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Tu aimes les fleurs

Tu aimes les fleurs Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. D’Allemagne Modèle : Runa Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/I-love-flowers-961270137

Tu aimes les fleurs

 

Bonjour ma tendre jolie !

Je suis matinal aujourd’hui.

J’ai profité du temps si ensoleillé,

Pour t’offrir ces roses au parfum léger.

 

Ce n’est certes pas grand-chose en ce mois de mai.

Si j’avais pu t’amener la lune, avec plaisir, je l’aurais fait.

Mais, avec tout mon cœur, j’ai pensé que cela t’aurait plu.

Enfin, j’ai réalisé avec une pure bonté tout ce que j’ai pu.

 

Le rouge de ces roses représente le sang qui coule dans mes veines.

Chaque nuit, tu peuples mes rêves et sans arrêt, je me démène.

Me débattant avec frénésie sans cesse dans mes draps de satin.

Imaginant te serrer avec ardeur dans mes bras jusqu’au matin.

 

Dans l’obscurité, je me réveille en sueur et souvent en pleurs.

Être épris de toi, j’avoue que cela me fait tellement peur.

Combien de fois, m’a-t-on rejeté, éconduit sans explication ?

J’en étais arrivé à perdre de l’espoir, sa signification.

 

Toutefois, c’est ton droit, si tu ne veux pas de moi.

Dis-le-moi en toute honnêteté et je te quitterai de ce pas.

Je partirai à tout jamais, très loin à l’horizon pour de bon.

En fredonnant des paroles de sagesse d’une chanson.

 

« Elle a refusé mon amour.

C’est peut-être mieux ainsi en ce jour.

Car, qui sait ce que me réserve l’avenir.

Je continuerai mon chemin avec le sourire. »

 

Pour le moment, accepte ce modeste présent.

Je resterai avec toi pour quelques instants.

En buvant un café, seulement si tu le désires bien.

Crois-moi que je suis loin d’être un malfrat, un vaurien.

 

Je pensais depuis longtemps que tu aimes les fleurs.

Quoi de mieux pour te dire que tu fais mon bonheur ?

Comme si tu savais combien de fois à toi, j’ai tant rêvé.

Si tu ne veux pas. Alors, sans tarder, je disparaîtrai.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Joyeux et doux

Joyeux et doux Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. de l’Allemagne Modèle : Deadly Doll Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/Jolly-and-sweet-540074820

Joyeux et doux

 

J’ai rêvé de toi cette nuit.

Mon corps s’enfonçait dans mon lit.

Une chanson des Beatles jouait à la radio,

Qui me portait dans un monde lointain si beau.

 

Je te revoyais dans un parc,

Situé tout près d’un centre de tir à l’arc.

Nous nous y promenions en projetant notre avenir.

Main dans la main, en silence, j’admirais ton sourire.

 

« Quel sera notre métier ? », ce que nous nous demandions.

J’espérais devenir photographe, car c’était ma passion.

Tu voulais traiter les animaux, les petits et les grands.

À mes yeux, il n’y avait vraiment rien d’étonnant.

 

Chats et chiens errants, tu leur accordais ton attention.

Pour être franc avec toi, je te donnais entièrement raison.

Amant de la nature, j’admirais ton ardeur à en prendre soin.

J’étais chaque fois stupéfait par la dextérité de tes mains.

 

Tu avais remarqué ma caméra.

Sans crier gare, une offre, tu me demandas.

De te prendre en photo en souvenir de cette promenade.

J’ignorais qu’un jour, cela agirait sur ma blessure telle une pommade.

 

Tu m’as fait signe d’aller derrière les bois.

C’était le meilleur endroit pour que personne ne nous voie.

Une fois rendu sur les lieux, tu exigeas de me retourner.

Sans prononcer un mot, à ton ordre soudain, je l’ai réalisé.

 

Avec un rire, tu m’as dit que je pouvais te regarder.

Jamais, de ma vie, je n’aurais pu contempler.

La splendeur de ta beauté en cette journée spéciale,

Je me rendais compte que rien en ce monde n’était banal.

 

C’était l’époque de l’innocence et du véritable amour.

C’était le temps des mélodies que nous chanterons toujours.

C’étaient les années d’un pur bonheur sans ambages.

Celui que nous nous rappellerons au troisième âge.

 

J’ai conservé cette photo dans un cadre de bois.

Je l’ai placée précieusement sur la table de chevet, près de moi.

C’est ainsi que je réussis à fuir ce monde avant de devenir fou.

Je me réfugie alors dans mes souvenirs si joyeux et si doux.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Lorsque ma guitare me fait jouir gentiment

Lorsque ma guitare me fait jouir gentiment Poème de RollandJr St-Gelais Photo par Rick B. Modèle : Marmor Source : https://www.deviantart.com/rickb500/art/While-my-Guitar-gently-Peeps-946663905

Lorsque ma guitare me fait jouir gentiment

 

Je suis seule depuis longtemps dans mes draps,

Et je ne peux pas m’empêcher de penser à toi.

Tu m’as appelée pour me dire que tu seras absent,

Car la météo annonce une tempête de nos hivers blancs.

 

Il sera bientôt minuit, et mon cœur languit, inlassablement.

Mais, puisque je dois prendre les choses ainsi patiemment.

Je jouerai de cette guitare que tu m’as offerte pour mon anniversaire.

De cette façon, je sentirai vibrer le sang qui coule jusqu’à mes artères.

 

Quelle coïncidence ! Une chanson des Beatles passe à la radio.

C’est quand on ne s’y attend vraiment pas quelque chose de beau.

Dès les premières notes, sur son manche, je m’y suis laissée aller.

Emportée par une envie d’être comblée par un plaisir particulier.

 

Ob-La-di ! Ob-La-Da ! Mes doigts effleurèrent les touches avec joie.

De plus en plus vite, une sensation bienfaisante avec lenteur m’enveloppa.

Inlassablement, je collai sur mes lèvres si suaves, si tendres et si intimes.

Sur cette Gibson qui alla bon train lorsque j’exécutais avec de belles rimes.

 

Je me laissais envahir par cette chaleur.

Cette moiteur qui submergea de mon corps tout en sueur.

Désinhibée de toute retenue, j’ai profité que je sois entièrement nue.

Pour y aller allègrement et ce, sans gêne, ni aucune retenue.

 

Sur chaque corde que je frôlais avec ma fente, mon clitoris grossissait.

Plus que je m’impliquais avec ardeur, avec attention, plus que je t’oubliais.

Ô, mon amour ! Je l’avoue. C’est lorsque ma guitare me fait jouir gentiment,

Que je réussis à survivre face à la lourdeur de ton absence autrement !

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Car je ne savais plus quoi jouer ensuite

Car je ne savais plus quoi jouer ensuite Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. d’Allemagne Modèle : Rosenduft Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/I-don-t-know-what-to-play-next-945253065

Car je ne savais plus quoi jouer ensuite

 

C’est pour moi une bien triste journée.

Mon bien-aimé m’a, à jamais, quitté.

Il est parti vers une si lointaine terre,

Qui ne m’est pas tout à fait étrangère.

 

Je me suis alors dirigé le cœur en peine,

Avec de l’amertume qui coulait dans mes veines,

Vers le grenier où l’on prenait tant de plaisir à chanter,

Des airs mélodieux qui nous faisaient tant vibrer.

 

Des chansons qui ont traversé l’épreuve du temps.

Des groupes que certains couples présentent à leurs enfants.

Pour leur rappeler qu’il y a eu une époque où l’on rêvait.

Pour leur dire qu’il y a eu une période où l’on espérait.

 

Sans prononcer un mot, j’ai enlevé mes vêtements.

Et d’un châle, je couvrais mes épaules délicatement.

Je me suis assise sur le plancher sur le tapis vert,

En me remémorant, les soirées romantiques en hiver.

 

Prenant avec douceur de la main droite mon précieux violon,

Et celle de la gauche, mon archet avec une noble passion.

Je me suis mise à interpréter les plus belles romances,

Que j’ai découvert lors de ma vertueuse adolescence !

 

Chaque note se transformait en sanglot.

Car, autour de moi, tout s’écroulait tel un château,

Une résidence construite par de simples cartes à jouer.

Ces morceaux qui ressemblèrent à mon âme abusée.

 

Je continuais inlassablement à faire danser mon archet,

Sur les cordes d’argent de mon violon sans cesse aux aguets.

Sans relâche, mes doigts parcouraient leurs chemins,

Alors que les notes frappèrent les meubles de pin.

 

Que ça fait du bien de verser toutes ses larmes !

Quelle libération pour notre être sans armes !

Au fil du temps, la fatigue m’a alors envahie,

Une impression bizarre m’a soudain remplie.

 

C’est ainsi que j’ai enfin compris le sens de la vie.

Qu’en ce monde rien n’est fait pour durer à l’infini !

Que le passé finira, un jour ou l’autre, par prendre la fuite !

J’ai ainsi tout déposé, car je ne savais plus quoi jouer ensuite.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Portrait de l’artiste

Portrait de l’artiste Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par JRekas Source : https://www.deviantart.com/jrekas/art/portrait-of-the-artist-938270112

Portrait de l’Artiste

 

Vous êtes-vous déjà demandé,

Que ce soit en soirée ou en journée,

Que peut bien ressentir l’artiste ?

Ce qu’il trouve drôle ou bien triste.

 

Derrière son rouge à lèvres, ses maquillages,

Qui tantôt servent à cacher son véritable âge,

Se retrouve souvent un corps meurtri par la vie,

Une âme qui a affronté tant de chagrin et de soucis.

 

Une personne qui donne toujours son meilleur,

Pour faire rêver les enfants alors qu’elle-même pleure.

Parfois, ce sont des hommes qui se transforment en troubadour,

Pour égayer les foyers pour aînés qui y vivent leurs derniers jours.

 

Il y a longtemps, ce sont des femmes qui se métamorphosèrent en étoile du soir.

Afin d’interpréter des rôles tels que l’on regardait dans les théâtres très tard.

Comme fredonnait si bien l’extraordinaire Charles Aznavour dans sa chanson.

« Viens voir les comédiens, les musiciens, les magiciens » tel souvenir si bon !

 

Les artistes ont souvent permis les rires de l’enfance,

Qui sont devenus les traces de la fin de l’adolescence !

Ces gosses dès l’instant où ils sont changés en adultes.

Ont été obligés, à leur travail avilissant, de lui vouer un culte.

 

Obtenant, d’un public heureux, trop d’attention,

Ils seront condamnés aux camps de concentration.

Les despotes s’horripilent face à leurs mauvaises blagues.

C’est pourquoi ils les envoient dans les oubliettes des goulags.

 

Pourtant, savez-vous ce qu’ils vivent au plus profond d’eux ?

Avez-vous déjà regardé l’élégance de leurs êtres dans leurs yeux ?

Disons-leur un immense merci pour leur présence rendant ce monde si beau.

Ce sera là, croyez-moi mes amis, à leur endroit notre plus grand cadeau.

 

Étrangement, c’est sur un bout de papier,

Que ces mots, dans le silence, je les ai griffonnés.

En pensant aux nombreux artistes qui ont versé de leur sang.

Afin que nous puissions vivre chaque jour librement.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada