des liens sacrés d’un pur mariage,
Institution symbolique par excellence de notre précieux Moyen-Âge.
Confessez vos fautes pendant qu’il en est le temps,
Car une telle démarche vous évitera bien des tourments,
Et en guise d’ultime punition vous porterez la ceinture de chasteté,
Face à vos œuvres de chair, une seule chose est nécessaire : repentez-vous de vos péchés.
De
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Note de l’auteur : Je faisais un clin d’œil à l’histoire en le comparant avec la situation actuelle de pandémie. Une situation où, par un phénomène que j’ai de la difficulté à saisir, il faut aux hommes un bouc émissaire pour justifier les menaces réelles ou imaginées auxquelles ils font face. Et, dans bien des cas, la religion voir aussi la vertu, a servi d’instrument de réclusion. Je me rappellerai toujours de cette phrase dit dans un film : « Souvenez mes enfants, que les pires crimes ont été commis au nom de la vertu ». Toutes mes plus sincères excuses si ce poème ai pu vous choquer en espérant que mes explications dissiperont tes doutes.
Son Rosaire
Son Rosaire
Comme je n’avais rien à faire,
Et que cela ne me convient guère,
J’ai voulu faire le ménage dans mes affaires,
C’est alors que j’ai trouvé quelques souvenirs de ma grand-mère.
En ouvrant une vieille valise toute poussiéreuse,
Remplie de choses qui me paraissaient bien mystérieuses,
Des objets d’une autre époque tellement différente de la nôtre,
Dire que de ces nombreux souvenirs mon petit grenier en est l’hôte.
Découvrant avec précaution ces objets tel un trésor,
Qui étaient bien plus précieux que de l’argent et de l’or,
Ils témoignèrent de l’expérience d’une dame ayant jadis vécue,
À une époque où les valeurs de la jarretière sont à jamais révolues.
J’ai trouvé une photo où elle souriait,
À côté de mon grand-père ! Comme elle l’aimait.
Elle l’aimait encore plus que la prunelle de ses yeux si bleus,
Avant qu’il soit appelé loin à un âge vénérable tout là-haut dans les Cieux.
J’ai découvert bien des lettres remplies de mystère,
Des lettres d’amour et de secret échangées pendant la Grande Guerre,
Elle lui annonça qu’elle allait bientôt avoir leur premier enfant,
Mon père qui sera le présage de nombreux descendants.
J’ai trouvé des vieux livres écrits en une langue inconnue,
Je me suis dit qu’il est fort possible qu’elle seule les avait lus,
Sa robe de noces était toute pliée tout au fond avec grand soin,
Comme disait ma mère elle seule savait le faire avec ses délicates mains.
De tout ce que j’ai pu en cette valise trouvé,
Une seule à mes yeux et en mon cœur pouvait vraiment compter,
Ce fut ce chapelet de noir et d’argent avec lequel elle récitait ses prières,
De ce Credo, ces Ave Maria et Noster Pater quand elle disait son Rosaire.
De
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Ma main sur ma poitrine
Ma main sur ma poitrine
Il y a dans cette pièce un drôle de silence,
Comme l’on peut vivre dans une église où l’on encense,
Le corps sacré, mais dont l’âme aurait fui, un fidèle défunt.
Celui d’un inconnu ou d’un illustre personnage ayant eu une vie hors du commun ?
Je me sens entourée par des êtres semblables à des cierges,
Qui désirent protéger de ce monde immonde une pure vierge,
Et de leurs grands yeux brillants tels des flammes éternelles,
Réchauffer avec prudence le corps dénudé d’une femme jeune et belle.
Parcourant les courbes tels les mystères d’un rosaire,
En récitant de leurs crayons sur le papier leurs humbles prières,
Et je dois m’en confesser, comme cela est loin de me déplaire.
Par mon expérience de maîtresse dévouée, je sais comment plaire.
Mais comme je suis en ces lieux que pour rendre service,
Rendre service à mon vieil ami que j’aime bien malgré ses vices,
Je vais garder une pose prude avec en moi-même une certaine amertume,
Une nostalgie du temps passé où mes exploits de coquine dissipèrent bien des brumes.
Aventurière de ces braves corsaires,
De ces flibustiers qui sur les océans bleutés naviguèrent,
Parcourant les eaux sur lesquels riches navires s’y trouvèrent,
Sans relâche, ni répit, sur les mers ils les poursuivirent et les détroussèrent.
Après avoir rempli leurs bourses de pierres précieuses,
Ils revinrent vers leur maîtresse bien-aimée aux lèvres si délicieuses.
Savourant chaque instant passé en sa compagnie grâce à ses mains d’experte,
Sans oublier tout son savoir-faire dans la luxure au risque d’aller à sa perte.
Mais assez rêvasser de cette époque imaginaire,
De cette période fabuleuse où peut-être je vivais naguère,
Et comme je suis présentée à ce banquet comme de la fine cuisine,
Je me laisse apprécier par les convives en déposant ma main sur ma poitrine.
De