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Crédo sataniste

Credo sataniste Poème et photo de Rolland Jr St-Gelais Source :  Mon chapelet by lequebecois1962 on DeviantArt

Crédo sataniste

 

Je crois en Lucifer.

Celui qui porte en sa griffe la lumière.

Père de l’intelligence et de la force libératrice.

Architecte du monde avec ses qualités et ses vices.

 

Celui qui enseigne le savoir du temps éternel.

Je mets ma confiance absolue en Satan.

Celui qui règle les aiguilles de l’horloge du destin.

Qui apprend aux êtres humains à se reprendre en main.

 

Il a connu le rejet pour son authenticité et sa vérité.

Il règne aux extrémités des univers pour l’éternité.

Jamais, il ne s’incarnera en un être périssable.

Sa sagesse prodigieuse est à jamais inaltérable.

 

Il a traversé les époques sans dire un mot.

Puisque l’homme est le seul responsable de ses maux.

J’embrasse avec amour les seins de Lilith, reine des enfers.

Celle qui voyage sur la terre et dans les airs à la rapidité de l’éclair.

 

Je considère que la crainte de la mort amène vers la torpeur.

Parce que chacun de nous, ici-bas, a le droit élémentaire à l’erreur.

Je crois que l’église sans artifice se trouve dans le plus profond de soi.

Que tout le reste sert à mettre en nos cœurs le plus total désarroi !

 

Je reconnais que l’âme et le corps sont, par essence, éphémères.

Que nous sommes les fruits d’un pur amour d’un père et d’une mère !

Que la véritable communion adviendra à la disparition des religions !

Que la luxure soit le plus noble des péchés lorsqu’il est fait avec passion.

 

Que la morale doit permettre de toujours évoluer !

Et non pas à susciter en nous une inutile culpabilité.

Gloire soit à Lucifer, à Satan et à Lilith pour les siècles à venir.

Car, de leur royaume, les portes sous leurs ordres peuvent s’ouvrir.

 

Nema.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Invitation particulière

Invitation particulière Poème de Rolland Jr St-Gelais Création artistique par Tspin Source : https://www.deviantart.com/tspin/art/Venice-3b-992698558

Invitation particulière

 

Quelques aurores sont passées,

Depuis la fois que des muses, j’ai rencontré.

Cela a eu lieu lorsque je savourais une tasse de thé.

J’étais assis à une table profitant d’une journée illuminée. 

 

Peu après le soleil levé, je me suis réveillé,

Avec une dame à la peau de satin à mes côtés,

J’entendis trois coups à la porte de ma chambre.

Un havre de paix aux murs vêtus aux couleurs d’ambre.

 

Je me suis précipité pour voir ce qu’il en est.

Une enveloppe blanche, à mes pieds, j’ai trouvé.

J’ai lu la missive sur le parchemin avec grande attention.

« Monsieur, ceci est pour une soirée spéciale, votre invitation. »

 

Une adresse inconnue était écrite avec de l’encre noire.

De quelle aventure serait-ce ? C’est ce que j’allais bientôt avoir.

J’ai profité du temps restant pour vaquer à mes occupations.

De cette enveloppe émanait un parfum qui sentait bon.

 

Après le souper, où de délicieuses pâtes italiennes, j’ai savouré.

Je me suis préparé pour cette soirée à laquelle j’ai été invité.

Propre comme un sou neuf et habillé selon les convenances,

J’ai senti couler en moi une véritable fontaine de jouvence. 

 

L’heure de mon départ arrivé, j’ai descendu l’escalier.

À mon étonnement, il s’y trouvait une carriole bien décorée.

Une cochère au physique suggestif m’exhorta à monter.

Allez ! Vous y serez confortable et agréablement escorté. 

 

Trois déesses furent mandatées pour me tenir compagnie.

De leurs charmes indéniables, j’en étais tout à fait ébloui.

Le chemin était si long, mais le temps passa si prestement.

Avec de telles égéries, comment aurait-il pu en être autrement ?

 

Comment? Enfer et mille damnations !

Nous sommes déjà arrivés à l’ultime destination.

Dès ma sortie de cette voiture où je vécus de bons moments.

On m’invita à entrer dans une pièce pour me dévêtir promptement.

 

On m’a alors dit avec empressement : « Vous devez tout enlever. »

En ajoutant ceci : « Aucun refus de votre part ne sera toléré. »

« C’est un ordre sans équivoque venant de vos hôtesses ».

« Un seul rejet serait de votre part une maladresse. »

 

Comment aurais-je osé décliner leur seule requête ?

