Archive | 9 février 2022

Elle était surprise

Elle était surprise Poème de Rolland Jr St-Gelais Peinture de Noble Roro de la France

Elle était surprise

 

En ce champ de la France,

Où les fleurs parfumèrent de leur flagrance,

Je me suis longtemps promené loin de mon pays.

Le temps était si agréable qu’une idée en moi surgit.

 

Une envie folle est venue en mon esprit.

Pourquoi me gêner, car, après tout, j’ai juste une vie.

Mes vêtements, un par un, j’ai enlevé avec délicatesse.

Dévoilant ainsi à la nature mes frêles fesses.

 

Tout en poursuivant mon chemin, je vis un lac.

Sans plus attendre, je m’y jetai, en faisant flaque et flaque.

Sans avoir, au préalable, déposé mes habits au pied d’un arbre.

Un géant aux feuilles tendres, mais, en dedans, fort comme du marbre.

 

Quel bonheur de nager en cette eau si saine !

Que je n’avais point remarqué une dame un peu vilaine !

Elle me regardait avec une intention vraiment coquine.

De voler mes vêtements et de se cacher telle une fouine.

 

Le temps de la baignade passa agréablement,

Il fallait bien que je sorte de ce lac inévitablement.

Je me suis dirigé vers le gardien de mon trésor sacré.

Et de mes vêtements, recouvrir ma nudité, depuis peu dévoilée.

 

Jolie dame sortie alors de sa cachette.

Espérait-elle que j’aille lui conter fleurette ?

Quoiqu’il en soit, je me suis retrouvé nu devant elle.

Nu comme un ver prêt à se faire dévorer par une hirondelle.

 

Face à ma carrure d’homme pleinement accompli.

Dans ses yeux émerveillés de voir tant de vie,

Elle était, dans son âme, tellement éprise.

Face à ma virilité, elle était surprise.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Magdeleine

Magdeleine Poème de Rolland Jr St-Gelais Peinture par Noble Roro de la France

Magdeleine

 

Je suis allé passer tout l’été.

En vacances dans une région éloignée.

Un coin de mon Québec situé en pleine mer.

Un pays d’où proviennent les ancêtres de ma mère.

 

Un ciel bleu qui surplombe une terre aux couleurs de cuivre,

Sur laquelle les gens, petits et grands, ont appris à vivre!

Quelques îles reliées entre elles par des filaments.

Qui ont su résister contre le temps et les vents violents.

 

Des gens courageux issus de la légendaire déportation,

Perpétrée par les tuniques rouges de la divine Albion.

J’y ai rencontré tant de gens si beaux, si chaleureux.

Qui ont appris envers et contre tout à être heureux.

 

Une femme, par son allure européenne, m’a fort étonnée.

Une Française qui était venue faire connaissance de cette contrée.

Son accent si étranger trahissait sa présence en ce lieu situé à mille lieux.

Elle portait en ce jour un costume qui lui donnait un air si merveilleux.

 

À vrai dire, cette journée a une grande particularité.

Toutes les maisons étaient décorées pour des festivités.

Ce jour est dédié à Notre-Dame, protectrice des Madelinots.

Fiers descendants des déportés sur les mers agitées sur des rafiots.

 

De leurs ancêtres, ils ont appris à jouer du violon et de l’accordéon.

Contre mauvaise fortune, avec bon cœur, ils chantent de douces chansons.

Mais, en cette occasion spéciale, ils firent l’un de ces tintamarres.

Sortis des casseroles afin de rappeler aux touristes leur histoire.

 

Loin de vouloir se plaindre, ils ont appris à jamais ne rien redouter.

Mais, par-dessus tout, ils ont su aimer la vie, et leurs prochains, aider.

Alors, dites-moi! Ô, charmante Française. Ô, belle Magdeleine.

Comment trouvez-vous ce coin de pays, les Îles-de-la-Madeleine?

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada