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S’il te plaît, fais-moi plaisir !

S’il-te-plait, fais-moi plaisir. Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. D’Allemagne Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/Please-Please-Me-913513321

S’il te plaît, fais-moi plaisir !

 

Nous sommes en plein mois d’avril.

Malgré le printemps venu, rien en moi ne brille.

Tout me paraît si sombre, si terne.

Qu’en mon cœur, j’ai éteint ma lanterne !

 

Je n’ai qu’une seule envie.

Me retrouver en cet instant dans ton lit.

Me blottir tout contre toi afin de me réchauffer.

Sentir mes doigts sur ton corps et lentement te caresser.

 

Daigneras-tu me faire cette modeste faveur ?

Passer la nuit avec toi pour y trouver un peu de chaleur.

Oui, c’est la réalité, rien ne va plus en ce monde.

Aucune morale n’existe en ces dirigeants immondes.

 

L’amour, la fraternité et la compassion ont disparu.

La puissance, l’argent et la haine sont alors apparus.

Que reste-t-il donc de nos rêves de jeunesse ?

Tendre la main vers qui crie sa détresse.

 

Ô, ma chérie, en ce sinistre crépuscule.

Mes attentes de jadis sans cesse reculent.

Aide-moi à mettre fin à mes souffrances.

Tu es la seule qui ravive mes espérances.

 

Entendre tes soupirs retentir sous mes frôlements.

Ressentir ton cœur à chacun de ses battements.

Quel bonheur émerge en moi te voir si éblouissante !

Quelle joie m’envahit lorsque tu deviens si flamboyante !

 

Permets-moi de passer cette nuit sous tes draps de satin.

Que je puisse t’embrasser avec soin jusqu’au petit matin.

Exauce simplement mon vertueux désir !

S’il te plaît, fais-moi plaisir !

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

Dimanche d’automne

Dimanche d’automne Poème et photo par Rolland Jr St-Gelais de Québec au Canada

Dimanche d’automne

 

Assis sur un banc,

Revoyant des souvenirs,

Qui exalte de mon être un soupir,

Alors que je caressais mes cheveux blancs.

 

Apercevant les nuages voguer,

Vers de très lointaines contrées,

De ces régions que jamais je ne verrai,

Au fait! Comment y prononce-t-on le verbe « aimer » ?

 

Par ce temps calme et le ciel bleu,

J’ai commencé tranquillement à prier,

Une prière apprise quand j’étais écolier,

Une prière qu’avec humilité j’ai adressée à Dieu.

 

Celui qui est dans mon cœur

Une prière enseignée par des sœurs,

Celles qui m’ont inculqué le goût de vivre,

La passion de la langue française et qu’elle doit survivre.

 

Ô mon Dieu qui êtes là-haut!

Que votre monde est tellement beau,

Apprenez-moi à en apprécier sa grande valeur,

Et que je puisse la défendre à chaque instant chaque heure.

 

Faites que mon cœur ne soit jamais fermé,

Face à ces cœurs qui ont tant été souvent blessés.

Apprenez-moi à voir en chaque être humain,

Un être qui, d’amour et de compassion, a tellement besoin.

 

En ce dimanche d’automne si magnifique,

Puisse chaque couleur être en mon âme si bénéfique.

Jour béni ! Jour premier! Jour d’espérance ! Jour de Dieu !

Qu’en cet instant ma prière puisse monter vers les cieux.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

La reconnaissance

La reconnaissance par Rolland Jr St-Gelais

La reconnaissance

Bonjour tout le monde,

J’espère que vous allez bien et que vous avez commencé le carême du bon pied. Pour ma part, je vais très bien. J’ai même eu la chance d’assister à la célébration eucharistique du mercredi des Cendres par l’entremise de l’internet. À ma grande surprise, je dois avouer que ce fut extraordinaire d’assister à cette célébration.

Ceci m’amène à répondre à une question fondamentale : qu’est-ce donc que le carême? Je parle ici d’un point de vue chrétien. Mais, peut-on faire carême en tant qu’agnostique ou même en tant qu’athée? Mais, avant toute chose, qu’est-ce donc faire le carême? Pour ma part, il s’agit de détourner le regard vers soi pour le tourner vers Dieu. Se retourner? C’est-à-dire prendre une autre vision que celle que l’on a de soi-même pour le diriger vers cet ailleurs qui nous dépasse.

Chose plus facile à dire qu’à faire? Tel un enfant, à qui l’on apprend à marcher et qui par manque de force dans les jambes et par manque de confiance en lui-même tombe à maintes reprises, il faut savoir user de patience et y aller avec parcimonie. Faire carême n’est pas non plus se mortifier et encore moins se délaisser des plaisirs de la vie. Bien au contraire! C’est prendre conscience de l’importance même de la vie et de celui qui en est l’origine et la fin, et qui est Dieu. Autrement dit, c’est de nouveau prendre connaissance de sa bonté, de sa grandeur et surtout de la dignité qui habite tous les êtres humains.

Le temps du carême est propice à une rétrospective de nos systèmes de valeurs qui nous incitent à agir de telle ou telle façon. Pour les églises chrétiennes issues du concile de Nicée, dont l’Église catholique et les églises orthodoxes, c’est le temps idéal pour mettre en pratique les trois piliers des ordres du Christ que sont le jeûne, l’aumône et la prière. Jeûner peut signifier apprendre à se passer de quelque chose qui est superflu pour notre survie. Faire l’aumône peut signifier être davantage ouvert à la misère d’autrui. Et la prière peut aussi signifier avoir une pensée pour les gens qui ont souffert et qui souffrent encore en cette période de pandémie. C’est à chacun trouver la façon de vivre le carême qui lui convient le mieux dans son état de vie. Et, comme disait si bien le prêtre dans son sermon du mercredi des Cendres : ‘’ Ça fait presque un an que nous vivons en pénitence, il serait difficile de trouver pire pour la plupart d’entre nous. »

Une personne qui serait agnostique ou athée peut-elle faire pénitence en cette période de carême? Personnellement, je ne vois pas où est le problème. En effet, il est facile d’extrapoler la notion même du carême à la notion même d’humanisme puisqu’il s’agit de prendre conscience de l’autre. Ne dit-on pas que l’Homme a été créé à l’image et à la ressemblance de Dieu dans le livre de la Genèse? Faire carême serait faire acte de présence de soi à l’autre, et ce quel que soient ses nombreuses différences.

En ce qui me concerne, l’élément le plus important en ce temps de carême est de prendre connaissance de la beauté de la vie dans chacune de ses parcelles. Ce qui semble difficile en ces jours où tout est axé sur le négativisme. Je conclus donc cette missive en retranscrivant le message du pape François à propos du temps du carême pour l’année liturgique 2021.

  • Jeûnez des mots offensants et transmettez des mots doux et tendres

  • Jeûnez d’insatisfaction et remplissez-vous de gratitude.

  • Jeûnez de colère et remplissez-vous de douceur et de patience.

  • Jeûnez des soucis et ayez confiance en Dieu.

  • Jeûnez des lamentations et prenez plaisir aux choses simples de la vie.

  • Jeûnez de stress et remplissez-vous de prière

  • Jeûnez de tristesse et d’amertume, et remplissez votre cœur de joie.

  • Jeûnez d’égoïsme et équipez-vous de compassion pour les autres.

  • Jeûnez d’impiété et de vengeance, et soyez rempli d’actes de réconciliation et de pardon.

  • Jeûnez des mots et équipez-vous de silence et de la disponibilité pour écouter les autres.

J’ajouterai à cela : cessez de vous plaindre, la vie vous sera plus agréable.

Merci de m’avoir lu.

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

Rage impuissante

Rage impuissante Texte de RollandJr St-Gelais Photo de gfriedberg

Rage impuissante

Il arrive parfois pour bon nombre d’entre nous que nous soyons témoins de situations qui nous révoltent et que nous sommes dans l’impossibilité de faire quoique ce soit. Ce qui est d’autant plus vrai lorsque de telles situations touchent les gens que nous aimons.

De telles situations peuvent être causées par un coup du destin et ce, sous de multiples facettes telle que la maladie, par exemple. Certes, nous n’y échappons pas au cours de notre vie. Comme je l’affirme en maintes occasions, la vie ressemble à des montagnes russes avec ses hauts et ses bas. C’est en pouvant bien se cramponner sur la barre horizontale, qui symbolisent nos valeurs les plus profondes, que nous réussissons à être en relative sécurité émotionnelle.

Bien des facteurs sont susceptibles de provoquer en soi une colère que je qualifierais de légitime. Voir autant d’inégalités dans le partage des richesses au sein de la société, entendre des verdicts dans lesquels des crapules de la pire espèce s’en tirent à bon compte, apprendre que l’un de nos proches est atteint d’une maladie incurable et la liste peut se rallonger quasi indéfiniment.

Mais face à cette rage impuissante, la compassion, l’altruisme et le partage font d’excellents contrepoids. Manifester de la compassion élève l’âme de la personne sans pour autant le porter vers l’orgueil. En effet, qui dit compassion dit aussi, accompagner l’autre dans sa passion, se placer à ses côtés et surtout l’aider à porter dans la mesure de nos propres limites sa croix. Pour sa part, vivre de l’altruisme met chaque partie à égalité morale. L’autre devient notre alter ego. Et, enfin, le partage enrichie la personne qui reçoit sans appauvrir celle qui donne. Je parle ici d’un partage sincère dans lequel la première n’a aucune intention d’abuser de l’aide de son prochain ni que ce dernier voit l’occasion de soutirer un quelconque avantage de celle-ci dans l’immédiat ni dans le futur.

Il est parfois bien de vivre une rage impuissante car cela dénote en soi cette volonté de faire quelque chose mais aussi notre limite. J’irais jusqu’à dire que la rage est une manifestation divine tout comme peut l’être l’amour alors que notre impuissance nous renvoie à notre nature purement humaine avec ses forces mais aussi avec ses faiblesses.

Il m’est arrivé où le sentiment de rage m’a envahie en certaines occasions. Pas trop souvent, Dieu merci. Cependant, je me rappelle ce bon vieux dicton : Pourquoi regarder le petit nuage gris dans le ciel alors que le soleil brille de tous ses feux? La vie est faite ainsi.

Merci de m’avoir lu et bon congé de l’Action de Grâce.

RollandJr St-Gelais de Québec au Canada

Car si je voyage avec toi

Je voyage
DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/ Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

Car si je voyage avec toi

 

Déjà c’est la nuit,

Depuis longtemps le train est parti,

Dans le silence mystérieux de notre wagon,

Sous la lumière tamisée nous nous aimons.

 

Les étoiles scintillantes,

Témoignent de la fraicheur bienveillante,

Après ces journées si chaudes mais suffocantes,

Qui ne cessèrent de t’écraser d’une chaleur suffocante.

 

Il ne se fait pas si tard,

Dors avant d’arriver à la gare,

Car demain nous arriverons à destination,

Le lieu de mes ancêtres fiers bâtisseurs d’une belle nation.

 

Nation un peu rebelle,

Peuplée de femmes très belles,

Et d’hommes grands et forts et si valeureux,

N’éprouvant que compassion par leurs cœurs généreux.

 

Ma chérie, tu verras là-bas.

Comme tu seras bien avec moi,

Je te ferai visiter mon humble château,

Situé tout près d’un magnifique ruisseau.

 

Un château édifié par mes lointains ancêtres,

Entouré de jardins, d’arbres fruitiers et d’hêtres 

De mes aïeuls formés par des nobles et des sorciers,

Protecteurs de la veuve et de l’orphelin et guides des aventuriers.

 

Je t’ai réservé la plus belle des chambres,

Tapissée avec soin et peinturée à la couleur d’ambre,

De miroir tu n’y trouveras pas car de ta beauté moi seul l’admirera,

Que tu es magnifique sans cesse de ma bouche tu l’entendras.

 

En mon corps sans âme, point de pouvoir n’a l’âge.

Car je suis né à l’époque que l’on appelle le Moyen Âge,

J’y ai rencontré un homme bien étrange dans ma jeunesse,

Qui me fit, en échange de mon âme et de mon sang, une vilaine promesse.

 

Une simple morsure et quelques gouttes,

Ont amplement suffit pour dissiper mes doutes,

Dors en toute quiétude encore ma tendre demoiselle,

Car si je voyage avec toi c’est pour t’offrir à mon tour la vie éternelle.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada