Casey Jenkins

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Une féministe téméraire!

Bonjour tout le monde!

Il m’est arrivé au cours de mes nombreuses recherches sur le web à propos de la nudité et du domaine artistique de trouver des sujets que l’on peut qualifier de tout à fait exceptionnels. Or, qui dit « art », dit forcément « provocation ». Ce qui est d’autant plus le cas où certains mouvements sociaux et politiques utilisent ce moyen d’expression pour en faire des outils de revendication.

Certains de ces mouvements sont à l’origine de l’évolution à grande vitesse de l’ensemble du monde occidental. Bien entendu que les mouvements féministes occupent le haut du podium dans les principales revendications lesquelles ont servi de point central aux mouvements moins bien structurés. Je pense notamment aux groupes de personnes handicapées, aux homosexuels et aux nombreux laisser pour compte au sein de la société. Oui, les mouvements féministes ont été le fer-de-lance des sans-voix.

Le domaine artistique a servi de courroie de transmission auprès d’une population tantôt indifférente, tantôt inquiète, mais plus souvent qu’autrement interrogée sur la pertinence même de leurs revendications. Après tout, la moitié de l’humanité est composée de femmes. Qui plus est! Plusieurs d’entre elles sont les seules à subvenir aux besoins de la famille pour diverses raisons. La femme mérite TOUT le respect de la part des hommes.

Je profite de l’occasion qui m’est offert pour vous parler de l’activiste, féministe mais aussi une artiste hors-pairs originaire de l’Australie. Son œuvre, qui suscite tant de polémique et s’intitule «Larguer mon utérus», consiste tout simplement à réaliser une écharpe avec de la laine préalablement ingérée dans son … petit tunnel d’amour. Et, pour se faire, elle doit passer 28 journées consécutives dans une galerie tout simplement en tricotant son œuvre d’art. Son objectif est d’une grande simplicité: Amener les personnes à s’interroger sur leurs images, leurs craintes et leurs conceptions erronées ainsi que les craintes négatives à l’égard de la vulve.

Personnellement, je dois avouer que le scepticisme m’avait d’abord envahi l’esprit. Une telle idée est plutôt inusitée. C’est le moins que l’on peut dire. N’est-ce pas?! Néanmoins, j’ai longuement réfléchi sur le bien-fondé d’une telle exposition et cela m’a amené à revoir toute la violence faite aux femmes pour la « raison » qu’elles possèdent une … vulve. Le nombre effroyablement élevé des fillettes subissant l’excision à chaque année prouve sans équivoque que cette partie de l’anatomie fait craindre le pire auprès d’une population soucieuse de préserver l’ordre établi. N’allez surtout pas croire que je vise uniquement les hommes dans mes propos car, c’est une chose vraiment très étrange, plusieurs femmes tiennent mordicus à préserver ce rite de passage à l’âge adulte pour leurs progénitures féminines. Comme quoi les traditions ancestrales les plus illogiques sont souvent, trop souvent hélas, les plus difficiles à détruire.

Nous pouvons certes nous questionner sur la méthode utilisée par cette artiste. Mais, elle a le mérite d’avoir permis de voir, sans faire ici de connotation d’ordre sexuelle, le sexe féminin comme une partie anatomique qui mérite autant le respect que n’importe telle autre partie du corps de la femme. D’ailleurs, cela m’a fait penser à ma page réalisée sur le phallus pour lequel je plaidais à ma façon pour qu’on lui accorde le même respect et qu’on lui reconnait non seulement le droit mais aussi la fierté de poser en érection sans pour autant qu’il y est une quelconque vision pornographique.

Bref, dans un cas comme dans l’autre, le droit au respect est une guerre qui est loin d’être gagnée. Voilà pourquoi, il faut rester vigilant et, parfois, user de stratégies audacieuses dans le but d’éveiller les consciences de la masse bien emmitouflée dans l’indifférence et dans un laisser-aller quasi gangréneux.

Merci de m’avoir lu.

Rolland St-Gelais

Québec (Québec)

Canada