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Je serai obéissante

Je serai obéissante Poème de Rolland Jr St-Gelais Dessin par aatheone Source : https://www.deviantart.com/aatheone/art/Sketchbook-Page-4-934461634

Je serai obéissante

 

Bonsoir !

Enfin, c’est le soir.

J’en rêvais depuis si longtemps.

Cela m’avait pris tellement de temps.

 

Devais-je accepter ta proposition ?

En moi résonnait cette question.

J’avais si envie de vivre cette expérience.

Oui, je suis bel et bien sortie de l’adolescence.

 

Devenue femme complète, belle et fraîche telle une rose.

J’ai si souvent, en mon âme, répété : « est-ce que j’ose ? »

Et puis, j’ai finalement pris mon courage à deux mains,

Afin d’être immortalisée sur un noble parchemin.

 

Après tout, nous serons entre femmes.

Tu me verras avec les yeux d’une grande dame.

Je pourrais enfin me dire que j’ai affronté mes craintes.

D’être dans mon plus simple apparat sans pour autant me plaindre.

 

Vas-y ! Prends ton crayon ! Ô, ma belle et tendre amie !

Tu peux réaliser à ta guise tous les dessins et les croquis.

J’ai foi en ton talent extraordinaire pour préserver,

L’intensité inusitée en ce lieu, en cet étrange atelier.

 

J’obtempèrerai à tes ordres, à tes volontés, à tes instructions.

N’oublie pas que ce sera pour moi ma toute première leçon.

S’il te plaît, sois indulgente envers moi, en tes rares exigences.

Je suis tout de même un peu gêné malgré les apparences.

 

Je serai sans cesse obéissante,

Comme le serait une attentive étudiante.

Après tout, c’est toi l’artiste et moi le modèle.

Tu seras la magicienne qui greffera sur mon corps des ailes.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

La violoniste

DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/ Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

La violoniste

 

Hier soir, j’ai écouté.

Une œuvre de toute beauté.

Une pièce musicale qui m’a ébloui.

Cet air était à la fois si léger et si joli.

 

Un silence monastique régnait en ce lieu.

Quel plaisir tant pour l’ouïe que pour les yeux !

Malgré le fait que l’amphithéâtre était plein à craquer.

Toute la foule tendait l’oreille pour davantage l’admirer.

 

Pas une seule fausse note de toute sa prestation.

Elle savait si bien transmettre à son public sa passion.

Elle possédait le talent de la formidable Sarah Nemtanu.

Mais, elle avait osé pour notre plus grand bonheur, être nue.

 

Valsant son archet sur les cordes bandées de son instrument.

Elle nous amenait dans de lointaines contrées avec amusement.

De sa région natale peuplée de jeunes femmes aux cheveux blonds.

De ces filles qui savaient se parfumer à lavande pour plaire aux garçons.

 

Quelle soirée inoubliable j’ai passée en bonne compagnie !

Cette artiste est l’élue de mon cœur pour qui je donnerai ma vie.

Quel souvenir féérique restera maintenant et à jamais en ma mémoire.

Je lui offrirai le champagne lorsque le concert sera terminé même s’il se fait tard.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

Peut-on ou non?

Peut-on non? Photo par Gb62da Teste par Rolland Jr St-Gelais Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/Don-t-ask-885557634

Peut-on ou non?

Certaines personnes peuvent être choquées de voir l’intimité du corps de la femme sur une photo réalisée dans un cadre artistique. Ont-elles raisons ou pas? Je réponds à cela qu’il s’agit de leur droit le plus stricte.

Cependant, l’art renferme une quantité incroyable de regards sur la réalité. Une réalité qui est parfois amplifiée, parfois déformée et parfois camouflée sous un voile pudique. Ceci sous-entend cette question cruciale : devrions-nous cacher telle ou telle partie du corps humain lors d’une création dans laquelle la nudité est présente? Je réponds à cela que tout réside à la fois dans l’intention de l’artiste et du public visé mais aussi de l’époque où cette œuvre a été créée.

L’intention de l’artiste peut être diamétralement opposée à la vision du public. Et quand j’écris l’intention de l’artiste j’y inclus également la participation active du modèle puisqu’il est le sujet de l’œuvre d’art. Serait-ce d’être obscène, de chercher la provocation ou bien de présenter le sujet tel qu’il le voit simplement? Par ailleurs, l’autocensure qui est une menace de plus en plus présente dans le monde actuel risque d’amener le domaine des arts à une épuration de tout ce qui fait la beauté de l’art, et en particulier de la nudité artistique. Cacher ce sein que je ne saurais voir ! Aussi bien dire, cacher toute la réalité aux yeux du public.

Il en est de même de l’ensemble du corps humain qu’il soit celui de la femme ou bien de l’homme. Mais attention! Tout doit se faire dans une présentation globale. Présenter un sein, une vulve ou bien un phallus n’a strictement rien d’artistique en soi. À vrai dire, cela doit être réalisée dans un environnement approprié. C’est notamment le cas de cette superbe photo puisque d’une part, le modèle est magnifique et que d’autre part, le milieu reflète l’abandon de ce qu’est l’art en tant que tel. C’est-à-dire la recherche de sa propre réalité. L’artiste est un simple être humain qui voit son environnement avec son regard. Un regard qui peut être accentué selon les modalités du temps présent.

En ce qui me concerne, j’aime beaucoup cette photo car elle nous permet de nous interroger sur ce que l’on perçoit ou pas comme de l’art. Ceci écrit, voir une vulve ou bien un sein ou encore un postérieur ou, le cas échéant un sexe masculin en état de flaccidité est possible à la condition sine qua none que cela soit présenté dans un cadre environnant global.

Merci d’avoir lu mon opinion sur le sujet.

Rolland Jr St-Gelais de Québec au Canada

Aquarelle Suzanne au bain par Fabienne Roques

Suzanne au bain aquarelle par Fabienne Roques

Aquarelle Suzanne au bain par Fabienne Roques

Bonjour tout le monde,

J’ai le plaisir de vous présenter une œuvre tout à fait remarquable accomplie par Fabienne Roques. Une artiste qui ne cesse de faire vibrer les cordes les plus sensibles chez les gens qui ont la chance de découvrir ses créations artistiques, et ce, grâce à son talent extraordinaire. Son originalité dans la réalisation de ses œuvres est une marque qui la définit à la perfection. En effet, de telles créations exposent un sujet d’une grande sensibilité; la nudité féminine.  Une exposition à la fois spontanée et originale. Deux réalités fondamentales dans le domaine de l’art.

C’est le cas notamment avec cette aquarelle baptisée ;  »Suzanne au bain ». Une aquarelle qui a attiré mon regard pour deux raisons particulières, mais complémentaires. En premier lieu, l’agencement des couleurs donne au tableau une douceur qui agrémente le regard. En second lieu, le corps attribué à cette Suzanne est fort original à mes yeux d’humble amateur d’art. Tout y est présenté, mais avec une touche que je qualifierais de bien personnelle. Une touche qui serait, en quelque sorte, un style propre à l’artiste. Un style qui me fait penser à celui de Picasso tellement l’authenticité y est présente.

Toutefois, j’ai souhaité connaître l’opinion de l’artiste à propos de son œuvre. Qu’a-t-elle voulu réaliser? Qu’a-t-elle ressenti? Qu’a-t-elle voulu rechercher pendant son acte de création? Trois questions auxquelles Fabienne Roques a répondu de manière judicieuse en ces termes :  » Je ne cherche pas à démontrer quoique ce soit.  Je fais des aquarelles comme un musicien fait ses gammes. Je ne prémédite absolument rien. En réalité, c’est l’eau et les pigments qui décident. Le contraire de ma manière de peindre à l’huile sur toile.  »

Un élément à retenir concerne l’angle dont Suzanne au bain peut être découverte. À mes yeux, j’ai imaginé la voir entrer dans son bain alors que j’y étais déjà. Serait-ce un fantasme inconscient? C’est fort possible. Il est vrai comme le dit si bien Fabienne Roques que « l’œuvre parle toujours et qu’il faut être à son écoute ». Cependant, les oreilles de l’auditeur lui font entendre ce qu’il ressent en lui. Nul ne peut échapper à ce fait psychologique.

Quoiqu’il en soit, selon l’artiste, il faut savoir se mettre à son service tant pendant la réalisation de l’œuvre qu’une fois que celle-ci sera terminée. Une vision fort intéressante à développer dans un éventuel article portant sur le sujet. C’est à suivre …

Merci à vous de votre assiduité !

RollandJr St-Gelais de Québec au Canada

Tout est une question de goûts

« Le Déjeuner sur l’herbe » par Édouard Manet (1832-1883)

Tout est une question de goûts

Bonjour tout le monde,

Je désire tout d’abord à remercier mon amie Ghislaine L. qui m’a fait connaître cette œuvre magistrale réalisée par Édouard Manet (1832-1883) lors d’une de nos nombreuses discussions empreintes d’un respect mutuel. Comme vous le savez sans aucun doute, je suis passionné par la nudité artistique depuis quelques années déjà. Une passion qui est devenue la pierre angulaire dans la construction de ce blogue tout en y insérant des publications liées à la poésie, à la photographie et à des réflexions personnelles sur divers aspects de la vie.

Ensuite, comme j’en ai fait mention précédemment, notre discussion m’a permis de connaître à la fois cette œuvre grandiose et son auteur tout en comprenant l’importance de la variété des regards sur une œuvre où la nudité est présente. Oui, c’est un fait indéniable que chaque personne possède ses goûts dans le domaine artistique et ce, que ce soit dans le monde de la musique, celui du cinéma, celui des belles-lettres et, dans le cas présent, celui de la peinture. Notons ici que contrairement à l’adage que les goûts ne se discutent pas, je réponds avec plaisir ceci : les goûts peuvent tout à fait se discuter, mais ne peuvent en aucun temps s’imposer.

Mais, qui suis-je réellement pour exprimer mon goût personnel à propos d’une telle œuvre ? Étant qu’un simple amateur dans ce domaine, j’ai préféré laisser la parole à un illustre personnage de la littérature française qui a su avec adresse lui rendre justice. Selon Émile Zola (1840-1902), « Le Déjeuner sur l’herbe » est la plus grande toile d’Édouard Manet, celle où il a réalisé le rêve que font tous les peintres : mettre des figures grandeur nature dans un paysage. On sait avec quelle puissance il a vaincu cette difficulté. Il y a là quelques feuillages, quelques troncs d’arbres, et, au fond, une rivière dans laquelle se baigne une femme en chemise ; sur le premier plan, deux jeunes gens sont assis en face d’une seconde femme qui vient de sortir de l’eau et qui sèche sa peau nue au grand air.» Or, c’est justement la présence de cette femme nue qui a fait scandale auprès du public de l’époque à tel point qu’on le qualifia de voyeur. Une épithète peu élogieuse à son endroit en dépit du fait qu’il se trouvait à la même époque plus d’une cinquantaine de tableaux où présentés au musée du Louvre dans une mixité des personnages nus et d’autres habillés.

Or, l’œuvre de Manet avait tout de même ceci de particulier. À savoir son intention d’une part, d’obtenir des contrastes intenses et, d’autre part, de trouver des réalités authentiques pour mener à bien un tel tableau. Il est cependant fort à parier qu’une telle perspective était hors d’atteinte pour le grand public.

Que faut-il donc discerner dans « Le déjeuner sur l’herbe »? La réponse est sans équivoque : absolument tout. Comme l’écrivain et journaliste Émile Zola l’avait affirmé d’une manière que je qualifierais de poétique dans son analyse : « c’est le paysage entier, avec ses vigueurs et ses finesses, avec ses premiers plans si larges, si solides, et ses fonds d’une délicatesse si légère. Et de poursuivre, « c’est cette chair ferme modelée à grands pans de lumière, ces étoffes souples et fortes, et surtout cette délicieuse silhouette de femme en chemise qui fait dans le fond, une adorable tache blanche au milieu des feuilles vertes, mais, et c’est mon humble avis, ce dernier élément qui est le plus important, « c’est enfin cet ensemble vaste, plein d’air, ce coin de la nature rendu avec une simplicité si juste, toute cette page admirable dans laquelle un artiste a mis tous les éléments particuliers et rares qui étaient en lui. »

En ce qui me concerne, j’aime bien ce style de peinture où la nudité est présentée à la fois simple et authentique. Bien entendu, le fait qu’une femme nue se retrouve devant deux hommes habillés peut inciter à une interrogation d’ordre moral. À vrai dire, y a-t-il là matière à scandale? Je ne le crois pas puisqu’il faut, comme Émile Zola l’a bien fait remarquer dans son analyse, voir l’ensemble du tableau. Un ensemble qui décrit à la perfection la beauté de la nature. Une nature que l’on a peut-être mise au rencart depuis le début du XXIe siècle au nom du progrès économique, mais qui reprend ses droits depuis la prise de conscience d’une partie importante de la population, notamment depuis le début des années 2000. L’impact majeur du mouvement amorcé par Greta Thunberg qui a occasionné des marches dans plusieurs pays pour la défense de la nature, et notamment pour dénoncer le réchauffement climatique, est un élément incontestable d’une telle prise de conscience.

Seule ombre au tableau, c’est la femme qui se retrouve nue devant les hommes. Pourquoi l’inverse ne serait-il pas possible, voire souhaitable? Ce à quoi je répondrai, ceci: autres temps, autres mœurs. J’irais même jusqu’à dire, autres temps et autres façons de voir la réalité. Car, ne l’oublions pas, chacun d’entre nous a sa propre vision de ce qui l’entoure. Ce qui est encore plus vrai que l’on soit un homme ou que l’on soit une femme.

Je terminerai donc ce présent exposé sur une note bien personnelle sachant fort bien que certaines personnes ne partageront pas mon opinion sur le sujet. Et, je l’avoue qu’elles en aient parfaitement le droit. Pourquoi l’inverse n’existerait-il pas? À savoir un homme nu se retrouvant des femmes habillées. Ce à quoi je répondrai avec tout mon respect envers la femme, tout simplement parce qu’il n’y a rien de plus noble, de plus divin et de plus admirable que la nudité féminine. C’est tout à votre honneur. Croyez-moi sur parole!

Merci de votre attention.

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Mes références au présent texte viennent de : Le Déjeuner sur l’herbe — Wikipédia (wikipedia.org)