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Le rendez-vous
Le rendez-vous
J’avais pris un rendez-vous.
Je voulais de quoi, de bon, de doux.
Après tout, il n’y a pas de mal à se faire du bien.
Surtout de la part d’une jolie dame experte de ses mains.
Il va de soi que c’est entre adultes consentants.
Car, avouons-le, il y a de drôles gens à notre temps.
Je suis d’abord un épicurien, un amant du plaisir charnel.
Mais, avant toute chose, que ce soit fait avec le sourire de ces belles.
Nous nous étions fixés pour treize heures.
Ce qui faisait réellement mon plus grand bonheur.
Arrivé sur les lieux, je frappai trois coups et attendis.
Quelques minutes passèrent et la porte lentement s’ouvrit.
Je voulais offrir le montant comme prévu pour le service.
On me répondit avec douceur que l’on était pour le vice.
Que l’on me donnera un total bien-être tel que promis !
Je suis alors devenu à l’aise après que l’on m’a tout dit.
Une dame me tendit la clé de la chambre numéro deux.
Elle m’a juré que j’allais être traité comme un roi, voire un dieu.
Dès mon entrée, je n’en croyais pas mes yeux, de voir une telle beauté.
Une nymphe radieuse sortie tout droit du pays magique d’un conte de fées.
Elle se trouvait entièrement nue sur une table recouverte d’un drap vierge.
Je sentis alors une envie de lui rendre hommage à l’aide de ma verge.
Mais, loin d’être une bête sans foi ni morale, je voulais tant la connaître.
Il faut bien se rappeler que c’est ma mère qui me fit naître.
Son accent trahissait ses origines.
Elle était belge et possédait des lignes fines.
Par précaution, elle avait retiré son anneau de mariage.
Holà là ! Voici une preuve indéniable qu’elle est très sage.
Qu’elle ne s’inquiète pas pour moi.
Je lui ai promis que personne ne le saura.
Je lui serai aussi fidèle comme à toutes les autres.
Que j’ai eu l’opportunité pour une simple nuit d’être leur hôte !
Quel moment agréable que d’être en bonne compagnie !
Même si, bien parfois, nous devons payer un fort prix.
Ô, gente demoiselle qui m’a fait vivre tant de sensations.
Veuillez agréer tous mes respects en guise d’appréciation.
Par son savoir-faire, elle fit sortir le venin qui m’empoisonnait.
Ses gestes, ses caresses et ses baisers ! Tout en elle me plaisait.
Vous avez réconforté tant mon âme que mon corps.
Sachez que vous êtes aussi précieuse que l’or.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
D’un conte aussi vieux que le temps
D’un conte aussi vieux que le temps
Bonsoir mes amis !
Vous êtes les bienvenus, en cette nuit.
Où je vous raconterai une fable ancestrale.
Un récit qui vous guidera vers les aurores boréales.
Un archange devint amoureux d’une dame sous les firmaments.
Mais, tout semblait être ligué contre lui malheureusement.
Il s’agissait d’un démon qui s’était échappé de l’enfer.
Car, de ce lieu de damnation, il n’en savait que faire.
Son élue était la fille unique d’un noble et grand roi.
Dès qu’il le regardait, son cœur se remplissait de joie.
Elle avait une âme si pure et si belle telle une colombe.
Afin d’assurer son secret, il valait mieux qu’elle ne voit pas son ombre.
Chaque soir, il lui rédigeait une charmante lettre d’amour.
Il le posait avec finesse sur sa poitrine à l’arrivée du petit jour.
Sans oublier de mettre sur son front avec prudence un doux baiser.
Afin d’éviter de son sommeil apaisant de ne pas la réveiller.
Les saisons filèrent sans qu’elle trouve qui était cet être mystérieux.
Ce gentilhomme qui lui écrivait des poèmes avec un talent merveilleux.
Cependant, elle sentait bien qu’on la suivait dans un parfait silence.
Que cela tienne, elle le saura tôt ou tard avec un peu de patience.
Puis survint une guerre atroce et terrible qui la força à s’exiler,
Son père, devant la menace de son rival, voulut la protéger.
Mais, il ignorait qu’un ange déchu veilla avec attention sur elle,
Il la recouvrait à chaque instant de ses imposantes ailes.
Un jour, l’ennemi si redouté lui envoya un mercenaire,
Dans le but de la tuer et ainsi de sa lignée réussir à s’en défaire.
Flèche imbibée dans du poison afin qu’elle passe de vie à trépas.
Voilà un plan judicieux qui devrait réussir à coup sûr ! Il s’exclama.
La princesse admirait le coucher du soleil de son château,
Un paysage tellement extraordinaire à ses yeux si beaux.
Projectile tiré au loin par un arc tenu par des mains d’un être vénal.
À qui l’on avait remis une bourse pleine de pièces d’or pour faire ce mal.
Face à cet aiguillon si rapide nul d’autres choix que d’apparaître.
Permettant ainsi à son élue de voir l’aspect véritable de son être.
Se logeant à la vitesse de l’éclair entre cette pointe et sa chérie,
Il l’a reçue de plein fouet en son cœur révélant alors son secret bien gardé.
Découvrant dans ce geste une générosité héroïque,
Elle comprit qu’il était intervenu par une bonté authentique.
Du fait d’un tel grand sacrifice, sa place devrait être au ciel.
Donner sa vie pour ceux que l’on aime est en soi une action si belle.
Oui, c’est bien d’un conte aussi vieux que le temps.
Une histoire tant impossible entre deux êtres si différents.
Une romance qui enjolive depuis toujours notre existence éphémère.
Comme il serait bien d’apprendre à s’aimer au lieu de se faire la guerre.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Dualité féminine
Dualité féminine
Dualité, avez-vous dit « dualité » ?
Deux êtres pour affronter la réalité.
Union de la masculinité et de la féminité.
Au fil du temps vient s’y ajouter la diversité.
Être deux pour danser les valses de l’histoire,
Pour lire les ouvrages aux pages si sombres, si noires.
Trinquer dans le calice de l’amertume et se nourrir du ciboire.
Se repaître des âmes qui surfent sur les vagues légères de l’espoir.
Figées dans le temps, nous restons immobiles telles deux statues de sel.
La sueur qui coule tout le long de notre corps, semblable à du miel.
Nous sommes des figures grecques présentées aux gens sans cervelle.
Mais, pour ceux qui reconnaissent l’art, nous savons que nous sommes belles.
Sur le plancher de couleur crème, nous avons adopté fièrement la pose.
J’ai une seule chose à vous dire, peu importe que cela vous plaise ou non, j’ose.
Aie de l’audace ! Encore et toujours ! disait ma défunte mère sans prendre de pauses.
Alors, tous ces prudes hypocrites, de mon indifférence, avec joie, je les arrose.
Nos bras de femmes pointant tantôt vers le haut, tantôt vers le bas.
Nos regards porteront ici, quelquefois là et souvent à d’autres endroits.
Une telle duplicité qui nous permettra de rester ensemble toi et moi.
Et, jamais nous ne serons soumises à un quelconque roi.
La vraie liberté réside en une belle amitié,
Qui peut se transformer en une passion effrénée,
En une relation remplie d’une authentique sensualité,
Surtout lorsqu’elle a commencé sous le signe de la dualité.
Unicité ! Dualité ! Diversité ! Voilà bien ce qui fait l’humanité.
Devrions-nous vivre dans la vertu ou bien dans le péché ?
C’est un choix tellement crucial et difficile à départager.
L’essentiel n’est-il pas simplement de s’aimer ?
De
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Elle était penchée
Elle était penchée
Je suis allé aux « folies bergères »,
Afin d’admirer les talents d’une troupe passagère,
Tenue par des dames fort jolies et de diverses cultures.
Des artistes de charmes costumées de flamboyantes parures.
Que de magnifiques mélodies et des chansons jusque-là inconnues,
Des pièces au rythme endiablé interprétées par ces femmes à moitié nues,
Ces airs qui me portèrent en des pays lointains peuplés de gens à la couleur d’ébène.
Ces chants si joyeux si entraînants qui me font danser jusqu’à en perdre mon haleine.
Un spectacle digne de l’Olympe et de ses dieux,
Qui s’offrait sans aucune retenue sous mes yeux bleus,
Une prestance accompagnée par un banquet gargantuesque,
Qui aurait pu être gravée pour la postérité sur d’anciennes fresques.
Vin capiteux et nectars au goût enivrants versés à profusion.
Mets délicats et plats raffinés qui comblèrent mon entière satisfaction.
Par souci de préserver mon honneur, j’ai évité de succomber à la gourmandise.
Car rien ne vaut à mon avis de fléchir au péché de la luxure, quoi que l’on dise.