L’avoir fait ! Cela était la preuve que j’avais perdu la tête.

Et, entre vous et moi, pratiquer le naturisme est une passion.

Que j’adonne, grâce à mes parents, depuis l’âge de raison. 

 

Une fois que je suis devenu dénudé comme un ver.

J’étais regardé par de grands yeux étrangement verts.

« Maintenant, vous êtes prié de me suivre sans dire un mot. »

Qu’une voix suave me dit dans ce palais si vaste, si beau.

 

Elle m’amena dans un jardin dans lequel mes maîtresses m’attendirent.

Dès le moment où je les ai vues, il m’a été impossible de ne pas sourire.

Il s’agissait des dames de la gondole pour mon plus grand bonheur.

Venise est remplie de surprises, et ce, à n’importe quelle heure.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Sur nos lèvres

Sur nos lèvres Poème de Rolland Jr St-Gelais Œuvre tirée de la collection de Tsin Source : https://www.deviantart.com/tspin/art/00844-4043788124-992357978

Sur nos lèvres

 

En plein milieu de la nuit,

Lorsque les chats sont, à ce qu’on dit, gris.

Je quitte mon foyer auquel se trouve mon époux,

Qui est, de ma beauté, totalement fou.

 

Je parcours les allées et les ruelles,

Illuminées par de blanches chandelles.

Je porte sur la tête une couronne de fleurs,

Qui embaume ces lieux en ces heures.

 

Arrivée à l’endroit convenu,

Sans hésiter, je me suis mise nue.

Quel plaisir de voir tous ces hommes hébétés,

Admirer mes seins fermes de leurs yeux émerveillés.

 

J’ai tout de même conservé un collier par pudeur.

Y subir une confrontation me fait tellement peur.

J’imagine tant de femmes abusées, exploitées.

En faire partie n’est certes pas de ma volonté.

 

Les secondes, les minutes passèrent inlassablement,

Tandis que j’attends celle qui me rejoindra sûrement.

Puis, j’entends des pas qui me sont familiers.

J’aperçois la silhouette de ma dulcinée.

 

Elle s’avance tout en douceur vers moi,

Sachant bien que j’espérais tant ce moment-là.

 La patience est une noble vertu à ce que l’on dit.

Mais rien n’égale la joie de voir celle qui me sourit.

 

Solitaires à cet endroit, nous allons manifester notre amour,

Par un geste qui symbolise la passion depuis toujours.

Sous la faible lueur des bougies de la capitale blême,

Deux maîtresses dans un profond silence sèment.

 

Sur nos lèvres, nous avons échangé sans un seul mot.

Dans la pénombre des alentours, tout était si beau.

Sa main palpa avec fermeté l’un de mes seins.

Une chaleur me réchauffa jusqu’aux reins.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Émerveillée

« Émerveillée » Poème de Rolland Jr St-Gelais Création artistique par SW33TFX Source : https://www.deviantart.com/sw33tfx/art/Awestruck-991962874

Émerveillée

 

J’avais accompagné ma petite amie,

Sur le parcours du train de Marseille à Paris.

Nous étions dans les derniers jours de vacances.

Une période à laquelle nous avions festoyé en abondance.

 

Ma bien-aimée et moi avions remarqué un fait étrange pour la saison.

Il n’y avait presque personne dans le wagon dans lequel nous étions.

Assis sur une banquette de la huitième rangée, un homme lisait son Figaro.

À quelques mètres plus loin, un autre dormait sous son grand chapeau.

 

Une religieuse, toute de noir vêtue, qui récitait son rosaire.

J’ai alors fait, avec mon amour, une idée qui allait lui plaire.

Un fantasme, un désir, dont je rêvais depuis toujours, réaliser.

Avec délice, pour son plus grand plaisir, sa vulve, lui savourer.

 

Dès que je le lui ai proposé, elle a répondu de ses yeux étonnés.

Car, une telle suggestion, elle ne s’y attendait pas en cette journée.

Nous devions tout de même prendre garde à ne pas être surprises.

Même si nous ne craignons guère nous faire pendre pour une passion éprise.

 

Elle débuta à enlever ses magnifiques souliers en cuir de marque italienne.

Elle les avait achetés, voilà quelques semaines, dans une boutique vénitienne.

Puis vint le tour de ses bas de soie, lesquels étaient aussi doux que de la peau.

Un sous-vêtement cachait, ce qui était, selon moi, de ses atouts, le plus beau.

 

Une chatte rasée à la perfection se trouvait à la merci de mes lèvres.

Son parfum enivrait mon visage jusqu’à me laisser envahir par une fièvre.

Ma langue savourait le nectar légèrement sucré de celle qui faisait mon bonheur.

Comment aurais-je pu imaginer, un seul instant, une telle situation en cette heure ?

 

Son bouton doré grossissait à vue d’œil à chacune de mes explorations.

Quelle joie de la voir ainsi languir d’extase à en perdre la raison !

Aller et venir dans la profondeur de cet indescriptible endroit.

Tout en usant avec prudence de quelques-uns de mes doigts.

 

Sans crier gare, la contrôleuse des billets toussa !

Elle se tenait devant nous, sans dire un mot, le torse bien droit.

Je ne pouvais pas lui répondre, car ma bouche était imbibée de cyprès.

Néanmoins, elle restait là à nous regarder, voire à nous envier, de très près.

 

Elle était si élégante dans ses habits de fonction.

Elle semblait porter une attention particulière à mes actions.

Et, pour être franche avec vous, son allure avait un je-ne-sais-quoi.

Elle nous demanda si elle pouvait goûter et nous lui avons dit « pourquoi pas ».

 

Étonnée par cette expérience, je ne pouvais pas en vouloir plus.

Au cours de ma vie, je croyais avoir tout vu, tout entendu.

Nous sommes arrivées comblées à destination.

En ce trajet, nous avons vécu tant d’émotions.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

La reine des cris

La reine des cris Poème de Rolland Jr St-Gelais Œuvre tirée de la collection de Tsin Source : https://www.deviantart.com/tspin/art/ScreamQueen-970137400

La reine des cris

 

J’ai reçu une missive aujourd’hui.

Une dépêche estampée du sceau royal,

Qui m’ordonne d’être présent à un étrange bal.

Qui aura lieu dans le palais dès le début de la nuit.

 

Une voiture allait venir me chercher à seize heures.

Sans plus attendre, je me suis préparé selon les étiquettes

J’imaginais avec aisance toutes ces demoiselles si coquettes.

Il est tout naturel qu’à mon hôtesse, je lui rende les honneurs.

 

Une fois à bord de l’attelage, nous allâmes vers le château.

Assez bizarrement, trois dames m’accompagnèrent.

À une telle surprise, je ne m’en plaignais guère.

Quelque chose me dit que ce bal allait être très beau.

 

Quelles festivités ! Quels festins ! Tout y était impeccable.

Grande salle aménagée avec un soin méticuleux.

Toutefois, un élément me semblait vraiment curieux.

Les invitées étaient des femmes à l’élégance remarquable.

 

Que de nourriture de qualité et quelle beuverie !

Je n’aurais jamais pensé être invité à une telle soirée.

Une de ces accompagnatrices me dit que j’allais être étonné.

Elle m’a promis que tout alla se terminer par une inoubliable orgie.

 

Serais-je l’unique homme à y participer ?

Voilà une question qui me vint alors à l’esprit.

Suis-je le seul être de sexe masculin en cette nuit ?

En une telle occasion, nullement, je ne m’en plaindrai.

 

Puis, les douze coups tant attendus sonnèrent avec ferveur.

Un parfum enivrant embauma les lieux ambiants.

Je sentis mon être flotter dans les airs légèrement.

Ces dames se déplacèrent dans une pièce de noirceur.

 

Quelle surprise d’y apercevoir la reine couchée sur un drap !

Chacune des convives commença sans retenue à s’embrasser.

Aucune gêne de se désirer, de s’étreindre, de se coller, de s’enlacer.

Ma maîtresse me fit signe, tel un ordre, d’aller la rejoindre de ce pas.

 

Sans prononcer un mot, elle se retourna et me présenta son postérieur.

« Allez ! Prouvez-moi sur le champ tout ce que l’on dit sur vous. »

« Votre savoir-faire est réellement sans limites, à rendre fou. »

Dites-moi ! Comment aurais-je osé refuser de faire son bonheur ?

 

C’est ainsi que je lui ai appris le plaisir de la douleur.

En témoignèrent les larmes qui coulèrent de ses joues.

Quel privilège de voir ses fesses secouer à chaque coup !

Mais, je prenais bien garde d’y aller tout en profondeur.

 

Elle cria son ultime exaltation, en cet instant.

Elle s’époumona de désir, de jouissance et de félicité.

De toutes ses forces, elle hurla mon célèbre prénom.

« C’est donc vrai ce que l’on dit sur toi, Rolland. »

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada