Simple croquis, modeste dessin, D’un homme s’appuyant sur ses mains, Quelques coups de crayons sur papier, Qui de ce corps le feront sûrement immortaliser.
Tête penchée vers l’arrière, Quelles sont donc ses pensées? Torse nu et musclé d’un être humain, Fier de son corps véritablement masculin.
Ventre légèrement bombée, Faisant croire qu’il est un peu âgé, Point de honte face à cette réalité, Car bien des femmes adorent en caresser.
Magnifique intimité avec un soupçon de virilité, De ce phallus librement présenté, Avec modestie et gracieuse flaccidité, Digne des statues de l’Antiquité.
Homme appuyé sur ses genoux, Mais qui préfère être debout, Car devant le destin et l’adversité, Il possède avant tout une noble fierté.
« Sans dire un mot » Poème par RollandJr St-Gelais Photo par G.B. d’Allemagne Instagram gb62da et DeviantArt https://www.deviantart.com/gb62da
Sans dire un mot
Il était tôt le matin, Je t’attendais avec entrain, En préparant quelques croissants, Et un bon café pour te recevoir évidemment.
Nous nous sommes rencontrés voilà quelques jours, Je t’avais informée que je cherchais un modèle à dessiner, C’est alors que tu as gentiment à ma surprise à ma demande accepté, Il y avait longtemps que je rêvais en cachette pouvoir immortaliser tes contours.
Puis vers les sept ou huit heures, Quelques coups à ma porte firent mon bonheur, J’ouvris avec le sourire pour te souhaiter la bienvenue, Même si au fond de moi j’avais hâte de te voir toute nue.
Que prends-tu avec ton café ? T’ai-je aussitôt demandé. Avec un peu de lait et quelques carrés de sucré volontiers, Tes désirs devinrent pour moi des ordres auxquels j’empressais d’obéir, Car ta voix si tendre résonnait en moi tel le doux son de la lyre.
Voyant une table de bois près de la fenêtre, Un table qu’avait faite mon père avec du bois de cèdre, Tu t’y approchas à pas gracieux, à pas feutrés et si légers, En enlevant tes vêtements afin que je puisse ton corps contempler.
Alors dans un mouvement appris au fil du temps, J’ai pris quelques crayons et quelques feuilles assurément, Pour accomplir ce pourquoi nous avions convenu de bon cœur, Sans dire un mot, nous immortalisâmes ce précieux temps en cette heure.
Magnifique dessin fait par Noble Roro de la France
Reste comme ça
Reste comme ça, Surtout ne bouge pas, Reste encore immobile, Que mes crayons sur ma toile filent.
Des crayons qui dessinent ce que je vois. Ce que je vois? Enfin, je le crois. De cette chevelure abondante, Et ce dos qui m’enchante.
De ces mains qui cachent un je-ne-sais-quoi, Même si ça n’a pas vraiment d’importance, Car nous ne sommes plus à l’adolescence, Il y a déjà longtemps que nous nous connaissons toi et moi.
Que puis-je dire de ce sein si beau? Que c’est une grâce que les dieux t’ont faite là-haut, Un sein que je caresserais volontiers, Et que j’embrasserais à satiété.
Ne fais pas un son, Cet instant précis est parfait, Pour immortaliser la femme que tu es, Et ressentir ton âme et ton corps être à l’unisson.
Bonsoir de nouveau, mes chéris ! Ce n’est pas croyable comme avance la soirée, À force de mon corps vous présenter pour l’immortaliser, Sans oublier que je vous raconte quelques bouts de ma vie.
Nous voilà maintenant arrivés à la seconde partie de cette séance, Où j’ai été à l’aise, devant vos yeux, de faire jouer mes hanches. Afin de susciter en vous un regard, une envie, un désir, Et de rendre vivants vos dessins pour votre plaisir.
Je vous confie un secret, Un secret qui devra rester entre nous, Un secret qui vous rendra peut-être un peu jaloux, Et qui suscitera le souhait de vérifier la véracité de ce fait.
Mon dernier amant venu du Canada, Ce lointain pays où il fait tout le temps froid, M’avait fait une de ces confidences bien coquines, Selon laquelle il admirait mon dos lors d’une pose divine.
Comme vous avez été de bons garçons, Et que vous aviez bien appris avec calme vos leçons, Vint en moi cette idée de vous faire cette grande faveur, Un privilège qui saura éveiller en vous un moment de bonheur.
Avec petits pas semblables à une danse, Tournant avec lenteur sur moi telle une transe, Je réponds avec une sincère joie à votre humble demande, Voilà donc mon dos de jeune femme ! Voici donc mon offrande !