Je suis mère, nous sommes mères.

Je suis mère, nous sommes mères.

Dès cet instant où j’ai senti en moi jaillir cette chaude et onctueuse source de vie,

Par une calme, telle que je ne pourrai jamais oubliée, et douce nuit.

Où j’ai offert mon corps nu comme une vierge sans aucune retenue,

Dévoilant  ma plus grande intimité à celui qui me fit la grâce de me voir nue.

Dès cet instant où j’ai senti en moi naître les prémisses d’une nouvelle existence,

Par ces mouvements que tu fis en mon sein au rythme d’une tendre cadence.

Où je t’ai donné gîte et nourriture sans rien te demander en retour,

Tout simplement parce que je te montrais avec délicatesse tout mon amour.

Je suis mère des temps jadis qui demeurent en nos âmes pour ne point mourir,

Mère d’une autre époque qui ne connaissait que le temps de souffrir.

Mère de ses enfants offerts à la nation en guise d’offrande à chaque moisson,

Mère qui demande à ses semblables de lui répondre à sa question à l’unisson.

Dis-nous, nous t’en supplions, ce qui te tracasse notre chère sœur?

Nous te répondrons du mieux que nous le pourrons avec franchise, n’aie pas peur.

Nous sommes, tel que toi, des êtres fragiles en nos corps et en nos âmes.

Parfois aimées, parfois craintes et, hélas trop souvent abusées, par les hommes.

Dis-nous ce qui te tourmente, toi l’enfant de ta mère, de nos mères.

Lance loin de toi cette question telle une bouteille à la mer,

Nous la recueillerons avec une grande précaution,

Nous l’ouvrirons avec une infinie attention.

Ô mes chères sœurs en cette triste humanité,

Je ne saurai vous cacher cette vérité.

Cette question infernale qui me tourmente :

« Quel monde laisserai-je à mon enfant? Que diantre! »

Pourtant, je suis prête à me sacrifier pour mon enfant.

Avec espérance et grande joie, je l’ai tiré du néant,

Avec amour et tendresse, je le protège de ce monde cruel,

Je lui fredonne mille chansons telle que ferait une hirondelle.

N’aie de crainte ô notre tendre sœur dans ta maternité.

Nous te le disons aujourd’hui et à jamais, c’est la pure vérité.

Nous connaissons tes peurs et tes doutes qui sont notre lot à toutes.

Va, regarde devant toi, sans te retourner, et poursuis ta route.

Toi qui portes la vie en ton sein, ne crains pas pour les futurs lendemains.

Car nous te prendrons la main pour t’amener vers d’autres chemins.

Chemins encore vierges cachés à des explorateurs de jadis.

Chemins inconnus qui attendent d’être découverts tel un Paradis.

De tous temps, il y a eu des gens ignobles.

Mais, il y a aussi des gens de bien, des hommes au sang noble.

Des hommes qui nous aiment dans notre féminité,

Et qui veuillent construire un monde meilleur pour l’éternité.

Puissiez-vous avoir raison mes amies,

Je vous le souhaite de tout mon cœur épris.

Épris de liberté et d’amour pour vous et pour nos enfants,

Ceux d’aujourd’hui comme ceux nés au gré du vent.

Je suis mère qui donne la vie sur les rives de cette mer.

Nous sommes des mères qui te répondons d’Outremer.

Je suis une mère qui vous présente le fruit de ses entrailles,

Nous sommes des mères, et nous serons là tels des anges avec leurs ailes.

De

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

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