Non, je ne veux pas t’oublier.

Non, je ne veux pas t’oublier.

Avançant en âge jour après jour,

Je revois de ma vie ses nombreuses pages.

Certaines d’entre elles, je préfère les tourner pour toujours.

Mes amours et mes souvenirs me confirment mon âge.

Des amitiés perdues, je ne peux pas les compter.

Celles retrouvées, je n’ose même pas y penser,

Une chose, oui une seule et unique!

C’est que dans mon cœur festoie un pique-nique.

Un jardin secret où se côtoient bonheur et ivresse,

Un lieu où se vivent des milliers caresses.

Un endroit interdit aux non-initiés,

Et où règne une nymphe d’une sublime beauté.

Me souvenant la nuit où tu découvris ma nudité,

Tu n’as jamais craint mes difformités.

Dans tes bras tendrement tu me serras,

C’est alors qu’un parfum de lilas m’enivra.

Mon Dieu que tu étais belle avec tes yeux d’émeraude,

Dans un silence complice et une lumière tamisée.

Je t’offris mon amour telles que les Laudes,

Que tu acceptas telle qu’une divinité.

Dans le passé, je me languis de ne pouvoir y revenir.

Et dans les nuits du temps présent, je revis mes souvenirs.

C’est ainsi que sur ma joue coule une larme,

Qui provient de la profondeur de mon âme.

Tel un ruisseau au printemps,

Mes pensées sans cesse divaguent.

Allant ici et là au gré du vent,

Et même, c’est le plus étonnant, à contre-courant.

Le courant de mon existence qui ne perd point sa persévérance.

Et sous les clairs de lune et les rayons de soleil,

Je découvre, Ô miracle!, ma fontaine de jouvence.

Elle est au fond de moi telle une merveille.

Non, je ne veux pas t’oublier.

Ne serait-ce qu’une seule fois!

Je fais alors confiance à la vie de pouvoir à nouveau aimer.

Voilà pourquoi je garde bien vivante en mon cœur la flamme de ma foi.

de

Rolland St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

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