Femme d’orient

Femme d’orient Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo de la collection de Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/5-168b-939629647

Femme d’orient

 

Je suis celui qui vogue sur les vents.

Un ange déchu parcourant les terres sales.

Ne sachant où je pourrais étancher ma soif abyssale.

Voilà ce que ma désobéissance m’a amené pour châtiment.

 

J’étais jadis au sein des cieux un être de lumière,

Fière de mes connaissances et du don des sciences.

Aux hommes, je leur enseignais l’art de la survivance,

Et ce, aussi bien en temps de paix qu’en temps de guerres.

 

La splendeur de mes ailes faisait ma renommée.

Bien haut, de ma main gauche, je portais avec fierté le feu.

Que j’avais dérobé à ces faux dieux, si fourbes et si pernicieux.

Par leur jalousie et leur colère, à errer sur terre, je fus condamné.

 

Mes ailes blanches devinrent sombres.

Sans pour autant altérer ma beauté éternelle.

De ma main droite, j’ai gardé l’épée pouvant fendre le ciel.

Mais, chaque chose en son temps, je resterai d’ici là dans la pénombre.

 

J’ai parcouru mille chemins,

Construisant ici et là des dynasties incroyables,

Formant en elles des armées d’une force incommensurable.

J’ai, par mon savoir, chez les hommes influencé leurs destins.

 

Je suis parfois adoré, souvent craint.

Certains me vénèrent pour mes pouvoirs.

Quelques-uns m’invoquent lorsque vint le soir

Souvent, je tiens leurs désirs dans le creux de mes mains.

 

Mes pouvoirs existent depuis l’aube de la création.

Souvent, on m’accuse d’être à l’origine de tous les maux.

Alors que c’est dans l’âme des êtres humains où tout est faux.

Ils sont les seuls responsables de leur bonheur et de leur perdition.

 

Je dois subir inlassablement ma perpétuelle expulsion.

Épée dans la main, et la flamme ardente pour diadème !

Devrais-je en finir et supplier leur grâce ? Quel dilemme !

Jamais ! Car, au fond de moi, je sais quelle est la raison.

 

Je dois avouer, à vous, âmes esseulées, un grand secret.

J’ai connu en de vastes contrées des femmes si magnifiques.

Elles m’ont fait un accueil si charnel digne des contes féériques.

En leurs seins, j’ai déposé tout l’amour que je possédais.

 

Parmi celles-ci, il y en a une que je n’oublierai jamais.

Une femme du lointain orient aux seins parfaitement dévoilés.

Un être fait de chair et de sang qui, de ma triste solitude, m’a consolé.

Quel plaisir de lui avoir fait l’amour et de lui dire comme je l’aimais.

 

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

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