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Les mains jointes
Les mains jointes
Elle priait en silence,
En songeant à son innocence,
À jamais perdue par une nuit d’été,
Où elle et son amant se sont tant enlacés.
Elle ressentait ses tendres et doux baisers,
Lesquels resteront à tout jamais dans ses pensées,
Le temps a beau filer à toute allure comme le sable.
L’oublier, elle en est pour toujours incapable.
De ce souvenir de jadis, d’antan !
De ce si précieux, mais lointain temps,
Une période remplie de pur bonheur.
Ranimé en finesse en cette heure.
À quoi bon se rappeler ces extraordinaires moments ?
Si c’est que pour souffrir encore plus interminablement.
Des projets jamais accomplis, des promesses non tenues !
Une vie de rêve qu’elle aurait tellement aimé avoir vécu.
Était-ce trop demandé à la destinée ?
Pour lui, elle aurait tout laissé, tout quitté.
C’était trop beau pour être vrai, être réalisable.
Maintenant, devant les faits, elle se sent un peu coupable.
Une erreur de jeunesse peut ternir pour toujours la vieillesse.
Des instants de joie peuvent faire place à la tristesse.
Mais, à quoi bon de regretter les actions de son passé ?
Il faut savoir, les pages sombres de notre vie, les tourner.
Elle était là, les mains jointes, semblable à une statue.
Telle une chandelle, elle se tenait droite, fière et nue.
Retenant de toutes ses forces ses chaudes larmes,
Immobile et impassible, malgré la mort à l’âme.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Avant d’en arriver là
Avant d’en arriver là
Je suis allé me promener,
Dans un cimetière, au risque vous déplaire.
Au beau milieu d’une nuit éclairée par une lune souriante.
Ce qui peut vous paraître une chose tout à fait surprenante.
À dire vrai, je me posais mille questions,
À propos de la vie pour éviter de perdre sa raison.
Quoi de plus propice qu’un tel endroit pour comprendre ?
Ce que nous attendons de notre existence sans nous y méprendre ?
Combien de ces gens ont-ils cherché l’amour en vain ?
Quel nombre parmi eux a eu la chance de boire du bon vin ?
Alors que d’autres se contentèrent du peu que leur offrait la destinée.
Cuillère de bois, ou argentée, peut tanguer l’équilibre du nouveau-né.
J’entends le vent souffler dans la cime des feuillus.
Et qui me fait penser à la respiration de ces chers disparus.
De ces inconnus qui jalonnèrent les rues de tant de villes peuplées,
D’individus qui occupent des emplois souvent mal payés.
Je perçois les murmures de ceux qui avaient tant de rêves à accomplir.
Des projets merveilleux qu’ils n’ont pas pu réaliser avant de partir.
D’autres ont fait des exploits formidables dans un silence absolu.
Des riches et des pauvres qui sont désormais, de leur état, dépourvu.
J’observe les arbres qui couvrent les pierres tombales de leurs ramures.
Ils les protègent contre l’usure du temps avec une volonté si pure.
Car, il n’y a rien de plus terrible en ce monde voué à la matérialité.
Que d’assister à l’érosion de toutes les formes de spiritualité.
Je distingue des mots d’amour qui n’ont jamais été dits,
Par ces âmes alors qu’elles avaient l’opportunité d’être en vie.
Pourtant, n’est-ce pas ce qui donne aux humains un motif d’exister ?
Quelle tristesse de voir que tant de peuples se sont entretués !
Je lis les noms inscrits sur les sépultures,
De ces témoins qui ignorent la crainte de notre futur.
Ont-ils pu embrasser les êtres qui étaient chers à leurs yeux ?
Est-ce important de le savoir alors qu’ils furent rappelés par les cieux ?
Quelle leçon ai-je apprise en cette période d’obscurité ?
Qu’il est impératif de vivre dans la lumière en toute vérité !
Voilà pourquoi mon cœur exulte dès que l’aurore est devant moi.
Ne craignons donc pas de dire notre amour avant d’en arriver là.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Nous avons droit à notre liberté
Nous avons droit à notre liberté
Que nous soyons hommes ou femmes,
Nous avons cette petite flamme,
Qui persévère aux intempéries,
Hélas, nombreuses de la vie.
Peu importe que nous soyons différents,
Nous sommes tous des enfants de parents.
Des êtres naturels qui peuplent toutes les terres,
Des cœurs qui aiment et qui, parfois, vivent la guerre !
Des âmes en peine qui désirent exister en harmonie,
De tendre la main envers leurs prochains dans leurs soucis.
Des passionnés qui font des projets de fonder des foyers,
Des gens qui rêvent depuis toujours à voyager.
C’est un droit acquis dans de rares contrées,
De réaliser ses idéaux qui façonnent sa destinée.
De songer, de croire et de s’affirmer en tant qu’âme céleste !
Un esprit qui passera les divers cours du temps à toute vitesse.
Voilà ce qu’est la seule et véritable liberté !
Celle si pensée par les philosophes de l’antiquité,
Dans leur recherche insatiable de l’ultime sagesse.
Elle réside dans la reconnaissance chez l’autre de sa noblesse.
Être son souverain se mérite au fil des expériences.
Être émancipé est sûrement la plus difficile des sciences.
Puisque ce n’est jamais une chose acquise pour toujours.
Qu’il faut sans cesse être sur nos gardes chaque jour !
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Le blues de l’hiver
Le blues de l’hiver