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Rétrospective professionnelle en tant que modèle vivant (nu)

Rétrospective professionnelle en tant que modèle vivant (nu)

« Il était pour moi un besoin absolu d’acquérir un plein droit sur mon corps et de le faire découvrir aussi bien en tant qu’oeuvre d’art remarquable que d’être un homme vivant et pleinement masculin. » RollandJr St-Gelais

Prologue

Bonjour tout le monde,

20171122_183524J’espère que vous allez bien et que vous avez passé une période des fêtes des plus agréables. De mon côté, tout est s’est passé à merveille surtout que mon bon ami Daniel et son chat, un gros matou du nom de Merlin, est venu réveillonné chez-moi en compagnie de ma belle Plume. Il est vrai que j’aurais bien aimé faire une visite-surprise à mon père mais étant donné son âge vénérable et la distance entre nos deux villes respectives, et ce en pleine saison hivernale où les routes sont glacées, il valait mieux redoubler de prudence. Bref, j’ai décidé de rester à Québec pour la période des fêtes. Après tout il restera une année complète pour rendre visite en toute sécurité. N’est-ce pas ?!

Sous un autre ordre d’idées, j’ai décidé de réaliser une rétrospective de20171129_131004_HDR mon expérience professionnelle en tant que modèle vivant (nu intégrale) afin de faire une mise-au-point explicative sur d’un côté, ma passion proprement dite et, d’un autre côté, sur les visions que mes plus grands amis et mes plus intimes connaissances ont accepté de me faire part. Pour ce faire, je leur ai écrit via le service de messagerie de Facebook avec le plus grand soin afin de ne jamais les indisposer d’une quelconque manière. Le respect est toujours de mise , et ce en tout temps.

En réalité, ma rétrospective concerne deux aspects indissociables l’un de l’autre. En premier lieu, le fait d’être tout simplement modèle nu. Je fais référence dans ce cas-ci à la nudité qui certes n’a aucun tabou ni de fausse-pudeur mais qui respecte en tout temps les principes de base du domaine de la nudité artistique. En second lieu, le fait d’être un modèle nu vivant avec un handicap physique apparent mais avec une autonomie, avouons-le franchement, impressionnante pour bon nombre des gens, artistes ou étudiants, devant lesquels j’offre mon talent.

Certes, peu de gens accepteraient de poser nu devant un groupe d’artistes, qu’ils soient professionnels ou amateurs ou bien des étudiants en arts.  Ce qui est davantage le cas lorsqu’on est atteint d’une situation physique, disons-le en toute honnêteté sans y mettre trop d’emphase, atypique. Mais, attention ! Ma joie de vivre a toujours été l’une des pierres angulaires à chacune de mes prestations devant un groupe. Être nu, c’est d’abord et avant toute chose être authentique. Et comme ma joie de vivre fait partie intégrante de ma personne. 

Qui plus est ! Une telle rétrospective a pour lointain début une soirée de nudité artistique qui a eu lieu un soir d’été dans la belle ville de Montréal, en compagnie d’une amie extraordinaire en la personne de Marie-Pier Auger et d’un artiste formidable de réputation internationale du nom de Michel T. Desroches. En effet, le début de mon aventure dans ce domaine a belle et bien eu lieu grâce à leurs aides. À cela s’ajoute des réalisations de type « underground » menées par mains de maître par une équipe formidable sous la direction de Patrick Audinet et de Marie Laroque. D’ailleurs, l’une de ces réalisations a eu lieu dans un bar situé dans le centre-ville de Montréal. Ce fut là une expérience qui m’a beaucoup plu. Je serai toujours reconnaissant à ces personnes d’être le prélude à mon expérience de modèle vivant.

20171122_181530Une expérience qui alla propulser votre humble serviteur vers une certaine reconnaissance internationale par le biais d’articles publiés au sein de magazines et de journaux lesquels ont passé presque sous silence, et j’en suis très heureux, la cause de ma situation physique préférant, et de loin, mettre l’accent sur ma démarche artistique. Il faut reconnaître que les médias ont largement fait leur choux-gras de la raison d’être de mon corps atypique, et bien souvent, à mon grand détriment.

Pour mener à bien ma rétrospective professionnelle, j’ai cru utile de demander l’opinion à plusieurs de mes amis-es et connaissances qui partagent avec moi la passion de la nudité artistique. À cela s’ajoutent d’autres personnes avec qui j’entretiens de bons liens amicaux mais qui n’ont pas nécessairement une telle passion qu’a votre humble serviteur. La majorité des gens interrogés sont membres des divers réseaux sociaux sur lesquels je suis inscrit, notamment celui de Facebook et sur Twitter. Il va de soi qu’ils vivent, pour un nombre important d’entre eux, au sein de pays situés à des milliers de kilomètres les uns des autres.

240_F_136903558_P7hdS45I1yWZO64q4aZR7DYsEGZoXemmTout ceci a eu pour conséquence une variété de réponses à ces questions à la fois simples et concises : En premier lieu, que pensez-vous de mon cheminement dans le domaine de la nudité artistique depuis que vous ayez appris que je suis modèle vivant ? En deuxième lieu, comment avez-vous réagit lorsque vous l’avez su et surtout comment l’avez appris ? En dernier lieu, que pensez-vous du fait que je sois modèle vivant (nu intégral) pour des écoles d’arts et des ateliers ? Trois questions dont les réponses allaient certainement m’interpeler. C’est ce que nous allons voir dans ce qui suit. Il va de soi que je présente mes remerciements les plus chaleureuses à toutes les personnes qui ont bien voulu répondre à ma requête de participer à un tel travail de réflexion.

Cependant, une chose doit être clarifiée une fois pour toutes. Je suis26111977_1148399801957187_1581026775816250166_n parfaitement conscient que mon choix de carrière, aussi inhabituel qu’étrange pour plusieurs d’entre vous, a certainement été une source incroyable d’interrogations, voire d’une certaine  façon de scandales, pour ceux et celles qui ne s’y attendaient pas. Vous comprendrez sans aucun doute que mon cheminement de vie y est pour beaucoup dans un tel choix. Subir les regards inquisiteurs tout au long de mon enfance et de mon adolescence, être présenté telle une bête de foire en première page d’un journal à sensation dont les plus hautes autorités de la presse canadienne durent réagir avec véhémence. À cela vient s’y ajouter une utilisation à la fois abusive et immorale de la part d’avocats plus soucieux de se faire du capital à la fois professionnel et financier que d’agir dans mes intérêts légaux. Et, croyez-moi sur parole, cela m’a pris plus de 30 ans à pouvoir m’en remettre. Bref, il était pour moi un besoin absolu d’acquérir un plein droit sur mon corps et de le faire découvrir aussi bien en tant qu’oeuvre d’art remarquable que le faitd’être un homme vivant et pleinement masculin.

Une des réponses qui résume assez bien l’ensemble de celles reçues jusqu’à maintenant me vient de mon grand ami de la France, lui-même artiste, et j’ai nommé Eri Kel. Voici ci-dessous sa réponse laquelle est accompagnée d’une de ses magnifiques réalisations.

25395740_10156112349148919_4536219284649750328_n » Bonjour Rolland, Je l’ai découvert un peu par hasard car depuis des années, je me passionne pour tout ce qui touche au modèle vivant et à la démarche de ceux qui posent. J’ai d’ailleurs écrit une étude à ce sujet il y a plusieurs années, après une enquête auprès d’une centaine de modèles. Après, je suppose que les algorithmes utilisés par Facebook pour analyser nos centres d’intérêt fait que je me vois régulièrement proposé des profils de modèles d’art. Pour le fait de poser avec un handicap physique, je trouve cela très courageux tant les gens ont déjà des a priori sur le corps et la nudité. J’anime un atelier de modèles vivants et je peux observer les réactions des uns ou des autres quand un(e) modèle est déjà hors des standards (très maigre ou très fort). Mais je n’en tiens pas compte en me disant qu’il faut accepter le corps dans toutes ses différences, et fais venir les modèles que j’ai envie de faire venir. »

20171129_153219-1Plusieurs mots doivent être soulignés dans un tel témoignage ; acceptations du corps, différences, courage, préjugés sur  la nudité du corps. C’est un fait indéniable que j’accepte mon corps non pas parce qu’il est différent mais tout simplement parce qu’il est le mien et que je ne pourrai jamais le remplacer. Il en est de même pour chacun d’entre nous. Ce qui ne signifie pas que nous devons accepter un quelconque laisser-aller qui risquerait de mettre en péril une bonne santé, mais plutôt d’être conscients que nos particularités physiques font de nous des gens uniques. Une unicité qui relie les différentes composantes de l’être humain telles que la spiritualité, les attributs physiques et intellectuels, les capacités émotionnelles ainsi que notre parcours de vie avec nos erreurs et nos belles réalisations. Dans un tel cas, notre unicité devrait devenir une source extraordinaire de force. N’est-ce pas ?!

Pour ce qui est du courage qui m’a à la fois aidé et incité à traverser bien des obstacles et à briser bien des préjugés, force est d’admettre que mes parents sans oublier les membres de ma famille et mes amis les plus proches ont été un appui incommensurable dans mon cheminement. À cela, je dois mentionner l’aîné des frères qui a été assassiné dans des circonstances horribles lors de la grève du front commun de 1972 à Sept-Îles. Que serais-je sans leur apport ? Bien malin celui qui pourrait le deviner.

Parmi les personnes qui ont répondu à mon appel sur les réseaux sociaux, une ressorte du lot. En effet, l’ancienne petite amie de mon défunt frère, celui qui a été assassiné en mai 1972, a bien voulu me donner son opinion dont il me fait plaisir de partager avec vous. En effet, elle affirme que «… si c’est le chemin que tu as choisi pour évoluer et répondre à la quête de l’actualisation de ton être, c’est bien pour toi! Nous avons tous en tant qu’être humain un tracé de vie afin d’acquérir l’évolution pour laquelle nous sommes ici. » À vrai dire, jamais de ma vie, je n’ai pu trouver chaussure à mon pied en ce qui concerne mon épanouissement tant émotionnel que spirituel. En effet, je suis dans l’impossibilité de vous décrire les émotions et de sentiments d’intériorité vécus à chacune de mes prestations de nudité artistique tellement tout ceci a été ressenti avec intensité, mais aussi avec un immense plaisir.

Capture 7Parmi mes plus profondes émotions vécues en tant que modèle vivant, la gratification de la part de certains magazines européens spécialisés dans le domaine de la nudité artistique ou bien dans des domaines connexes a certainement été la plus valorisante pour votre humble serviteur. J’ai bien écrit « humble serviteur » puisque je reconnais que sans l’apport des personnes qui ont cru en mon potentiel en tant que modèle vivant, et ce au tout début de mes balbutiements dans ce domaine, une telle expérience aurait été tout simplement impossible. Or, comme l’affirme si bien le proverbe :  » Impossible n’est pas français ». Parmi ces magazines, il y en a un qui a réalisé un reportage tout à fait exceptionnel sur ma passion dans un numéro publié en 2015 dans  » La Vie au Soleil « . Et, je dois avouer avec un plaisir immense que l’on a pris grand soin d’éviter de mettre l’emphase sur la cause de ma situation physique. Un sujet tellement rapporté dans certains médias canadiens et souvent à mon détriment. Autre fait intéressant à retenir, j’ai tout fait en mon pouvoir afin de ne pas être utilisé d’une quelconque manière que ce soit dans une procédure légale qui a été réalisée contre les instances fédérales considérant que j’ai fait plus que ma part dans un passé pas si lointain. D’autres médias du Québec se sont aussi intéressés à ma passion tout en passant sous silence le drame de la thalidomide. Après tout, ma vie est loin d’être dramatique. N’est-ce pas ?!

Ce qui comprends, et ce à ma grande surprise, ma séance de nudité000000810012 érotique. Une telle séance a été chaudement saluée par la directrice de l’association canadienne des victimes de la thalidomide, madame Mercedes Benegbi, pour le fait d’avoir osé, avec un souci indéniable de respect et de bon goût, aborder un aspect méconnu, voire tabou au sein de la société actuelle. C’est-à-dire la sexualité des personnes vivant avec une situation de handicap. Il va de soi que le tout a été réalisé d’un point-de-vue jusque-là innovateur dans les annales du modèle nu.

20171129_153032Que serait mon expérience de modèle vivant sans la participation active de certaines personnes de la gente féminine ? J’ai eu la chance extraordinaire de vivre quelques séances de nudité artistique non seulement en compagnie de femmes qui agissaient jusque-là comme des aides lors desdites séances, mais aussi comme collègue lors de poses nues en duo. Je tiens tout d’abord à souligner la présence d’une amie originaire de la région de la Mauricie qui m’a accompagné à la séance qui a eu lieu le 29 novembre dernier au local de la Factrie situé dans la ville de Shawinigan. Sa présence fut appréciée non seulement par votre humble serviteur mais aussi par tous les artistes présents à cette occasion. Merci à ma belle Lysandre pour sa participation. Ensuite, je désire souligner avec un immense plaisir la participation de mon amie de Montréal20171122_210257 Mélia N., qui a accepté d’être non seulement mon aide mais aussi mon accompagnatrice au sein de la séance qui se déroula au LiveArt de Montréal le 22 novembre dernier. Une séance qui en fit sourire quelques-uns pour une situation à laquelle votre humble serviteur ne s’y attendait absolument pas. Soyez rassurés fidèles lecteurs et lectrices, cela ne concerne en rien une quelconque forme de vulgarité même si la pose était faite avec une grande intimité. je vous l’assure !

Certes, j’avais déjà vécu ici même à Québec une autre expérience de nudité artistique en duo avec une femme. Toutefois, cela a été fait dans un cadre d’un essai de type exploratoire en tenant compte du caractère néophyte à la fois de votre humble serviteur et de la dame en question. Par un souci de respecter sa vie privée, il me parait être utile de conserver son anonymat. Là encore, notre séance fut réalisée selon les règles de l’art.

Une chose doit être dite concernant l’utilisation de certaines des photos à la fois de ma personne en tant que modèle nu que des dessins réalisés en ateliers ou en classe. D’ailleurs, vous avez eu la chance de voir plusieurs desdites photos prises durant les cours d’arts, notamment à la faculté des arts visuels sous la direction de madame Samuelle D.-H. de Montréal, pour vous faire une idée de mon professionnalisme.

C’est un fait. J’utilise abondamment les photos pour d’une part, être20171129_132432 une source d’inspiration dans la composition de mes poèmes et, d’autre part, pour décrire le déroulement des séances concernées. Cela a un double objectif. Primo, vous faire ressentir dans la mesure du possible l’ambiance dans laquelle les gens et moi-même avons vécu la séance proprement dite. Secundo, démontrer dans la mesure du possible qu’être un modèle nu est une activité qui se vit tant avec son corps qu’avec ses émotions.

Il va de soi que je n’aurai pas assez d’un seul article pour décrire toute la joie que m’a procuré d’être modèle vivant (nu intégral). Cependant, il vous est permis de parcourir l’ensemble de mon blogue pour vous en donner une petite idée. Une idée qui vous fera découvrir la noblesse de cette profession. Comme l’a souligné ma correspondante de la France et elle-même modèle vivant, madame Pascale Nicolas, « … les modèles ont compris que la nudité dans l’histoire de l’art c’est la transmission du vivant à travers les cultures et les générations. »

Épilogue

En guise d’épilogue, le mot qu’a bien voulu me faire part ma tendre amie de la Finlande, du nom de Élisa Ramos, décrit à la perfection l’ensemble des propos recueillis dans mon investigation. En effet, elle a simplifié de manière agréable ce que les gens pensent de ma démarche en se prononçant ainsi :  » Je trouve ça super, car tu assumes ta différence. De plus, ça permet aux élèves de travailler sur différents types de modèles, pas seulement sur des corps « classiques ». Les nombreuses invitations faites par les écoles d’arts et les ateliers lorsqu’elles apprennent ma candidature, parfois de bouche à oreilles, prouvent de manière sans équivoque une telle affirmation.  

dscn1567Toutefois, et après mûres réflexions, j’ai décidé de laisser parler deux des artistes avec qui j’ai connu un succès inattendu au sein des médias artistiques du Québec. En effet, leurs témoignages résument à la perfection la valeur même de ma passion mais aussi mon professionnalisme grandement reconnu par mes pairs. Mon cher ami et photographe Jérôme Bertrand a témoigné de ceci :  » Tu as la passion de l’art et l’amour des artistes. Ton combat est celui de nous tous en cette ère de l’image et tu braves les foules et les lentilles tel un chevalier. Je te souhaite de belles rencontres et plusieurs projets dans les années à venir mon ami! « 

Et pour ce qui est de l’artiste-peintre de réputation internationale duseance_artistique_6_by_lequebecois1962-d4tm7zg nom de Michel T. Desroches, son mot conclue très bien l’ensemble de mon parcours dans le domaine de la nudité artistique, et ce en ces termes :  » Tu es un très bon modèle. Quand tu l’as été pour moi, tu débutais et tu n’étais pas encore en pleine confiance…mais j’imagine que l’expérience que tu as acquise depuis ce temps fait de toi un modèle expérimenté… Félicitations pour ton courage et l’acceptation de ton corps atypique… Bravo !!!  » Sache mon cher ami que mon expérience a fait de moi un homme comblé par la vie et que ma passion pour ce domaine est la  pierre angulaire de ce blogue dédié à la fois à la nudité artistique, à la photographie et à la poésie. 

Et, je vous promet que c’est loin d’être fini. Si Dieu le veut !

Merci de m’avoir lu.

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

500e article

500e article

Cet article est dédié à Marie-Pier Auger.

Bonjour à vous!

C’est avec un plaisir presque indescriptible que je rédige cet article tout à fait unique dans les annales de mon blogue dédié au domaine de la nudité artistique tout en y ajoutant bien entendu d’autres sujets afin de rendre sa lecture la plus agréable qui soit pour le plus grand nombre de lecteurs potentiels. En effet, la recherche de la qualité tant sur le fond que sur le contenu a été, et le sera pour toujours, mon éthique de travail dans le cadre de mes diverses publications.

Voilà pourquoi j’ai fait tout ce qui est en mon pouvoir pour éviter une quelconque forme de vulgarité et d’obscénité à chacune de mes rédactions. Tâche qui est, croyez-moi sur parole, quelque peu ardue compte-tenu du caractère un peu spécial du thème central de ce blogue; la nudité artistique. Fort heureusement, j’ai pu compter sur la collaboration de plusieurs artistes qui travaillent dans ce domaine, et ce, tant à Québec qu’à Montréal, qu’aux États-Unis et même en Europe. C’est notamment grâce à ces gens extraordinaires que la rédaction de ce blogue a été rendue possible dans le temps et l’espace.

«Le temps arrange souvent bien les choses!» affirme un vieux dicton. Je ne peux qu’acquiescer à une telle affirmation puisque d’une part, beaucoup d’encre à couler de ma plume au fil de mes publications souvent peaufinées avant que je puisse être totalement satisfait du produit final et que d’autre part, je n’ose guère remémorer tous les lieux où j’ai eu la chance de poser nu avec ou sans l’aide de partenaires. Des partenaires qui eurent la bonté de m’enseigner leurs expertises dans ce champ culturel et d’avoir fait augmenter en moi cette passion peu commune au plan social.

Permettre à l'autre de me lire, de me découvrir...

Permettre à l’autre de me lire, de me découvrir…

Une mise-au-point doit être faite une fois pour toutes. Pourquoi avoir voulu réaliser un tel blogue sur la nudité artistique sur le web, surtout si on pense à tout ce que l’on y retrouve? Était-il nécessaire d’en réaliser un autre et en quoi serait-il différent de tout le reste? Et, surtout, quels sont les motifs qui ont incité un homme ayant un handicap physique dit « apparent » à travailler d’arrache-pied à la fois pour devenir un modèle nu et pour parfaire ce blogue unique en son genre? Ce sont-là les questions auxquelles je réponds dans cet article, et ce dans l’optique de clarifier une chose : Ce blogue n’a jamais fait, et ne le fera en aucune façon, la promotion de la pornographie.

Oui, j’y ai mentionné en quelques rares occasions certains détails sur mon second blogue qui est plutôt axé sur l’érotisme. Mais, attention! Il ne faut pas confondre l’érotisme et la pornographie. Le premier cherche à harmoniser la beauté et la grâce de la nudité, de surcroît féminine, avec la sensualité afin de provoquer l’attrait qui fait de la sexualité ce qu’elle est, ou du moins ce qu’elle devrait être, c’est-à-dire une communion à la fois spirituelle et physique entre deux êtres humains. Est-il essentiel de vous rappeler le caractère bestial présent au sein des divers sites pornographiques? Comme on dit si bien : « Une image vaut mille mots. » Il est donc vraiment superflu de vouloir en rajouter.

Pourquoi avoir voulu réaliser un tel blogue ayant pour thème la nudité artistique sur le web, surtout si on pense à tout ce que l’on y retrouve? C’est justement parce que j’ai pensé à tout ce qui s’y trouve que l’idée a germé en moi, un peu comme une graine plantée dans une terre riche, féconde et bien arrosée, de réaliser ce blogue. Loin de moi l’intention d’agir en moralisateur car, après tout, tout le monde est libre d’agir selon ses principes personnels. Or, il est plus que déplorable de constater jusqu’à tel point l’image de la nudité est galvaudée sur le web. Je ne parle pas seulement des sites pornographiques mais aussi de ce qui se passe sur l’ensemble des réseaux sociaux. Triste réalité à laquelle je me devais d’y remédier un tant soit peu. Voilà ma réponse à la première problématique.

Était-il nécessaire, deuxième problématique, d’en réaliser un autre et en quoi serait-il différent de tout le reste? C’est un fait indéniable. Rien en ce monde ne m’obligeait à entreprendre une telle réalisation et encore moins à le mener à terme, voir à l’entretenir au fil des jours, des semaines, des mois et des années. Toutefois, l’on m’a souvent conseillé qu’avoir à choisir entre la raison et la passion, il est préférable de choisir la seconde à la condition sine qua none d’être en mesure de trouver trois éléments qui démontrent le bien-fondé de ce choix. Chose des plus faciles puisque primo, rien n’a été fait sur le sujet par un québécois ayant un parcours universitaire de haut-rang tout en possédant une facilité d’écrire peu commune et que secundo, je le voulais différent de ce que l’on retrouve sur le web. Différent tant par sa qualité que par sa diversité. Qualité et diversité que l’on retrouve au sein de chacun des articles. Et, tertio, pour emprunter au Christ cette phrase qui est de « rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu », je me devais de rendre à la nudité toute sa noblesse. Une noblesse présente en chacun de nous, et, ce peu importe son appartenance ethnique, ses croyances religieuses et sa condition sociale ou physique. Ce qui m’amène à répondre à la dernière question. À vrai dire, elle est sans contredit la plus importante des trois.

Accessoires indispensables? Peignoir et serviette

Accessoires indispensables? Peignoir et serviette

Quels sont donc les motifs qui ont incité un homme ayant un handicap physique dit « apparent » à travailler d’arrache-pied à la fois pour devenir un modèle nu et pour parfaire ce blogue unique en son genre? Je vous dirais que l’intention de devenir un modèle nu est apparue à la suite de la lecture sur la propagande de la politique eugénique prônée par le gouvernement nazi dès la prise du pouvoir par Adolf Hitler en 1933. Politique véhiculée grâce notamment, mais pas de manière exclusive, par le milieu artistique allemand dont la collaboration a été facilité d’un côté, par l’internement des réfractaires à l’idéologie nazie dans les premiers camps de rééducation, qui allèrent devenir très vite des camps de la mort et, d’un autre côté, par un système totalitaire où la terreur psychologique est l’outil privilégié des instances politiques.

Sans vouloir minimiser la monstruosité de la Shoah, force est d’admettre que les premières victimes de la volonté d’exterminer les indésirables ne sont pas les Juifs, ni les tziganes et encore moins les non-aryens. Non, les toutes-premières victimes des chambres à gaz sont bel et bien les personnes atteintes de handicaps physiques et/ou intellectuels. C’est là la conséquence directe des mesures prônant à la fois la «perfection physique aryenne» selon les critères établis sous l’égide nazie et l’élimination des indignes de vivre.

Voilà pourquoi, j’ai décidé à la fois d’offrir mes services en tant que modèle nu pour les écoles d’arts, les artistes et les galeries d’arts non seulement à Québec mais là où la demande se manifeste avec respect et courtoisie. Les débuts ont été certes difficiles, mais l’aide inouïe qu’une amie au cœur d’or m’offrit a rendu possible ce rêve. Merci à Marie-Pier Auger pour sa contribution si précieuse. Je t’en serai infiniment reconnaissant.

Information intéressante à retenir concerne l’accueil plutôt froid que me fit la secrétaire de la faculté des arts visuels de l’université Laval lorsque j’y suis allé pour y offrir mes services. À cela vint s’ajouter la remarque contenue dans un email que m’expédia la directrice de cette école dans lequel elle m’a bien rappelé mon « handicap physique apparent ». Tiens donc! Comme si je ne le savais pas. lol Quoiqu’il en soit, il ne m’en fallait pas plus pour fouetter mon ardeur et y aller à fond de train.

C’est donc avec une persévérance, une ténacité et une volonté à toute épreuve que je suis devenu un modèle nu connu et reconnu d’abord à Montréal et par la suite aux États-Unis et finalement en Europe. Comme quoi le Christ avait raison d’affirmer que « nul n’est prophète en son pays ». N’est-ce pas?

chef-d'oeuvre imparfaitChose étonnante en ce qui concerne le domaine médiatique. J’ai fait la manchette dans certains médias populaires. Ce fut tout d’abord dans un magazine européen intitulé La vie au Soleil où l’on y relata une expérience vécue à Montréal en compagnie de Michel T. Desroches et de MariePier Auger. Une expérience où j’en suis sorti grandi tant au plan artistique qu’au plan humain. Peu de temps après, ce fut au tour d’un journal étudiant de l’université du Québec à Montréal, le fameux U.Q.A.M., de m’interroger sur mon expérience personnelle dans ce domaine. Enfin, une charmante journaliste d’origine française eut la gentillesse de réaliser un reportage sur votre humble serviteur dans un journal local de Québec, en l’occurrence le Québec Express. Ledit article eut un grand succès tant auprès de mes pairs que du public en général. D’ailleurs, je me souviens encore des commentaires réellement positifs que plusieurs personnes me firent non seulement dans les restaurants où j’adore prendre des repas mais aussi dans les autobus publics du R.T.C. et autres endroits communs. Bref, je n’éprouverai jamais assez de gratitude envers cette dame qui me souligna qu’un « handicap physique apparent » me caractérisait depuis ma naissance. Caractéristique, mais j’espère que ce ne soit pas la seule, qui fit de moi ce que je suis maintenant. Oui, je suis fier de ma spécificité puisqu’elle me rapproche des êtres humains aussi différents les uns des autres.

Ceux et celles qui ont parcouru mon blogue artistique depuis ses débuts ont certainement remarqué la variété des articles qui s’y trouvent. En effet, il m’était apparu fort important d’ajouter quelques-uns de mes poèmes dans ce blogue, et ce, que ce soit sur le fil des publications ou encore sur les pages prévues à cet effet. Ces poèmes ont un double objectif. En premier lieu, de rendre la lecture de mon blogue la plus agréable qui soit car, avouons-le, un peu de variété rend souvent la lecture plus légère. Et, en second lieu, faire connaitre mon talent de poète à ceux et celles qui apprécient cet art hélas de moins en moins populaire.

Il va de soi que certaines publications proviennent de sources externes. La nudité artistique était cependant le pré requis pour se retrouver au sein de mon blogue. Qui plus est! J’ai toujours pris soin, et ce dans un souci d’éthique professionnel, d’ajouter en bas de page les liens d’où sont tirés les articles retranscrits. Mes quatre formations universitaires me sont bien utiles pour donner à ce blogue tout son sérieux lui procurant ainsi une certaine notoriété. Notoriété démontrée par le nombre plus que considérable des visiteurs l’ayant parcouru depuis le tout début.

Marie-Pier Auger
Marie-Pier Auger

Je tiens, en terminant cet article, à remercier toutes les personnes qui d’une part, m’ont encouragé non seulement à réaliser ce blogue mais à réaliser mon rêve d’être un modèle nu et, d’autre part, à exprimer ma gratitude aux artistes avec qui j’ai travaillé. Mes remerciements vont en particulier à Michel T. Desroches, à Patrick Audinet et à son assistante Marie Laroque. Mes remerciements vont aussi à Guy Labrie, spécialisé dans le domaine érotique et qui a su découvrir en moi une sensualité malgré ma situation physique, disons-le en toute honnêteté, peu conventionnelle dans ce domaine. Mes remerciements vont aussi à Kenneth W. Oliver qui a eu l’amabilité d’être venu des États-Unis jusqu’à Québec pour effectuer une séance de nudité tout à fait fantastique, et ce malgré la frontière linguistique. La liste des personnes qui m’ont été d’une aide incommensurable serait encore trop longue pour être nommée sans avoir le risque d’en oublier.

Toutefois, je dois lever mon chapeau à une dame sans qui rien n’aurait été possible. Chère Marie-Pier Auger, je te serai toujours et à jamais reconnaissant pour ton aide et pour ton amitié. Merci pour tout. Voilà pourquoi cet article t’est dédié.

Enfin, je vous remercie pour votre assiduité à suivre mes publications. Oui, je vous dis 500 fois merci car sans vous ma passion pour ce blogue aurait peut-être pris fin depuis belle lurette. Rassurez-vous! J’ai bien l’intention de continuer pour encore très longtemps. Si Dieu le veut bien.

Merci de votre support.

Merci de m’avoir lu.

Sincèrement

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Une visite surprise!

Une très belle exposition
Une très belle exposition

Une visite surprise!

 

Bonjour tout le monde,

Je désire vous parler de mon court, vraiment trop court, séjour dans la belle métropole du Québec c’est-à-dire Montréal.  Non, je vous le jure devant tous les dieux de l’olympe que je ne suis pas allé dans cette ville afin d’assister à la démonstration que je qualifierais de honteuse des Formules 1 où les machines reçoivent tant d’éloges au détriment du genre humain. Bon! Je le reconnais. C’est mon humble opinion de ma part.  

La raison fondamentale de mon excursion à Montréal résidait ultimement à revoir des gens formidables avec qui j’ai eu la chance inouïe de travailler en tant que modèle nu. Quoi de mieux qu’une exposition artistique réalisée par l’un d’entre eux pour renouer après tant d’années? Voilà pourquoi j’ai profité d’une exposition qui a eu lieu à « La Chaufferie/Centre de diffusion et d’expérimentation en arts visuels et médiatiques » située au coin de la rue Parthenais et Ontario. Un endroit assez facile d’accès à la condition sine qua none de bien connaître le métro et le service de bus de la S.T.C.U.M. Fort heureusement, le temps magnifique a rendu ma randonnée urbaine agréable.  

C’est ainsi que j’ai rencontré mes bons amis à l’endroit même où l’exposition se déroula. Que de bons souvenirs sont apparus dans ma mémoire en revoyant Michel T. Desroches, Marie Laroque et Patrick Audinet. Ces personnes ont laissé dans le cœur de votre humble serviteur des souvenirs incroyablement humains. Bien entendu, j’ai profité de la chance qui m’a été offerte d’avoir Michel T. Desroches à mes côtés pour en savoir un peu plus sur l’exposition en tant que tel. 

C’est ainsi que j’ai appris que pour réaliser ladite exposition, et ce, pour reprendre le texte de présentation de ladite exposition  » les (…)  artistes ont fait appel à une pluralité de méthodes contemporaines de production artistique. L’utilisation de différentes techniques telles que la numérisation, la photographie numérique, le digital painting, le traitement graphique, la vidéo et la sculpture virtuelle a permis de produire un corpus d’œuvres numériques qui sont présentées via des projections, des moniteurs et des impressions sur aluminium et acrylique.

Il va de soi que tout le monde y était invité tout en ayant la possibilité d’aller admirer et de discuter  » en toute simplicité de l’art numérique et de l’hybridation des techniques traditionnelles et des (nombreux) outils informatiques de notre époque. »1

Il va de soi que j’ai pu discuter de bien d’autres sujets avec mes amis. Des sujets d’une grande variété. Vous pouvez me croire sur parole. J’ai même eu l’opportunité de faire la connaissance de la conjointe de mon bon ami Michel T. Desroches. J’ai été ébahi par sa spontanéité et sa courtoisie, un peu comme si nous étions des amis d’enfance, à mon égard. Qui a dit que les gens de la grande ville étaient inhospitaliers? En voici bien la preuve qu’il ne faut pas croire tout ce que l’on raconte sur les gens qui vivent dans les agglomérations urbaines. N’est- ce pas? 

Deux amis formidables: Michel T. Desroches & Marie Laroque
Deux amis formidables: Michel T. Desroches & Marie Laroque

Comme toute bonne chose a une fin, j’ai été dans l’obligation de prendre congé de mes amis afin de pouvoir vivre la vie d’un Montréalais. À vrai dire, l’aspect cosmopolite de cette ville me fascine totalement. Voir vivre des gens qui ont chacun leurs valeurs, leurs coutumes, leurs croyances et leurs manières d’apprécier la vie tout en respectant les autres est un exemple que nous devrions tous apprendre. Mais, attention! Je ne dis pas que tout est beau à Montréal car le niveau de paupérisation est tout de même assez élevé. Quoiqu’il en soit, j’adore cette ville où j’y ai passé une bonne partie de mon enfance et de mon adolescence même si cela n’a pas toujours été facile pour moi. Est-il utile de vous rappeler que c’est-là où j’ai subi mes nombreuses opérations? Là n’est pas le sujet du présent article. 

Comment pourrais-je décrire mon séjour dans cette ville? Je vous dirais simplement ceci: la redécouverte de la beauté dans toute sa diversité. En effet, se faire servir deux bons hot-dog dans un resto de quartier par un vieil homme d’origine grecque ne sachant pratiquement pas un mot de français et d’anglais constitue une facette pittoresque de la vie dans la seule métropole officiellement de langue française en Amérique. 

Oui, je suis heureux de faire un petit tour à Montréal en quelques occasions tout comme je suis pleinement satisfait de vivre dans la belle ville de Québec. Toutefois, j’ajouterais que la rigueur conservatrice de la seconde est largement compensée par le côté plus  « libertin » du premier. Voir une jeune mère de famille se promener en compagnie de deux perroquets sur son bras gauche tout en tenant en laisse un berger allemand de la main droite alors que son conjoint a leur bébé dans ses bras me rappelle que partout et en tout temps, le plus important est d’aimer et d’être aimé. Tout le reste n’est que futilité. 

Merci de m’avoir lu. 

Un homme heureux
Un homme heureux

Rolland St-Gelais 

Québec (Québec) 

Canada

P.S. Les artistes qui ont fait une exposition sont Michel T. Desroches, Patrick Cady et Gilles Vallée.

1. voir la page Facebook de cet événement.