J’espère que vous avez profité de la belle température en cette journée magnifique du mois d’août. Pour ma part, je peux vous dire que je nage dans le parfait bonheur depuis mon séjour à Montréal. Un séjour qui m’a permis d’une part, de faire la paix avec une partie de moi-même laquelle a été enfouie au plus profond de moi pendant très longtemps et que, d’autre part, j’ai pu vivre ma passion en tant que modèle nu. Une passion pour laquelle je serai prêt à mourir tellement elle fait partie intégrante de ma personne.
Mon séjour à Montréal a également favorisé une réflexion sur le sens de ma vie. Qui suis-je ? D’où viens-je ? Où vais-je ? Une réflexion qui s’est avérée être indispensable pour mon bien-être personnel surtout après certains évènements qui avaient implanté l’idée de commettre l’irréparable en votre humble serviteur. Dieu merci ! L’appui de mes amis les plus précieux, la présence d’une femme qui est à la fois une véritable perle à mes yeux et l’amour de ma vie, sans oublier ma foi en Dieu, ont été les appuis sur lesquels j’ai pu me redresser afin de réapprendre à voir mon existence avec sérénité et avec amour.
Les réponses aux trois questions d’ordre philosophique, lesquelles ont jalonné mon esprit pendant toute la journée du 8 août 2016, sont les pierres angulaires de cet article. Trois questions qui m’ont guidé dans ma lecture de mon passé et de mon présent exactement comme un livre ouvert. C’est tout de même étrange si l’on pense que c’est bien la première fois qu’un tel fait ait lieu dans ma vie. N’est-ce pas ?!
C’est en parcourant Montréal, que ce soit la veille de la séance de nu artistique avec la magnifique Phylactère ou bien pendant mon après-midi où j’étais libre comme l’air afin de redécouvrir la splendeur de cette ville qui m’a donné une nouvelle naissance, que la question de savoir qui je suis vraiment m’est venu en tête. Qui suis-je ? Homme semblable comme ceux qui vivent sur cette planète appelée la terre. Homme qui aspire à donner son meilleur tout en évitant de faire le mal. Homme qui vit d’espoir, qui a des rêves et des objectifs plus ou moins atteignables. Un homme au parcours troublant, qui devait sans cesse affronter les regards inquisiteurs sans nier ceux plein de tendresses poser sur lui. Homme libre-penseur et libre d’action en dépit des « qu’en-dira-t-on ». Homme pleinement masculin cherchant son petit bonheur sur la route de sa destinée.
Ces réponses quoique d’une simplicité déconcertante me sont apparues lorsque j’ai revu certains lieux où j’y avais passé des moments liés à ma situation physique tels que l’hôpital Ste-Justine et le centre Gingras-Lindsay, jadis l’Institut de réhabilitation de Montréal, et même l’université de Montréal où j’ai servi de cobaye pour une recherche en psychologie sur les victimes de la Thalidomide sans omettre le lieu de pèlerinage de l’oratoire St-Joseph où ma marraine m’avait amené en maintes occasions pour y prier Dieu tout en essayant de fortifier ma foi selon ses capacités.
J’ai aussi revu en pensées bien d’autres endroits où j’y ai vécu des situations pas très agréables. Chose étrange ! Apprendre le décès de certaines personnes qui y ont été présentes m’a permis de tourner la page de manière définitive. Oui, mon expérience de vie a façonné l’être que je suis. Ce qui est tout à fait normal puisque c’est là d’où est tiré l’être qui réside au plus profond de moi. Et si c’est ce que je suis. Eh bien ! Je le suis. Un point, c’est tout.
Où vais-je ? Dernière question qui s’est présentée à mon esprit spontanément. Croyez-le ou non, c’est pendant le trajet de mon retour en bus vers Québec, mon chemin de Damas en quelque sorte, que m’est apparue cette révélation : Mon livre m’appartient bel et bien et nul n’a le droit d’y écrire quoi que ce soit, à l’exception de Dieu bien entendu. Ce livre est certes un livre dit “ouvert” puisque, à l’instar de mes pairs, nous sommes interdépendants au sein même de nos existences, que ce soit pour échanger des biens, des services, des idées, et bien d’autres éléments qui prouvent que nos vies sont inter-reliées les unes aux autres, qu’on le veuille ou non.
D’où viens-je ? De loin, et même plus loin que vous pourriez à peine l’imaginer. Qui suis-je ? Un homme qui a fait la paix avec lui-même. Où vais-je ? Ceci dépendra des couleurs avec lesquelles je désire écrire les prochains chapitres de mon livre. Des couleurs qui, je le souhaite de tout mon cœur, proviendront de l’arc-en-ciel. Je vous en souhaite tout autant.
Le trésor se trouve de l’autre côté de l’arc-en-ciel….
Mais, il est aussi présent dans nos cœurs.