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L’apprivoisé

« L’apprivoisé » Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo de Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/H0837-l47953290-923914346

L’apprivoisé

 

Perdu en cette forêt,

Je suis devenu sauvage,

Depuis mon tout jeune âge,

Éprouvant seulement la faim et le regret.

 

De ne pas avoir connu mes géniteurs,

Laissé à moi-même en ce lieu ombrageux,

Bravant souvent des animaux féroces et dangereux,

Pour lesquels, je devais surmonter mes craintes et mes peurs.

 

Mais, par un pur hasard, une étrangère m’a recueilli.

Une femme si belle tant de corps que d’âme,

Qu’elle a réussi à calmer en moi la flamme,

Qui sans cesse me rendait pénible ma vie.

 

Avec patience, elle est venue vers cette créature.

De ce qui devait être un humain parmi tant d’autres

Mais, de cette forêt peuplée d’animaux, en était l’hôte.

Ses gestes témoignèrent d’une bienveillance si pure.

 

Pas à pas, elle venait vers moi avec une patience angélique.

Avec douceur, elle inculqua en moi les rudiments de la civilisation.

Avec une grande persévérance, elle a fait de moi un fils des nations.

Par son exemple, elle a su m’éduquer avec une constance monastique.

 

 Elle m’a enseigné à marcher droit,

À me tenir debout telle une craie blanche,

J’admirais en secret la forme féminine de ses hanches,

Tout en me rappelant qu’elle faisait, à mes yeux, la figure de loi.

 

Je suis peu à peu passé d’une bête de foire.

Voué à la curiosité des gens mal intentionnés,

À un être humain sur le chemin d’une autre destinée,

Je suis « L’apprivoisé » et je suis prêt à connaître la gloire.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

Je n’en doute pas un seul instant

Je n’en doute pas un seul instant Poème par Rolland Jr St-Gelais

Photo par Samo19 Source : https://www.deviantart.com/samo19/art/Yellow-to-orange-911330445

Je n’en doute pas un seul instant

 

Il y a des jours et des nuits,

Où je me sens tellement envahi.

Par tant de questions tant d’interrogations.

Une parmi plusieurs gruge toute ma raison.

 

Où va-t-on, où se dirige-t-on ?

Nous avons que la terre pour maison.

Partout des rumeurs de conflits armés.

Est-ce si difficile de se respecter, de s’aimer ?

 

Nous vivons une seule fois.

En dépit de toutes les différentes fois.

Y a-t-il un Dieu qui gouverne notre destin ?

Voilà une question semée en nos cœurs par le Malin.

 

Oui, en dépit de nos religions et de nos croyances.

Il suffit pour être heureux de voir avec les yeux de l’enfance.

Est-ce si difficile de comprendre qu’il ne faut pas attendre à demain ?

En effet, il est encore le temps de choisir un autre chemin.

 

Les riches rêvent encore et toujours de s’enrichir,

Sur le dos de gens qui ne cessent pas de s’appauvrir.

Les militaires rêvent de conquêtes et de grande gloire,

Sur le dos des gens qui recherchent un peu d’espoir.

 

Les temps passés regorgent de conquérants avides de dominations.

En passant au fil de l’épée une grande quantité d’innocentes populations.

Parfois, je me dis qu’il serait peut-être temps d’apprendre de nos erreurs.

Que de vivre dans l’amour et le partage vaut mieux que la souffrance et la peur !

 

Oui, de l’histoire, il est impossible de faire marche arrière.

Raison de plus pour éviter une nouvelle guerre si meurtrière.

Que les armes se taisent pour laisser la place aux rires des enfants.

Il est encore le temps d’agir, je n’en doute pas un seul instant.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

Mon hommage à John Lennon

Mon hommage à John Lennon

Bonjour tout le monde,

Comme vous le savez déjà, nous avons souligné le quarantième anniversaire du décès de John Lennon. Certes, il est parmi les musiciens qui ont le plus influencé le monde musical au courant des années 1960 jusqu’au milieu des années 1970. Une telle influence a aussi été plus que considérable auprès d’une partie importante de la population mondiale.

Toutefois, il faudrait à cela ajouter une notion importante que tout étudiant en histoire se doit d’apprendre dès le début de sa formation universitaire. L’homme fait l’histoire, mais c’est cette dernière qui façonne le premier. John Lennon a connu la gloire et la notoriété, grâce notamment, par son appartenance au groupe des Beatles et par ses propos controversés sur plusieurs événements qui se sont déroulés sur le plan international. Je pense, entre autres, à son renvoi de la médaille Victoria Cross décernée par la reine Elizabeth II pour protester contre la présence des soldats britanniques en Irlande du Nord. Or, sans le contexte sociohistorique de cette époque riche en péripéties en tous genres, les Beatles n’auraient peut-être pas eu les sources d’inspiration nécessaires dans leurs compositions.

En effet, tout était propice à l’émergence d’un groupe dont les membres auraient eu à la fois l’intelligence de s’ouvrir à la diversité du monde et le talent nécessaire pour mener à bien une opportunité. Qui d’entre vous se rappelle la prestation extraordinaire de George Harrison au sitar sur certaines des pièces musicales qui ont fait connaître une facette de la culture de l’Inde? Pour sa part, John Lennon nous a fait découvrir, par l’entremise de ses compositions et parfois par ses propos rapportés dans les médias, les valeurs nobles et les travers qui habitent les êtres humains. Qui n’a pas été ému par ses chansons d’amour telles que ‘’O my Love’’ et ‘’Woman’’ sans oublier son célèbre ‘’Imagine’’? Mais qui se souvient des émeutes aux États-Unis qui suivirent sa déclaration comme quoi les Beatles étaient plus populaires que le Christ lors de leur venue en sol américain? Comme quoi certains sujets sont intouchables au pays de l’oncle Sam.

Que puis-je affirmer cet artiste sur le plan personnel? Quels souvenirs m’a-t-il laissé? Tout d’abord, je dois avouer qu’il m’arrive d’écouter ses chansons avec une certaine nostalgie, car les années Beatles, et celles qui les ont précédées, du moins jusqu’au milieu des années 1970, étaient empreintes d’espoir en l’avenir. Tout semblait être possible. Une possibilité basée sur l’ouverture de l’autre sans pour autant se renier soi-même. Ensuite, il m’est impossible de compter le nombre de fois où les chansons des Beatles jouèrent lorsque j’ai vécu certains des plus tendres souvenirs de mon enfance. Une enfance qui, malgré les difficultés liées à ma situation physique, a été à l’image de l’amour et de l’originalité de chacune de leurs chansons. Enfin, cela va sûrement en étonner plusieurs d’entre vous. Les Beatles ont été, si je puis me permettre cette expression, à l’origine d’un instrument médical qui a été d’un grand secours pour réparer certains dégâts liés à ma situation physique. Et dont la cause est la célèbre thalidomide.

En effet, j’ai été parmi les premiers enfants de la thalidomide, terme que l’on utilisait à cette époque à notre endroit, à avoir été soumis à une série de tests médicaux. Ceci avait un double objectif. En premier lieu, il s’agissait de mieux comprendre la formation quelque peu inhabituelle de ma mâchoire inférieure. En second lieu, de mettre en place les procédures chirurgicales susceptibles de corriger le tout. Or, l’appareil qui a servi à réaliser une telle étude a été créé grâce aux royautés versées à la compagnie de disques EMI, qui avait une division dans le domaine de l’électronique, à la suite au contrat qu’elle avait signé avec les Beatles. [i]

Bref, la commémoration du décès de John Lennon est aussi celle d’une époque révolue. Une époque où il était permis de croire en l’être humain, de croire en soi, d’agir avec liberté, d’aimer et d’être aimé, mais aussi d’espérer en l’avenir. Tout le contraire de notre époque. Merci mille fois John! Merci pour tes chansons magnifiques et pour cette belle époque.

RollandJr St-Gelais de Québec au Canada

[i] Je me souviens que la technicienne qui travaillait avec cet appareil, d’une taille assez considérable, avait dit ceci à ma mère : ‘’ Cet appareil nous vient directement du Royaume-Uni.’’

Lumière en ces jours sombres

Lumière en ces jours sombres
Lumière en ces jours sombres par RollandJr St-Gelais de Québec Photo par RickB. : https://rickb500.deviantart.com/Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

Lumière en ces jours sombres

 

Un jour ou l’autre

Nous devenons les hôtes,

De gens que nous n’avons jamais vus,

De ces étrangers fuyant des terres inconnues.

 

Parfois, il y a des jours qui deviennent des nuits.

Parfois, il y a des nuits qui pour certains semblent infinies.

