Dans ses yeux
Une autre journée d’exil
Cela est bien normal, paraît-il?
Pour un homme qui a connu l’amour,
D’une femme à qui il lui demanda sa main un jour.
Je l’avais connue à l’école de mon humble quartier,
Que nous avons côtoyée de l’automne jusqu’à la veille de l’été,
Une école simple à l’image de ces gens aux grands cœurs d’ouvriers.
De ces ouvriers qui avaient pour seule richesse leurs familles tant aimées.
De la quiétude de l’enfance ont suivi les tumultes de l’adolescence,
Celles des remises en question nous extirpent avec ardeur de l’innocence,
Ces questions qui nous rendent différents même aux yeux de nos parents,
Qui peinent à nous reconnaître avec une lourdeur aux cœurs assurément.
Devant la demeure familiale, sa main, je lui ai demandée,
Car, face à une telle beauté, je ne savais pas comment m’exprimer.
Quel bonheur indescriptible a alors envahi mon être par son oui,
Un mot qui alla changer à jamais mon sort, mon destin et ma vie.
Certes, un mariage beau, et malgré cela modeste, je lui ai offert.
Mais de tout l’or de ce monde, nous n’en savions que faire.
Vu que de nobles valeurs, nous désirions donner à nos enfants.
Qui, à leur tour, les enseigneront à leurs descendants.
Richesse éphémère grugée par le temps qui passe, dans le sablier,
À nos enfants, richesse féconde, voilà notre volonté de le leur inculquer.
Celle qui reste cachée dans une société où seul compte avec les yeux,
Mais qui est si appréciée par les cieux.
Et pour être franc, pour tout vous dire mes amis,
J’ai trouvé un trésor inestimable en mon épouse chérie,
Un trésor qu’elle seule possède et qui est tellement merveilleux,
Dans ses yeux, j’y ai vu tout ce qui allait me rendre heureux.
La vie a fait comme de raison son œuvre avec le temps,
Nous avions eu autant de filles que de garçons pour enfants,
De nos enfants tellement fiers, si beaux et si grands,
Qui ont apporté tant de joie, de bonheur à leurs parents.