Bonjour mes amis et amies!
J’espère de tout mon cœur que vous allez bien et que vous profitez de cette belle période de l’année liturgique appelée “Période de l’Avent”. C’est, en ce qui me concerne, l’une des plus importantes fêtes de l’année avec bien entendu la période pascale. La vie y est représentée sous ses deux formes les plus prometteuses; la naissance où tout est possible et l’espoir en une vie transformée par la résurrection. Une vie limitée dans le temps et dans l’espace qui fera place à celle où tout sera régénéré.
Vous le savez déjà, je suis croyant. Je crois en la vie, en l’amour, en l’être humain et en Dieu. La vie est sans contredit ce qui sacralise toute chose. Ne dit-on pas que “tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir”? Ce qui est tout aussi vrai de l’amour puisqu’il est à l’origine des plus beaux actes que l’homme et la femme ont posé au cours de l’histoire. Des actes où la lumière a remplacé la noirceur là où tout semblait être impossible. Les gens qui secoururent souvent au péril de leur vie des victimes de la politique d’extermination du troisième Reich en est un exemple parfait.
Je crois aussi en l’être humain puisqu’il est capable de transcender les différences présentes au sein de chacun d’entre eux. D’ailleurs, l’une des raisons qui m’ont amené à devenir modèle nu réside justement en ma volonté de favoriser un revirement du regard de l’autre sur soi en provocant une interrogation à la fois simple et précise: “Qui suis-je à la fois pour l’autre et pour moi-même?” C’est-là une question qui nous interpelle tôt ou tard dans nos vies. “Qui suis-je pour moi?” Un simple prolongement génétique de mes ancêtres? Un amalgame de sous-produits véhiculés par la société de consommation? Une production de diverses mesures servant à satisfaire ce à quoi la société s’attend de moi? “Qui suis-je pour l’autre?” Un inconnu? Un être à la recherche de son semblable, de son âme-sœur ou qui craint tout et, encore plus, qui le craint lui-même? La seule possibilité de répondre à toutes ses questions consiste à accepter sa pleine humanité avec ses forces et ses faiblesses. C’est une telle acceptation qui rendra l’être humain réellement libre et pleinement humain.
Je crois en Dieu. Un Dieu qui peut intervenir dans le cœur de chaque être humain, et ce, peu importe son appartenance religieuse. Un Dieu qui respecte de manière totale et absolue le libre-arbitre de chacun. Un Dieu qui tend la main sans toutefois l’imposer. Mais, attention! Ce n’est pas un géni qui sort d’une lampe magique lorsque on la frotte tel que l’on voit dans les “contes des milles et une nuit”, ni un dieu-vengeur qui serait-là soit pour punir les fautifs ou devenir l’instrument de vengeance par excellence. D’ailleurs, qui n’a jamais commis une faute envers son prochain au cours de sa vie? Qui n’a pas besoin d’obtenir le pardon de cet autre que l’on a à notre insu ou bien involontairement blessé?
C’est donc justement parce que je crois à la fois en la vie, en l’amour, en l’être humain et en Dieu que je pose nu. Ma nudité se veut être un reflet de cette foi puisqu’elle démontre, du moins dans la mesure du possible, que je suis à la fois un être vivant, masculin et semblable à ceux et celles qui me voient nu. Une nudité saine vécue par un homme sain et fier de sa masculinité. Voilà pourquoi je ne cache JAMAIS mon phallus lors de séances de nudité artistique. Je suis fait à l’image de la vie que mes parents m’ont donné, de tout cet amour qui m’a accompagné au cours de ma vie et de mon humanité qui fait de votre humble serviteur un être comme chacun d’entre vous. Qui plus est! Ma nudité démontre que je suis fier d’être ce que je suis, c’est-à-dire un être fait à l’image de Dieu tout comme … vous.
Oui, il faut garder espoir en tous temps car c’est cet espoir qui rend la vie vraiment extraordinaire. Je vous souhaite, en terminant cette missive, de garder la foi en la vie, en l’amour, en l’être humain et en … Dieu. Je vous aime.
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada