Explication concernant la soirée poésie
Bonjour tout le monde,
J’ai reçu un message via email concernant ma participation à une soirée de poésie qui a eu lieu le 8 juillet dernier, un an jour pour jour, dans la belle région de la ville de Saguenay au nord de Québec. Un participation où votre humble serviteur est allé lire quelques-uns de ces poèmes entièrement nu devant public. Mais, attention ! Ce fut un public majeur et averti dont l’amour de la poésie et de la terre, notre terre du Québec encore pure de toute invasion barbare, est le point commun.
Oui, je suis fier de ma terre, de ma langue et de mes origines dont le sang de mes ancêtres coule, tel un ruisseau, dans mes veines abreuvant ainsi les moindres parcelles de mon corps à la fois si fragile et si beau comme le vôtre l’est également. Oui, je suis fier de ma terre car c’est elle qui m’a vu naître, grandir et sur laquelle j’ai pu prospérer. Oui, je suis fier de ma langue car elle possède ses lettres de noblesse tout en étant parlée en des pays et des contrées magnifiques. Oui, je suis fier de mes origines à la fois française et écossaise puisqu’elles ont pour point commun la foi chrétienne. Et, comment pourrais-je passer sous si silence?, je suis aussi fier de mon corps. Corps unique et semblable aux vôtres car bien que différent, il devra un jour ou l’autre être confronté à l’ultime épreuve qu’est la mort. Mais, d’ici-là, je vivrai avec passion.
Revenons maintenant à la soirée poésie ! Il faut bien comprendre que
l’idée d’avoir lu quelques-uns de mes poèmes entièrement nu a été mûrie longuement par la responsable de la soirée et votre humble serviteur. La raison fondamentale d’une telle idée, certains d’entre vous diront que cela n’avait pas de sens et je respecte leurs opinions, fut de « faire-vivre » par l’imagination la journée où j’ai servi de modèle nu dans le cadre d’une journée dont le thème était la nature versus l’intimité du corps humain. Avouons-le ! Sans cette nature qui nous nourrit et qui nous abreuve et nous supporte depuis que le monde existe, l’existence même de l’humanité n’aurait jamais eu lieu. La séance photo a eu lieu sur la ferme de la responsable de la soirée poésie mais également en pleine forêt et loin des regards indiscrets.
J’ai donc choisi de composer des poèmes afin d’immortaliser cette séance de photos réalisée dans la belle région de Saguenay et d’en choisir quelques-uns pour une soirée poésie. Soyez rassurés ! La responsable de ladite soirée a eu l’amabilité d’expliquer aux gens présents en salle le lien entre la récitation de mes poèmes et le fait de les avoir récité entièrement nu. Elle en a profité pour me remercier de ma participation pour la séance de photos et pour ma présence à cette soirée poésie. Une soirée où je fis la rencontre de gens extraordinaires. Je termine cette missive en partageant avec vous l’un de mes poèmes composés pour cette occasion.
Joie de vivre
Vivre ! Exister ! Aimer !
Vivre de cette terre ensemencée,
Exister tant de notre sang que par ce sol labouré,
Aimer sur un air de java que fredonnèrent oiseaux égayés.
Faire confiance à ce futur inconnu !
Comme cet homme dépourvu et entièrement nu,
Tel un ascèse de l’Inde mystique récitant avec piété ses mantras,
Maximes sans âges et ces proverbes dans un silence qu’il médita.
Que peut-il nous apprendre?
Que voulons-nous simplement lui prendre?
Une parole léguée par un ange lui vient alors en son esprit,
Que nulle richesse vaut gaité de cœur offert par amour à la terre épris.
Terre ! Mères ! Pères !
De cette terre ancestrale, nous en vivons comme des frères,
De nos mères à la peau délicate, nous sommes tirés du profond néant,
Et de nos pères si épuisés, nous apprenons à labourer nos champs.
Souffrir ! Mourir! Ressusciter !
Souffrir pour offrir à nos descendants abondance et riches cités,
Mourir sans chagrin d’avoir connu labeur du matin jusqu’au soir,
Ressusciter par la semence donnée en ce sol avec un si grand espoir.
De
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada