Superbe photo d’une magnifique équilibriste réalisée par mon ami Joel Pèlerin
Il faut savoir garder son équilibre
Bonjour tout le monde,
J’espère que vous allez bien. Pour ma part, je dois avouer que tout ce que l’on voit en ce moment au sein des médias d’information, voir dans certains cas de désinformation, m’inquiète de plus en plus.
En effet, je suis loin d’être insensible en ce qui concerne tout ce qui se passe actuellement tels que la menace grandissante du coronavirus, de la crise économique qui s’annonce à nos portes, des différentes catastrophes qui menacent notre planète laquelle est, il faut bien le reconnaître, malmenée depuis bien des décennies par les êtres humains. Dans le dernier cas, faut-il s’en étonner ?
C’est à mon humble avis le retour du balancier face à tout ce que les êtres humains lui ont fait subir en faits de surexploitation de ses richesses. N’oublions pas que nous sommes que des locataires et non pas des propriétaires puisque d’autres suivront bien après notre départ.
Mais que pouvons-nous faire devant de telles informations, parfois erronées, parfois exagérées, qui empoisonnent à la fois nos âmes et nos esprits ? Devrions-nous paniquer au point de faire du porte-à-porte pour annoncer la fin des temps ou bien pratiquer la politique de l’autruche, c’est-à-dire de se cacher la tête dans le sable et de faire semblant qu’il ne se passe rien ?
Certes, et là je parle en mon nom, la sagesse me semble être de savoir garder son équilibre en tout temps. Un équilibre qui se veut être à la fois prudence et tempérance. Prudence face à ce que je lis, à ce que j’écoute et à ce que je fais. Tempérance face à mes émotions qui, à l’instar de plusieurs d’entre nous, risquent tôt ou tard de me submerger.
Tel une équilibriste perchée bien haut sur son cerceau, l’impulsivité est très mauvaise conseillère. Tout comme l’impulsivité, la panique, la crainte et le désespoir sont à éviter. Seul être capable de prendre un recul avant de faire le moindre mouvement compte dans ce cas. Il en est de même pour l’auteur de cet article face à tout ce qu’il voit dans les médias. L’essentiel se résume à ceci : savoir garder son équilibre en tout temps. Peu importe ce qu’il est susceptible d’arriver ou non, je n’ai aucun pouvoir sur le déroulement des événements.
Et puis, nul d’entre nous ne peut changer le cours de l’histoire. De toute façon, l’histoire change en elle-même à chaque instant. Et c’est dans cet instant précis que l’on se doit de garder son équilibre.
Je vous souhaite de garder votre équilibre face aux aléas des faits présents lesquels deviendront des événements du passé. Un passé qui formera l’histoire.
Parfois, il ne suffit de pas grand-chose. Un moment de solitude, d’être avec soi-même, d’être ici et maintenant. Autrement dit tout simplement être. Être pour soi et en soi.
Chose certes de plus en plus difficile à réaliser de nos jours où le temps file et défile tel un tapis roulant nous amenant vers un lieu inconnu. Un tapis roulant d’où l’on voit passer à grande vitesse les étapes de la vie. Celles que la vie elle-même nous a imposées, celles que la société a exigées à chacun d’entre nous et celles, plus rarement, que nous avons choisies. Que nous avons choisies selon notre connaissance du moment et que nous aurions choisies autrement en d’autres circonstances.
Être pour soi est devenu synonyme de tares, d’insanités, nous condamnant de manière quasi automatique aux portes des enfers. Et pourtant, qui n’a jamais ressenti le besoin de se retrouver en lui-même? C’est-à-dire de se trouver de nouveau et ce, bien au de-là de ce que les normes sociales lui ont imposées et qui ont contribué de manière insidieuse à effacer son individualité en l’agglomérant dans un tout informe, inodore et sans saveur.
Certains vont choisir la fuite dans des plaisirs à la fois éphémères et potentiellement destructeurs. Et le choix de tels plaisirs est fort étonnant. L’on a qu’à penser à la consommation effrénée de l’alcool, à la drogue laquelle est de plus en plus forte comme bien d’autres substances plus ou moins illicites afin de camoufler le mal-être qui est de plus en plus présent chez eux qui sont devenus leurs esclaves. Je pourrais davantage élaborer sur tout ce qui touche aux dépendances plus subtiles mais de plus en plus présentes au sein de la société. La dépendance au travail, à l’amour et au sexe en sont des exemples parfaits.
Pourtant, il suffirait d’un peu de silence à la fois autour de nous et en nous. Un silence qui jouerait le rôle de bouclier face à toutes les lances qui nous assaillent tant à l’extérieur qu’à l’intérieur de nous-mêmes. Oui, toutes les lances qui transpercent inlassablement parfois jusqu’au plus profond de notre être nous laissant à peine respirer et qui, une fois après que nous ayons repris conscience, recommencent leur jeu avec un plaisir malicieux indescriptible.
Nous sommes tous des humains et par le fait même nous avons tous besoin de connaître, de ressentir et d’expérimenter le silence à des moments propres à chacun d’entre nous. L’enfant à naître n’a-t-il pas connu le silence dans le sein de sa mère lorsqu’il était qu’aux stades de sa formation? Et c’est seulement qu’une fois qu’il est formé qu’il devient apte, j’en conviens de manière graduelle, à affronter le monde lequel lui brise le silence authentique et ce à tout jamais. Un silence dont bien des sages et des êtres ayant une grande spiritualité tentent avec plus ou moins de succès de retrouver à des instants bien spécifiques de leurs existences terrestres.
Bienheureux sont ceux qui ont su communier avec un tel silence même si cela a eu lieu pour un bref moment. Un moment qui les a incités à aller au-devant leurs contemporains afin de les inviter à communier à leur tour avec une telle lumière susceptible d’éclairer toute la noirceur qui assombrisse leur univers. Je souhaite ardemment que vous aviez lu cet article avec un silence bienfaiteur dans les trois sphères qui composent votre être que sont l’âme, l’esprit et le corps.