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Elles partagèrent le fruit tant désiré

Elles partagèrent le fruit tant désiré Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Samo19 Modèles : Ethell et Ana Source : https://www.deviantart.com/samo19/art/Sharing-fruit-955275463

 

Elles partagèrent le fruit tant désiré

 

En ce dimanche ressemblant étrangement à l’hiver,

Où les flocons de neige avec lenteur se déversèrent,

Sur les arbres qui attendent la chaleur du printemps,

Mais qui tarde depuis tellement trop longtemps.

 

Deux modèles avaient pris un rendez-vous,

En cette journée blanche où je croyais devenir fou.

En effet, voir autant de poudre d’ivoire en fin de mars,

Est, si vous me permettez cette expression, loin d’une bonne farce.

 

Elles arrivèrent avec entrain à l’heure prévue.

Elles avaient une fière silhouette et une belle tenue.

Chaudement habillées en cette période si enneigée,

Elles avaient agi avec une décision éclairée.

 

Est-il utile de préciser à propos des présentations ?

Voilà pourquoi je vais passer outre, sans contrefaçon.

Contrats dûment signés et désirs clairement définis !

Nous sommes allés dans mon atelier pour l’après-midi.

 

Les minutes écoulèrent comme les grains fins du sablier.

Elles prenaient les poses, sans une seule fois, devoir proposer.

Chacun de leurs gestes s’agençait à la perfection à mes attentes.

Elles étaient devenues les muses qui depuis des lustres me hantent.

 

L’heure de la collation arriva inévitablement.

Une fringale a envahi mes dulcinées évidemment.

C’est alors qu’elles se servirent dans leur besace,

Des aliments qu’elles ont savourés avec un appétit vorace.

 

Avec un professionnalisme bienvenu,

Elles ont été immortalisées entièrement nues.

Mais, sans m’y attendre, ce qui m’a plus étonné.

C’est l’instant précis où elles s’échangèrent le fruit tant désiré.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Amusant

Tellement amusant Poème par Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. d’Allemagne Modèle : MilkaVi Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/So-much-fun-950932263

 

Amusant

 

Par un bel après-midi de juin,

Où les fleurs embaumèrent l’air de leur parfum,

Et que l’on profitait des premières journées,

D’un été qui allait sans cesse nous émerveiller.

 

Je t’avais invitée à nous promener dans les bois,

Situés, à quelques lieues, pas si loin de chez-moi.

J’y allais jadis fréquemment en compagnie,

De mes parents maintenant au paradis.

 

C’est un endroit agréable que j’aime beaucoup.

C’est là que se puisent mes souvenirs les plus beaux.

Chaque dimanche, après la cérémonie religieuse.

Nous nous y trouvions pour des activités joyeuses.

 

À ce qu’ils m’ont raconté, ils ont acheté la maison.

Où ils ont aménagé avant la venue de leur garçon.

Mais, il semblerait qu’ils m’aient conçu,

Dans ce coin un peu perdu.

 

N’est-ce pas cocasse lorsqu’on y pense ?

Nous avons marché ensemble telle une danse.

Sur les traces gravées sur les troncs d’arbres abandonnés.

C’est à ce moment que je t’ai demandé : « Veux-tu m’épouser » !

 

Tu m’as dit oui avec un sourire si radieux.

De toute ma vie, je ne me suis pas senti si heureux.

Dès l’instant où j’ai désiré t’enlacer et t’embrasser,

En douceur, devant mes yeux étonnés, tu t’es déshabillée.

 

En cette occasion inoubliable,

Sur une nappe, nous nous sommes mis à table.

Nous avons fait l’amour avec une passion indescriptible.

Tel le récit du roi David et de la reine de Saba relaté dans la Bible.

 

Peu de temps, tu m’annonças la présence d’un être fragile.

J’étais rempli de joie, peu importe si c’était un garçon ou une fille.

Nous vivrons sous le même toit où j’étais avec mes parents.

Dis-moi, mon amour. Ne trouves-tu pas ça amusant ?

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Femme de l’époque victorienne

Femme de l’époque victorienne Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par XPoseYourArt Source : https://www.deviantart.com/xposeyourart/art/Victorian-era-woman-951695021

Femme de l’époque victorienne

 

Je suis parmi toutes celles.

Qui volent de ses propres ailes,

Qui ont une pleine confiance en elle,

Lesquelles sont fières d’être de splendides demoiselles.

 

Je porte aux hanches un voile noir,

Qui est seule et frêle devant le miroir,

Tel un vieil ami venu la voir dans le parloir,

Lui raconter tout ce qu’il a observé dans les terroirs.

 

J’admire mon reflet dans la glace,

Qui, sans crainte, me fait un face-à-face.

Mes idées préconçues causent une volte-face.

Pas question de sacrifier ma beauté sans farce.

 

Ma féminité est là pour être dévoilée.

Je dirais même que j’aime avant tout provoquer,

Les désirs des hommes, les vieux comme les jeunes écervelés.

À quoi bon d’être jolie sans pouvoir en fin de compte en profiter ?

 

J’adore être nue comme un ver,

Tout en savourant un cognac dans un verre.

Je n’attends pas d’être transformée en une statue de pierre.

J’aime trop la vie et par-dessus tout succomber au plaisir de la chair.

 

Mes seins augmentent par mes désirs coupables.

Mon imagination est débordante de réalisations palpables.

Coule en moi, le flux incessant de l’assouvissement insatiable.

Je sais bien que les hommes sont en réalité des incapables.

 

Je vais rendre une visite imprévue à une bonne amie,

Envers qui je suis éprise depuis un certain après-midi.

Nous nous sommes rencontrées dans un jardin 20 passé midi.

Elle avait silencieusement glissé un papier si bien écrit.

 

J’avais tout compris dès que j’ai lu son message.

Elle m’offrait avec grand plaisir une séance de massage.

Le genre où il est inutile d’être, si je peux le dire alors, très sage.

Mais, nous avions, à juste titre, la vertu propre à nos âges.

 

Quel est le plus enivrant de tous les interdits !

Que celui dont on fera tout, afin de ne pas être pris ?

Surtout lorsqu’il concerne les corps de dames fort jolies.

Je suis une femme de l’époque victorienne, et ma vie est faite ainsi.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Dandy

Dandy Poème de RollandJr St-Gelais Peinture réalisée par mon ami Noble Roro de la France

Dandy

 

J’ai rencontré un mec,

Qui est venu explorer le Québec.

Un touriste, pas comme les autres.

En bon citoyen, je me devais d’agir en hôte.

 

J’ai fait sa connaissance à l’un de nos nombreux cafés.

Sur la rue Saint-Jean que j’adore bien ratisser.

Comme je suis clairvoyant de part nature.

J’ai vu qu’il avait une drôle de parure.

 

Je lui ai posé mille questions,

Sans aucune mauvaise intention.

C’était la première fois qu’il venait découvrir,

Ce petit coin où les gens aiment tant vivre et rire.

 

Comme il était assis à la table d’à-côté,

Nous avons, avec entrain, tellement discuté.

Il était natif, si je m’en souviens, de la Normandie.

Une région du nord, de mes ancêtres, leur mère-patrie.

 

Il avait, à mes yeux fort étonnés, un style bien sympathique.

Avec sa veste et ses pantalons qui lui donnaient un air pudique.

À vrai dire, c’est plutôt rare de voir un homme tout de marron vêtu.

Surtout en cette saison estivale où l’on se balade presque torse nu.

 

Il me relata avec ardeur mille péripéties,

Il affronta tant de danger durant sa courte vie.

Il avait œuvré dans divers boulots, pour subvenir.

Aux besoins de sa vieille mère pour lui permettre de survivre.

 

Me racontait-il la vérité ou bien une fabulation ?

Pour être franc, je n’en ai pas idée et cela est bon.

En effet, par sa seule présence, la journée devenait intéressante.

Et, entre vous et moi, peu de choses sont actuellement amusantes.

 

Il m’exposa avoir parcouru l’ensemble du continent africain.

Y avoir découvert tant de trésors et de ses secrets divins.

Y avoir rencontré quelques peuplades isolées,

Impossibles à décrire en cette matinée.

 

Puis, après avoir bu sa dernière gorgée de café.

Il avala d’un trait son croissant frais et il prit congé.

Lorsque vint le moment de régler mon addition,

On m’avisa que c’était déjà fait sans autre précision.

 

Peu après l’heure du souper, au courant de la soirée.

J’ai regardé, comme d’habitude, les nouvelles télévisées.

On y traita d’une exposition d’un explorateur européen,

Une exhibition terminée pas plus tard que ce matin.

 

On y montra, avec étonnement, sa photo à l’écran.

Il s’agissait de l’homme rencontré au petit restaurant.

Aurais-je parlé avec un être illuminé par une auréole ?

Car chacune de ses aventures semblait si absurde, si folle.

 

Qu’à cela ne tienne mon très cher Dandy.

Par ta présence, tu as agrémenté mon après-midi.

Pouvons-nous nous revoir dans l’un de ces bistrots ?

Tu me raconteras alors tes faits et gestes si originaux.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Nous resterons à la maison ce soir …

Nous resterons à la maison ce soir ...

Nous resterons à la maison ce soir … Par RollandJr St-Gelais Photo par G.B. d’Allemagne Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/We-ll-stay-at-home-tonight-654489869

Nous resterons à la maison ce soir

 

 

Dis-moi, chérie. J’ai une proposition à te faire.

Quelque chose de spécial qui va, je le souhaite, te plaire.

J’ai subitement l’idée pour bien terminer notre après-midi.

Il serait bien de faire venir un bon souper du restaurant.

 

Nous pourrions ainsi apprendre de nouveau à nous apprivoiser.

À faire de plus amples connaissances pour davantage nous aimer.

Nous ferions comme si nous étions redevenus des adolescents.

Car, j’ai tellement l’impression que nous nous sommes éloignés.

 

Nous partagerons nos plus beaux souvenirs.

Nous nous avouerons encore nos plus intimes secrets.

Dis-moi ! Qu’en penses-tu ? Est-ce que cela te plairait ?

Assis sur le divan, on regarderait des films pour nous faire rire.

 

Cela fait longtemps que nous n’avons pas eu la chance d’être ensemble.

Que nous ne nous sommes pas tenus par la main tels des amoureux !

D’être simplement collés l’un contre l’autre et de se sentir heureux.

Cela ferait tellement de bien. Enfin, c’est ce qu’il me semble.

 

Avec lenteur, je te comblerai de tendres baisers.

Je te dirai des mots doux, te ferai des gestes de pure affection.

Nos craintes et nos espoirs, chacun à son tour, nous nous les confierons.

Je désire tant que nos âmes se soient renouées avant d’aller se coucher.

 

Il n’est pas nécessaire d’allumer de bougies.

Pas besoin de boire un vin dispendieux et de grand cru!

Pour se remémorer ces précieux moments que nous avons vécus,

Et qui nous a permis d’apprécier à chaque instant la beauté de la vie.

 

Dis-moi ! Que souhaiterais-tu avoir pour le repas ?

La livraison ne prendra pas plus de quelques instants.

Passe-moi le téléphone afin que j’appelle dès maintenant.

Si tu le veux, bien entendu, j’irai même le chercher de ce pas.

 

Ô, ma tendre chérie, n’attends pas qu’il soit trop tard.

Il est actuellement presque dix-sept heures, tu le sais.

Dis-moi, s’il te plaît, simplement ce qu’il te plairait.

Car, vois-tu, nous resterons à la maison ce soir.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada