Je te retiendrai dans le souffle de mon silence
À travers les chemins sinueux de mes dunes,
J’ai recouvert de mon souffle le havre de paix de ton gouffre,
Je me suis étiré jusqu’au bout de ton monde
Pour que jamais je ne m’inonde,
De cette insuffisance qui balai mon havre,
Que jamais tu ne deviennes mon épave,
Jusqu’à ton île je me suis accostée,
Mon bateau s’est amarré au coin de tes besoins je me suis accoudé.
De par le vent tu m’as happé,
Tout doucement je me suis laissé aller,
Aux quatre coins de tes murmure,
J’ai cru que tu étais mon armure.
J’ai levé l’ancre de mon voilier,
Vers ton pays j’ai voyagé,
Moi l’ange cornu aux milles désastres méconnus,
Jamais tu ne m’as reconnu.
J’ai lentement déserté,
Les sables mouvants que tu as bâillonnés,
J’ai rapiécé chacune des toiles aux teintes de ton visage,
Pour que plus jamais tu en sois le mirage.
De mon venin j’ai tissé une toile,
Que l’araignée a déchiqueter ma voile,
Toi mon souffle du temps,
Par mon silence j’ai conquis ton champs.
Fin