Parfois, il y a des moments où nous avons besoin d’une main tendue.

Parfois, il y a des temps où nous avons besoin d’être secourus.

 

Il y a de ces tragédies qui frappent le monde,

Ce monde parfois si beau, si grandiose et immonde.

De ces êtres vivants sur cette terre naviguant sur les mers,

De ces lignés éloignées dans le temps descendant de ces pères et mères.

 

Nul besoin d’être fortuné pour connaître le bonheur,

Car souvent poids de la richesse et de la gloire est dur à supporter,

En attirant les vautours pour combler notre besoin d’être aimé,

Le bonheur consiste en la satisfaction des choses en chaque heure.

 

Nous cherchons continuellement dans les choses inutiles,

Des moments d’extase, des instants de jouissance, des illusions futiles.

Nous explorons de vieux grimoires espérant y trouver un remède à notre mal de vivre

Face à ces tristes nouvelles de ces gens qui tentent simplement de survivre.

 

Mais je dois avouer que je m’en fous éperdument,

Car j’ai trouvé ce qui me rend heureux définitivement,

Réalité tellement facile à trouver qu’il faut à peine y penser,

Évidence si intime aux yeux mon cœur qu’elle me fut aisément révélée.

 

Car souvent il suffit de peu de choses pour illuminer nos journées,

Des chansons à fredonner, des rêves à réaliser, des baisers à donner.

Mais en ces jours d’isolement en ces cités et villes recouvertes d’ombres,

Un peu de chaleur suffit pour mettre de la lumière en ces jours sombres.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

Je pense donc je suis

Photo réalisée par Phylactère Séance du 2 décembre 2019

Je pense donc je suis

 

Devant ma fenêtre,
M’envahit un mal-être,
Surgit en moi une idée, une réflexion.
À laquelle je dois réfléchir avec appréhension.

 

Qu’est-ce qui fait de nous des hommes?
Bien des sages ont tenté de résoudre cette question.
Certains essayèrent d’y répondre par le culte des religions,
D’autres élaborèrent des concepts assez semblables en somme.

 

Serait-ce par les idées que glapissent ces gens tels des hiboux?
De ces idées saugrenues dont s’énorgueillissent ces savants et ces fous,
De ces savants fiers de leurs théories et de ces fous pas si fous que ça,
Car il faut bien que certains des pauvres gens pensent à ce qu’ils voient.

 

À vrai dire une seule question demeure,
Que je me dois de répondre avant que je meure,
Ce que je suis en mon fort intérieur existera-t’il ?
Face à l’éternité qui nous attend tous, semble-t-il.

 

Avouons-le même si cela nous dérange,
Aucun de nos aïeux est venu nous raconter,
De l’autre côté de la porte une fois qu’elle est fermée,
Pas même un saint, pas même un pécheur, encore moins un ange.

 

Mes pensées divaguent au fil des années,
Parfois elles vont, elles viennent, elles ne font que se répéter.
Des pensées parfois nobles, parfois vilaines souvent coquines,
Surtout en la présence de quelques femmes blondes ou rouquines.

 

Mais d’où vient cette incroyable faculté?
Celle de pouvoir penser la nuit jusqu’en matinée,
Au risque de passer nuit blanche avec des idées noires,
Alors qu’à l’aube apparait de la splendeur de la vie sa gloire.

 

Même si je pense, plus je comprends tard,
Oui, c’est une situation si étrange et si bizarre,
Puisque devant tant de questions nulle réponse tienne bon,
Devant la bêtise des hommes j’ai constaté depuis jeune garçon.

 

Parfois, je pense à des blessures profondes et jamais guéries,
À de nombreuses cicatrices béantes et jamais refermées,
Ne serais-je qu’un vagabond sur cette terre damnée?
Voilà là une énigme maintes fois posée.

 

Quelques fois je me demande ce qu’est l’amour,
Serait-ce qu’un vœu pieux digne d’un conte de fée?
Un conte des mille et une nuit que Shahrazade aimait raconter,
Mais trop vouloir y songer m’a fait craindre le pire pour toujours.

 

Car, croyez-le ou non, trop penser peut tuer.
Tuer nos rêves, nos espoirs, nos illusions et nos désirs,
Voilà la raison pourquoi je préfère et de loin simplement vivre,
Pour me sortir de ce parcours ténébreux, je vais plutôt aller me balader.

 

De

 

RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada