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Tirons les rideaux

Tirons les rideaux Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Samo19 Modèles Ana & Belem Source : https://www.deviantart.com/samo19/art/Pulling-the-courtain-921285575

Tirons les rideaux

 

Le spectacle est terminé,

Le public s’est bien amusé,

Il est maintenant plus que temps,

De faire les choses bien autrement.

 

Nous avons tellement dansé,

Pour égayer cette chaude soirée,

Nous avons retiré nos vêtements,

Avec un plaisir effréné et lentement.

 

Quelle belle exhibition que nous avons faite,

Devant cet auditoire sans jamais céder la défaite,

Les hommes rêveront à nos charmes dans leurs couches,

Et leurs épouses essaieront d’imiter les gestes de nos bouches.

 

La vie est qu’une mosaïque de songes, de désillusions,

Sur lesquelles se construit la dure réalité face aux émotions.

Maintenant que cette foule a quitté ces sinistres lieux,

C’est à nous de pécher sous le regard des cieux.

 

Tu es si magnifique ! Ne bouge surtout pas.

Tu ressembles à une gravure du kamasoutra.

Reste comme tu es, car tout en toi est si beau.

Prenons notre temps et tirons les rideaux.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Peut-on ou non?

Peut-on non? Photo par Gb62da Teste par Rolland Jr St-Gelais Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/Don-t-ask-885557634

Peut-on ou non?

Certaines personnes peuvent être choquées de voir l’intimité du corps de la femme sur une photo réalisée dans un cadre artistique. Ont-elles raisons ou pas? Je réponds à cela qu’il s’agit de leur droit le plus stricte.

Cependant, l’art renferme une quantité incroyable de regards sur la réalité. Une réalité qui est parfois amplifiée, parfois déformée et parfois camouflée sous un voile pudique. Ceci sous-entend cette question cruciale : devrions-nous cacher telle ou telle partie du corps humain lors d’une création dans laquelle la nudité est présente? Je réponds à cela que tout réside à la fois dans l’intention de l’artiste et du public visé mais aussi de l’époque où cette œuvre a été créée.

L’intention de l’artiste peut être diamétralement opposée à la vision du public. Et quand j’écris l’intention de l’artiste j’y inclus également la participation active du modèle puisqu’il est le sujet de l’œuvre d’art. Serait-ce d’être obscène, de chercher la provocation ou bien de présenter le sujet tel qu’il le voit simplement? Par ailleurs, l’autocensure qui est une menace de plus en plus présente dans le monde actuel risque d’amener le domaine des arts à une épuration de tout ce qui fait la beauté de l’art, et en particulier de la nudité artistique. Cacher ce sein que je ne saurais voir ! Aussi bien dire, cacher toute la réalité aux yeux du public.

Il en est de même de l’ensemble du corps humain qu’il soit celui de la femme ou bien de l’homme. Mais attention! Tout doit se faire dans une présentation globale. Présenter un sein, une vulve ou bien un phallus n’a strictement rien d’artistique en soi. À vrai dire, cela doit être réalisée dans un environnement approprié. C’est notamment le cas de cette superbe photo puisque d’une part, le modèle est magnifique et que d’autre part, le milieu reflète l’abandon de ce qu’est l’art en tant que tel. C’est-à-dire la recherche de sa propre réalité. L’artiste est un simple être humain qui voit son environnement avec son regard. Un regard qui peut être accentué selon les modalités du temps présent.

En ce qui me concerne, j’aime beaucoup cette photo car elle nous permet de nous interroger sur ce que l’on perçoit ou pas comme de l’art. Ceci écrit, voir une vulve ou bien un sein ou encore un postérieur ou, le cas échéant un sexe masculin en état de flaccidité est possible à la condition sine qua none que cela soit présenté dans un cadre environnant global.

Merci d’avoir lu mon opinion sur le sujet.

Rolland Jr St-Gelais de Québec au Canada

Fragilité

Fragilité par Amani Lisah Glaise Encre et Acrylique
50X70 sur papier Aquarelle 300gr Site : Expo virtuelle – Cuivres dans le Noir | alg-art31 (wixsite.com)

Fragilité

Bonjour tout le monde,

C’est avec un plaisir immense que je vous présente une œuvre réalisée par Amani Lisah Glaise. Je n’ai pu rester indifférent dès l’instant que j’ai découvert une telle peinture, et ce, pour trois raisons. Des raisons qui ont réussi à faire vibrer les fibres de mon âme.

En premier lieu, le fait que les bras du modèle, en l’occurrence Amani Lisah Glaise, soient invisibles m’a amené à réfléchir sur le sens de l’esthétique dans le domaine du nu. Est-il nécessaire de tout voir pour admirer une œuvre où la nudité est présente? Bien sûr que non. J’irais même jusqu’à dire que le fait de garder secrètes certaines parties du corps humain peut susciter un plus grand intérêt chez le public.

En deuxième lieu, l’échelon des couleurs ravive la globalité du coup d’œil. Par exemple, le fait d’avoir choisi les teintes chaudes pour peindre le bas et d’avoir plutôt choisi les teintes froides pour peindre le haut du modèle me semble tout à fait approprié. Les premières accentuent les secondes donnant ainsi à cette œuvre un résultat fort agréable pour les yeux. À cela s’ajoute toute la féminité inhérente du modèle. Une féminité qui est simple et authentique.

En dernier lieu, le fait d’avoir choisi de peindre cette toile sur un fond noir est d’une originalité peu commune. En effet, il est plutôt rare de voir des œuvres réalisées sur un fond noir. Quelles en sont les raisons? Je ne peux pas répondre à cette question. Cependant, tout ce que je peux vous dire, c’est que cette artiste l’a fait d’une manière remarquable. Le résultat final démontre toute la fragilité de son être.

Merci de m’avoir lu. Rolland Jr St-Gelais de Québec au Canada

Tout est une question de goûts

« Le Déjeuner sur l’herbe » par Édouard Manet (1832-1883)

Tout est une question de goûts

Bonjour tout le monde,

Je désire tout d’abord à remercier mon amie Ghislaine L. qui m’a fait connaître cette œuvre magistrale réalisée par Édouard Manet (1832-1883) lors d’une de nos nombreuses discussions empreintes d’un respect mutuel. Comme vous le savez sans aucun doute, je suis passionné par la nudité artistique depuis quelques années déjà. Une passion qui est devenue la pierre angulaire dans la construction de ce blogue tout en y insérant des publications liées à la poésie, à la photographie et à des réflexions personnelles sur divers aspects de la vie.

Ensuite, comme j’en ai fait mention précédemment, notre discussion m’a permis de connaître à la fois cette œuvre grandiose et son auteur tout en comprenant l’importance de la variété des regards sur une œuvre où la nudité est présente. Oui, c’est un fait indéniable que chaque personne possède ses goûts dans le domaine artistique et ce, que ce soit dans le monde de la musique, celui du cinéma, celui des belles-lettres et, dans le cas présent, celui de la peinture. Notons ici que contrairement à l’adage que les goûts ne se discutent pas, je réponds avec plaisir ceci : les goûts peuvent tout à fait se discuter, mais ne peuvent en aucun temps s’imposer.

Mais, qui suis-je réellement pour exprimer mon goût personnel à propos d’une telle œuvre ? Étant qu’un simple amateur dans ce domaine, j’ai préféré laisser la parole à un illustre personnage de la littérature française qui a su avec adresse lui rendre justice. Selon Émile Zola (1840-1902), « Le Déjeuner sur l’herbe » est la plus grande toile d’Édouard Manet, celle où il a réalisé le rêve que font tous les peintres : mettre des figures grandeur nature dans un paysage. On sait avec quelle puissance il a vaincu cette difficulté. Il y a là quelques feuillages, quelques troncs d’arbres, et, au fond, une rivière dans laquelle se baigne une femme en chemise ; sur le premier plan, deux jeunes gens sont assis en face d’une seconde femme qui vient de sortir de l’eau et qui sèche sa peau nue au grand air.» Or, c’est justement la présence de cette femme nue qui a fait scandale auprès du public de l’époque à tel point qu’on le qualifia de voyeur. Une épithète peu élogieuse à son endroit en dépit du fait qu’il se trouvait à la même époque plus d’une cinquantaine de tableaux où présentés au musée du Louvre dans une mixité des personnages nus et d’autres habillés.

Or, l’œuvre de Manet avait tout de même ceci de particulier. À savoir son intention d’une part, d’obtenir des contrastes intenses et, d’autre part, de trouver des réalités authentiques pour mener à bien un tel tableau. Il est cependant fort à parier qu’une telle perspective était hors d’atteinte pour le grand public.

Que faut-il donc discerner dans « Le déjeuner sur l’herbe »? La réponse est sans équivoque : absolument tout. Comme l’écrivain et journaliste Émile Zola l’avait affirmé d’une manière que je qualifierais de poétique dans son analyse : « c’est le paysage entier, avec ses vigueurs et ses finesses, avec ses premiers plans si larges, si solides, et ses fonds d’une délicatesse si légère. Et de poursuivre, « c’est cette chair ferme modelée à grands pans de lumière, ces étoffes souples et fortes, et surtout cette délicieuse silhouette de femme en chemise qui fait dans le fond, une adorable tache blanche au milieu des feuilles vertes, mais, et c’est mon humble avis, ce dernier élément qui est le plus important, « c’est enfin cet ensemble vaste, plein d’air, ce coin de la nature rendu avec une simplicité si juste, toute cette page admirable dans laquelle un artiste a mis tous les éléments particuliers et rares qui étaient en lui. »

En ce qui me concerne, j’aime bien ce style de peinture où la nudité est présentée à la fois simple et authentique. Bien entendu, le fait qu’une femme nue se retrouve devant deux hommes habillés peut inciter à une interrogation d’ordre moral. À vrai dire, y a-t-il là matière à scandale? Je ne le crois pas puisqu’il faut, comme Émile Zola l’a bien fait remarquer dans son analyse, voir l’ensemble du tableau. Un ensemble qui décrit à la perfection la beauté de la nature. Une nature que l’on a peut-être mise au rencart depuis le début du XXIe siècle au nom du progrès économique, mais qui reprend ses droits depuis la prise de conscience d’une partie importante de la population, notamment depuis le début des années 2000. L’impact majeur du mouvement amorcé par Greta Thunberg qui a occasionné des marches dans plusieurs pays pour la défense de la nature, et notamment pour dénoncer le réchauffement climatique, est un élément incontestable d’une telle prise de conscience.

Seule ombre au tableau, c’est la femme qui se retrouve nue devant les hommes. Pourquoi l’inverse ne serait-il pas possible, voire souhaitable? Ce à quoi je répondrai, ceci: autres temps, autres mœurs. J’irais même jusqu’à dire, autres temps et autres façons de voir la réalité. Car, ne l’oublions pas, chacun d’entre nous a sa propre vision de ce qui l’entoure. Ce qui est encore plus vrai que l’on soit un homme ou que l’on soit une femme.

Je terminerai donc ce présent exposé sur une note bien personnelle sachant fort bien que certaines personnes ne partageront pas mon opinion sur le sujet. Et, je l’avoue qu’elles en aient parfaitement le droit. Pourquoi l’inverse n’existerait-il pas? À savoir un homme nu se retrouvant des femmes habillées. Ce à quoi je répondrai avec tout mon respect envers la femme, tout simplement parce qu’il n’y a rien de plus noble, de plus divin et de plus admirable que la nudité féminine. C’est tout à votre honneur. Croyez-moi sur parole!

Merci de votre attention.

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Mes références au présent texte viennent de : Le Déjeuner sur l’herbe — Wikipédia (wikipedia.org)

Sonate pour un violon seul

Sonate
Sonate pour un violon seul Poème de RollandJr St-Gelais Photo par Gregg Freidberg Source : https://www.deviantart.com/gfriedberg/art/Bartok-sonata-for-solo-violin-852356236

Sonate pour un violon seul

 

J’entre dans la pièce,

J’entre là, à l’improviste, à l’emporte-pièce,

Ayant pour tout vêtement que celui que Dieu m’a donné,

Ce vêtement qui a tant encaissé depuis le jour où je suis né.

 

Le public semble médusé,

De me voir ainsi entièrement dénudé,

Je lui rends son regard un peu, je l’avoue, amusé.

Car quelle chance d’être accompagné par une artiste chevronnée.

 

Sachant de son violon adroitement le manipuler,

Possédant de son art musical le talent de le diriger,

Dirigeant avec amour son archet sur les cordes tendues,

Elle connaissait chaque note pouvant me porter vers les nues.

 

Ayant que mon corps pour instrument,

Je l’utilisais avec précaution bien évidemment,

Chaque pas était compté selon les sons du violon bien accordé,

 Agençant les mouvements de mon corps au rythme de la mélodie jouée.

 

Quel plaisir exquis de faire qu’un avec le son de cet instrument,

Dansant encore et encore à en oublier le public étonnamment,

Jusqu’à la fin du spectacle dévoilée par les chaudes acclamations,

Par un public prouvant son bonheur par une belle ovation.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada