Mon pays à bout de bras
Jadis petites gens quittèrent royaume franc et familles endeuillées,
Traversant sur navires de bois et de toile mers et vagues agitées
Gardant courage au fond du cœur et la foi en leurs âmes,
Vécurent en un pays où le vent froid brûla la peau telle une flamme.
N’écoutant que leur désir de fonder Nouvelle-France,
Relevèrent défis en découvrant cette contrée toute blanche,
De nos ancêtres qui défrichèrent ces vierges terres,
Ils y établirent villages et églises avec labeurs et prières.
S’établissant des bords du St-Laurent à la forêt canadienne,
Épousèrent femmes désirables de ces peuples indigènes,
Peuple d’une seule langue et d’une foi en Dieu inébranlable,
Ils léguèrent à leurs descendants amour et passion véritables.
Puis vint un jour armées ennemies voulant voler leurs terres chéries,
Poids inégaux et forces faibles eurent raison aussi vite que je le dis,
Mère-Patrie nous trahissant à un drapeau aux multiples croix,
Notre peuple se tourna vers l’Église par piété et par nul autre choix.
Revanche des berceaux et bravades face à cet envahisseur,
Lui prouva que le petit-peuple en n’avait point peur,
De ces enfants nombreux et des hommes visionnaires,
À croire en un meilleur futur, cela pouvait se faire.
Le temps fit son œuvre et nouvelles générations naquirent,
Combats incessants, couleur d’encre ou de sang, de notre histoire le firent,
Époques nouvelles apparurent au fil des années et pourtant même péril,
Celui de voir disparaitre langue de Molière et culture si virile.
Bien des hommes acceptèrent de changer les règles du jeu,
En bâtissant un pays si beau qu’il émerveillerait nos yeux,
Fondée par amour, elle devient ainsi une réelle fierté,
Pour les gens de bonne volonté et amoureux de la liberté.
Voilà pourquoi coule en moi cette chaleur singulière,
Qui me fait comprendre qu’il est inutile de faire la guerre,
Voilà pourquoi, je déploies ce fleur-de-lysée avec bonté vers toi,
Car ce drapeau est pour moi mon pays que je tiens à bout de bras.
De