À l’automne de mes hivers

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À l’automne de mes hivers

 

Pour tous les oui qui deviendront des peut-être,

Pour tous ces accords qui seront l’archet des signes du temps,

Tel un horloger sur la ligne de ses printemps.

 

Pour toutes ces jeunesses évanouies qui trépasseront sur la chaîne de ma vie,

Pour tous ces hivers qui deviendront des cristaux de swarovski sur l’avarice de mes jours,

Tel un sablier sur le grès de mon humble traversée.

 

Pour toutes ces saveurs allégées par la déliquescence de ma lente descendances,

Pour toutes ces aumônes qui chemineront à l’aurore boréale de mes matins d’ivresse,

Tel un arpenteur sur la bordure de l’apesanteur,

 

Pour tous ces saltimbanques de cirque qui s’éloigneront du chapiteau de ma vue,

Pour tous ces amours qui deviendront des arabesques sur les allégresses de ma chevaleresque tendresse,

Tel un oracle sur la bible de ses mésaventures,

Je contemplerai cette immensité prénommée bonheur sur l’effervescence de cet égoïste fatalité,

 

Je voyagerai sur cette île aux trésors dont nul ne parle,

Je pourchasserai ce bonheur celui-là que l’on ne se décrit point,

Je dirai oui à la vie, seulement à toutes formes de vie, parce que les hivers se seront transformés en mille éclats de verre.

 

De

 

Marie-Andrée Bouchard

Québec (Québec)

Canada

 

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