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C’est à partir de cette séance

C’est à partir de cette séance Poème de Rolland Jr St-Gelais Source de la photo : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/173a-945461889

C’est à partir de cette séance

 

Je me promenais dans les rues,

C’est alors que me vint subitement une fringale.

L’une de ces faims qui me crevaient la dalle.

Alors que je profitais du bon temps à pleine vue.

 

Apercevant un kiosque de restauration rapide,

Je m’y suis alors dirigé sans un seul instant me douter.

Que je deviendrai amoureux d’une dame de toute beauté !

Elle y œuvrait afin de payer ses cours avec une attention insipide.

 

Constatant qu’il y avait peu de gens qui attendaient leurs tours,

J’en ai donc profité pour lui demander en quoi elle étudiait.

« En art ! » Elle m’a alors répondu pendant qu’elle me servait.

Ce à quoi je lui ai dit que je cherchais un modèle en ce jour.

 

Je lui ai expliqué que j’étais photographe de profession.

Et que, sans cesse, j’étais à la recherche de modèles,

Une personne qui de corps et d’âme serait belle.

Que je lui prodiguerais un bon cachet comme de raison !

 

Sans hésiter, elle glissa de quoi pour écrire sur le comptoir.

J’ai très vite compris qu’elle souhaitait m’offrir un tel service.

Griffonnant avec empressement : 460 de la rue aux mille vices !

Je lui ai prestement remis ce papier en admirant ses yeux noirs.

 

Les jours et les nuits, puis les mois passèrent inlassablement.

Puis, un soir, on frappa par trois coups à la porte de mon atelier.

Quelle belle surprise d’y trouver celle que j’avais jadis rencontrée !

Sans plus attendre, elle s’introduisit en ma demeure précipitamment.

 

Nous nous regardâmes droit dans les yeux.

C’est alors que j’ai compris la raison de sa venue.

Vers le sofa, elle y alla en ôtant ses vêtements jusqu’à être nue.

Jamais de ma vie, une femme aussi magnifique, je n’avais encore vu.

 

Son corps de jeune dame s’harmonisait impeccablement.

À l’horizon qui s’offrait à la lentille de ma précieuse caméra.

Qui en cette soirée magique pour toujours elle l’immortalisera !

Voilà pourquoi, elle et moi, nous avons œuvré si joyeusement.

 

Ses longs cheveux descendaient jusqu’aux fesses.

De sa bouche, une haleine se dégageait de menthe rafraîchie.

Son être resplendissait, à la fois, de tellement de bonté et de vie.

Devant tant de splendeur qui se manifestait, j’étais en détresse.

 

C’est sur des notes de piano jouées à la radio,

Que cette agréable soirée s’est poursuivie allègrement !

C’est lorsque l’on s’y attend le moins que l’amour naît subitement.

C’est à partir de cette séance qu’elle et moi avons connu des jours si beaux.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Elle était penchée

« Elle était penchée » Poème de Rolland Jr St-Gelais Dessin par Noble Roro de la France

Elle était penchée

 

Je suis allé aux « folies bergères »,

Afin d’admirer les talents d’une troupe passagère,

Tenue par des dames fort jolies et de diverses cultures.

Des artistes de charmes costumées de flamboyantes parures.

 

Que de magnifiques mélodies et des chansons jusque-là inconnues,

Des pièces au rythme endiablé interprétées par ces femmes à moitié nues,

Ces airs qui me portèrent en des pays lointains peuplés de gens à la couleur d’ébène.

Ces chants si joyeux si entraînants qui me font danser jusqu’à en perdre mon haleine.

 

Un spectacle digne de l’Olympe et de ses dieux,

Qui s’offrait sans aucune retenue sous mes yeux bleus,

Une prestance accompagnée par un banquet gargantuesque,

Qui aurait pu être gravée pour la postérité sur d’anciennes fresques.

 

Vin capiteux et nectars au goût enivrants versés à profusion.

Mets délicats et plats raffinés qui comblèrent mon entière satisfaction.

Par souci de préserver mon honneur, j’ai évité de succomber à la gourmandise.

Car rien ne vaut à mon avis de fléchir au péché de la luxure, quoi que l’on dise.

 

Constatant le travail de la nature se faire librement,

Je me levai pour me diriger vers les lieux d’aisance prestement.

Sans dire un mot aux convives et dans un silence tel un monastère,

Je conduisis alors mes pas vers cette zone convoitée, pour me satisfaire.

 

Une fois le tout accompli en bonne et due forme,

Je retournai à ma table avec assurance d’un nouvel homme.

Mais, mon attention alla vers l’une de ces jolies dames peu vêtues.

 Elle semblait, en cet endroit jusque-là énigmatique, un peu perdue.

 

Elle était penchée cherchant je ne sais quoi.

C’est alors que je lui ai offert mon aide comme il se doit.

Elle avait égaré son porte-clés sur lequel se retrouvait un souvenir.

J’ai fouillé dans tous les coins pour dénicher ce précieux objet avec plaisir.

 

De mon regard perçant comme un aigle à tête blanche,

J’ai trouvé son trésor accroché sur la gaine collée à sa hanche.

Gênée d’une pareille inconscience de sa part, elle s’excusa avec regret.

Je lui ai répondu que je n’étais point son roi, mais son humble laquais.

 

Elle me fit alors une bise tellement chaleureuse,

Elle était, par mon aide si modeste, une femme heureuse.

Un baiser sur la joue allait sûrement rendre mes comparses jaloux.

Surtout prodigué par une danseuse à l’aspect si féminin et si doux.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Fantasmes

Fantasme Poème par Rolland Jr St-Gelais Photo par Joel Pèlerin Source : https://www.deviantart.com/charmeurindien/art/Phantasm-663531188

Fantasmes

 

Par une nuit étoilée,

Jolie femme, j’ai rencontré.

Dans sa demeure pour connaître mon avenir.

Je sais bien mes amis que cela vous fait sourire.

 

Mais, devant tant de mauvaises nouvelles qui sont télédiffusées.

Je voulais savoir mon futur et de mes inquiétudes les apaiser.

Elle attendait depuis longtemps en ce lieu mystérieux ma venue.

Une fois que je suis entré, elle me souhaita la bienvenue.

 

Par un chaste baiser et une boisson d’une recette secrète.

Par son insistance à garder le silence, j’ai reconnu ma défaite.

Elle me demanda de penser à ce qui me préoccupe.

Il allait de soi que j’étais sur mes gardes, car je ne suis pas dupe.

 

Alors que je savourais sa concoction délicieuse.

Elle a sorti de nulle part une boule de cristal mystérieuse.

« Écoute mon ami, je vois dans ma boule toutes tes pensées. »

« Ne résiste pas, mon beau ! Laisse-toi, par mes paroles, embraser. »

 

Sentant en mon corps, un engourdissement, l’envahir.

Résister était inutile, car le combattre me faisait souffrir.

Mon âme se retira de ma chair pour rejoindre celle de mon hôtesse.

Dans cette boule magique où elle m’y attendait telle une déesse.

 

Était-ce le fruit de mon imagination fébrile ?

De me retrouver en cet endroit où tout brille.

Quelle fantaisie extraordinaire de sentir son haleine !

Qui de sa chaleur réchauffait de ma verge chacune de ses veines.

 

« Écoute bien ce que je te dis, mon beau. »

« Tu seras demain à ton réveil un homme nouveau. »

Et de son savoir-faire, elle me guida dans le labyrinthe de la luxure.

Je n’avais jamais eu de ma vie autant de pensées si belles et si impures.

 

Nos corps entremêlés par une frénésie endiablée.

Nous avons atteint le plaisir par une passion effrénée.

Était-ce une chimère, une vision ou bien une folie passagère ?

Le résultat de mes obsessions refoulées par les menaces de guerre ?

 

« Attends à ton réveil ! » Elle m’a dit au creux de mon oreille.

De sa voix suave sortie de ses lèvres à la douceur du miel.

Lorsqu’elle planta ses dents dans mon cou avec puissance.

Je ne fis que constater face à une telle ardeur mon impuissance.

 

Puis, tout à coup, j’ouvris enfin les yeux.

En ma chambre régnait un silence mystérieux.

Me levant péniblement, je suis allé dans la salle de bain.

Pour y faire, devant le miroir, mes ablutions comme chaque matin.

 

J’ai porté alors mon regard vers le col de ma robe de chambre.

Un filet de sang avait séché laissant une marque de couleur ambre.

J’ai levé mes yeux embués encore une fois vers le miroir.

Un événement si étonnant que j’ai eu peine à croire.

 

Ma robe de chambre tomba subitement sur le plancher.

Alors que mon corps charnel bien lentement commençait à s’effacer.

Je me souvenais des paroles de ma défunte mère sur la luxure et ses tentations.

Que les plaisirs sans retenue de la chair peuvent entraîner l’âme vers sa perdition !

 

Oui, c’est vrai ! Je suis devenu un homme nouveau.

Mais, par ma faute, je ne verrai plus ce monde si beau.

À trop désirer, croyez-moi, on peut tout perdre de la vie.

Alors, pensez à sauver vos âmes. Mes amis, je vous en supplie.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

J’ai faim de toi

J’ai faim de toi Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo choisie par Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/20-00237-886480655

J’ai faim de toi

 

J’ai faim de toi,

Tu es un délicieux plat,

Laisse-moi te savourer comme il se doit,

Te goûter avec douceur et passion, permets-le-moi.

 

Laisse-moi découvrir la profondeur de ton intimité,

De cette intimité que tu as librement dévoilée,

À mes yeux qui scintillent de désirs inavoués,

Et de ma bouche, je saurai te combler.

 

Accroche-toi à mes mains,

Tu connaîtras enfin ton destin,

Avec ton sourire angélique, tu m’offres ce festin,

Pendant que j’entendrai ton haleine haleter tel un refrain.

 

Je sentirai les battements de ton cœur,

Ton sang coulera dans tes veines à cent à l’heure,

Tu connaîtras enfin l’apothéose sans aucune peur,

Tu en redemanderas sans cesse avec des cris et des pleurs.

 

Je fouillerai avec prudence chaque coin,

Alors que tu me tiendras la tête de tes mains,

Entre tes mains, je serai ton bibelot, ton pantin,

Ce jouet qui te fera monter au septième ciel jusqu’au matin.

 

Alors mon amour, ma chérie.

Installe-toi confortablement, je t’en prie.

Tu es si belle dans cette luxure alors que tu souries,

J’ai tellement faim de toi que je te dégusterai toute la nuit.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Joue pour moi cette chanson

Joue pour moi cette chanson
Joue pour moi cette chanson par RollandJr St-Gelais Photo par G.B. d’Allemagne Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/You-want-me-to-play-853717857

Joue pour moi cette chanson

 

Assis au fond de la salle,

Je m’y sentais un peu mal,

En voyant ces gens te dévisager,

Alors que mon cœur était prêt à t’aimer.

 

Ne disant point un mot,

Je buvais ma bière comme de l’eau,

En entendant que tu commences à jouer,

De cette guitare que pour ta fête je t’avais donnée.

 

Je t’avais promis d’être présent,

À ton premier spectacle depuis longtemps,

Un spectacle, je le reconnais, assez inhabituelle,

Car tu étais nue sur scène et comme tu étais belle.

 

Dès l’instant où tu as commencé à jouer,

Mon cœur et mon âme sans retenu se sont mis à valser,

À danser à en perdre la raison à en perdre l’haleine,

Car nulle femme autre que toi ne peut ressembler à la divine Hélène.

 

Regardant partout, tu me vis assis au loin,

Sans attendre tu as pris ton courage à deux mains,

Tu descendis de la scène tout en chantant de ta voix angélique,

S’avançant vers moi, je croyais vivre dans un monde féérique.

 

Arrivée à ma table, tu me dis : ‘’ Bonsoir chéri ‘’

Quelle est chanson que tu aimerais que je te dédie?

Une chanson qui exprime ce que mon cœur ressent pour vous,

Tu m’as répondu : ‘’ Très bien, alors cette chanson sera pour nous.’’

 

Quelle belle chanson tu as alors chantée,

Tu es venue me chercher jusqu’à me faire pleurer,

Pleurer de joie car tu as deviné comme je t’aimais,

Depuis le jour où je t’ai rencontrée en un mois de mai.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada